dimanche 12 décembre 2021

Rendez-vous avec les oiseaux du 5 décembre 2021 à Sainte-Suzanne-sur-Vire

 
Nous nous retrouvons , à quelques kilomètres en aval de notre précédente sortie à Condé-sur-Vire. Le paysage est différent  : la vallée est plus ouverte, la Vire commence à prendre son temps, en décrivant un large méandre. Un bief coupe ce méandre. La vallée est moins boisée, les aulnes y sont dispersés et assez chétifs.

La météo même si elle n'est pas sereine nous épargnera le vent trop fort et la pluie (si si quelques gouttes!) mais il faudra faire avec une certaine fraîcheur.

Ce compte-rendu commente les photos transmises par trois participants ; Dominique, Jean et Patrick. Nous reprendrons l'ensemble des observations à la fin de ce compte-rendu.

Les 17 personnes présentes  ont pu observer 36 espèces : ce nombre est correct étant donné les conditions météorologiques moyennes.

 La Vire


Le niveau de la Vire est élevé après des pluies assez fortes et prolongées. Les bottes ne sont pas de trop pour franchir un passage inondé sous le pont de chemin de fer. Cela a aussi des conséquences sur les oiseaux observés, pas d'oiseau limicole ou ardéidé explorant les rives vaseuses. Avantage : des mares provisoires se forment dans les prairies humides. Elles permettent le stationnement de certaines espèces d'oiseaux.

Photo : Patrick Potevin.



La poule d'eau


 

En rive droite, près de l'église, quelques poules d'eau se nourrissent sur l'herbe : il n'est pas rare d'en voir ici une trentaine. La poule d'eau  constitue, en hiver, des groupes plus ou moins importants que l'on observe ici et là : le groupe est utile à cette période de l'année parce qu'il amène une certaine sécurité à des oiseaux plus vulnérables , il aide à la recherche de nourriture et fournit chaleur et encore sécurité.

  Photo : D. et J. Plut
 

La grive mauvis

Nous sommes survolés par un groupe restreint de quelques grives mauvis. Même si l'oiseau n'est pas vu distinctement, il est identifié par déduction, taille et vol en groupe font penser tout de suite à cette grive. La grive litorne peut elle aussi être vue  en groupe mais elle est nettement plus grosse. La grive musicienne n'est jamais en groupe sauf au moment du passage migratoire. C'est aussi le cas du merle noir en groupe pour se nourrir au sol mais pas pour voler. La grive draine est moins grégaire mais  plus grosse. Nous reverrons une mauvis un peu plus loin perchée discrètement. La grive mauvis est un hivernant strict: elle n'est vue qu'en hiver.

  Photo : D. et J. Plut
 

Le chardonneret élégant et le tarin des aulnes


La végétation des rives est importante pour l'alimentation des oiseaux en hiver. Le troglodyte mignon circule souvent dans la basse végétation éparse des berges à la recherche de petites proies : il alarme quand le promeneur approche. Les mésanges bleues, charbonnières exploitent aussi cette végétation mais surtout les saules et les aulnes : elles peuvent former en hiver des rondes avec d'autres mésanges comme la mésange à longue queue mais aussi les roitelets et les grimpereaux des jardins. Les vertus du groupe sont encore en oeuvre ici. Le tarin des aulnes dont nous verrons un groupe de 9 en vol, exploite les fruits des aulnes, tout comme le chardonneret élégant. Quand  les graines issues de ces fruits tombent au sol, elles constituent une source de nourriture pour les pinsons des arbres et autres fringilles, verdier d'Europe, pinson du Nord,etc.

 Combien y a-t-il de chardonnerets dans cet aulne?    Photo : D. et J. Plut
 

Le faucon crécerelle

Le faucon crécerelle se signale par son vol en sur place qu'il pratique volontiers (vol Saint-Esprit). Il peut, grâce à ce vol stationnaire, repérer ses proies qui sont souvent des rongeurs ou des lombrics et plus souvent en été, des insectes. Il peut aussi chasser à l'affût, perché sur un arbre ou un poteau. Nous distinguons bien en vol les parties supérieures des ailes rouille orangé aux extrémités sombres. Il y a un certain dimorphisme entre le mâle et la femelle : le mâle est plus coloré, sa tête est grise. En hiver, le faucon crécerelle rejoint souvent son site de reproduction pour passer le nuit, comme une cavité dans un mur ou un vieux nid de corneille noire. A signaler que le crécerelle fréquente surtout des milieux ouverts comme ce secteur de la vallée assez large et dégagé, avec des perchoirs variés. Le remembrement des surfaces agricoles a permis à ce petit rapace de prospérer même si on ne pourra jamais dire qu'il est abondant.

Photo : Patrick Potevin.

Les laridés

Les mouettes et goélands arrivent ici de l'aval, de la baie des Veys par exemple. Les mouettes rieuses peuvent constituer des petits dortoirs éphémères à Candol lorsque les prés sont  inondés ou sur les plans d'eau des Ruinières à Saint-Lô et de Saint-Pierre-de-Sémilly. Mouettes et goélands sont assez fréquents en hiver, en aval de Sainte-Suzanne même si les prés ne sont pas complètement inondés. Aujourd'hui, ce sont des mouettes rieuses qui sont présentes en grand majorité avec quelques goélands argentés. Cela permet de comparer la taille de ces deux espèces, ce  qui constitue déjà un élément d'identification. Il n'y a pas de goéland cendré visible : il est pourtant fréquent à cet endroit, à l'unité ou par deux ou trois. Nous avons remarqué la différence de couleur des ailes sur deux goélands argentés. Le plus sombre pourrait être un "argentatus", goéland nordique mais il est difficile de s'avancer plus. Nous verrons 4 immatures de 1ère année de goéland argenté approcher de la mare sans se poser (barre sombre à la queue, plumage brun grisâtre)

  Photo : D. et J. Plut
 

Le grèbe castagneux

Autre oiseau posé sur cette mare provisoire, le grèbe castagneux est familier des plans d'eau calme mais aussi de la rivière, surtout en hiver. Le niveau élevé et la force du courant l'ont aujourd'hui éloigné de la rivière et il a trouvé refuge sur cette grande mare improvisée. La profondeur est faible et il peut plonger sans difficulté à la recherche de sa nourriture constituée d'insectes invertébrés, de quelques mollusques et de petits poissons. Le plongeon de l'espèce n'est pas qu'un moyen de se nourrir mais aussi une façon de se mettre à l'abri des dangers potentiels.

  Photo : D. et J. Plut
 

Les bergeronnettes et les pipits

Nous observerons aujourd'hui deux espèces de bergeronnette  : la bergeronnette grise ou de Yarrel et la bergeronnette des ruisseaux. La première forme en hiver des groupes plus ou moins lâches qui  explorent les prés humides. Le soir, elle rejoint d'importants dortoirs comptant des centaines et parfois des milliers d'individus (parking de Leclerc à Saint-Lô). La bergeronnette des ruisseaux, elle, est plus solitaire en hiver, elle est très liée aux cours d'eau ; nous voyons deux oiseaux explorer, à la recherche de petits insectes,  la végétation qui flotte le long des rives de la Vire.   Photo : D. et J. Plut
 


Un autre  oiseau peut être observé sur les prés humides : le pipit farlouse. Lui aussi est en petites bandes plus ou moins importantes. Il recherche sa nourriture au sol dans l'herbe ou sur des terres labourés ou en friche. Il hiverne en Normandie, en tous les cas, les populations nordiques. Il est en nette perte de vitesse comme nicheur car il n'occupe plus que les zones de marais et les zones littorales. A noter qu'un pipit spioncelle a aussi été entendu : il est plus élancé et fin que le farlouse et beaucoup plus rare en hiver..

Photo : Patrick Potevin.

 

Le pic épeiche


Deux pics épeiches sont observés, perchés au loin. Le cri sec "psic" permet de le repérer. Ce sont un mâle et une femelle. La femelle n'a pas de rouge sur la nuque. Les pics vont commencer à se manifester bruyamment dès janvier.  Le pic épeiche aime le bois ancien et fatigué qu'il trouve facilement dans une vallée fluviale avec les aulnes notamment et qu'il peut travailler pour trouver des insectes. Le tambourinage du pic correspond à un chant, il est territorial et s'entend vraiment à partir de janvier. Par contre, on peut parfois entendre le bruit plus léger et irrégulier de martèlement quand il s'attaque à une  noix ou une noisette ou autre fruit sec.   Photo : D. et J. Plut
 

D'autres oiseaux

Le grand cormoran est vu en vol : il remonte la Vire. Il y a quelques dortoirs hivernaux le long de la Vire. 

Le pouillot véloce et le roitelet à triple-bandeau sont aussi observés : le premier, migrateur partiel, passe souvent l'hiver sur des zones humides avec saulaie. Le roitelet à triple-bandeau,lui, est un hivernant mais il semble progresser depuis quelques années  vers l'ouest en tant que  nicheur.

Merci à tous les participants et toutes les participantes pour leur curiosité et leur bonne humeur. 

Photo : Où est le grèbe castagneux? Patrick Potevin.


Liste des espèces observées (36)

Les espèces en rouge n'avaient pas été contactées le 17/11/2021. En deux sorties, sur quelques kilomètres de la rivière, 45 espèces ont été observées. 10 espèces vues le 17/11 n''ont pas été observées le 5/12.


 Accenteur mouchet, bergeronnette des ruisseaux, bergeronnette grise ou de Yarrell, bouvreuil pivoine,  buse variable, canard colvert, chardonneret élégant, corneille noire, étourneau sansonnet, faucon crécerelle, geai des chênes, goéland argenté, grand cormoran, grèbe castagneux, grimpereau des jardins, grive draine, grive mauvis,  merle noir, mésange à longue queue, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique, mouette rieuse, pic épeiche, pic vert, pie bavarde, pigeon biset domestique,  pigeon ramier, pinson des arbres, pipit farlouse, pipit spioncelle,  poule d'eau, roitelet à triple-bandeau, rougegorge familier, tarin des aulnes, troglodyte mignon.

11 années de suivi Tendances, c'est-à-dire 66 heures, ont permis de noter 82 espèces sur le parcours suivi ce matin entre 2008 et 2020.

 

 


Photo : Patrick Potevin

Prochaines sorties

Samedi 15 janvier 2022

 9h30

SAINT-LÔ/50

Rendez-vous "Grand comptage des oiseaux de jardin "

Rendez-vous : 9h30 sur le parking du centre aquatique (au fond du parking, près de l'entrée du parc de Bois Jugan). Bottes et jumelles conseillées. Durée : 1h30 minimum

Mercredi 9 février 2022 

 9h00 et 9h45

GEFFOSSE-FONTENAY/14

Les oiseaux de la baie des Veys 

Rendez-vous : 9h00 sur le parking de la place Sainte-Croix à Saint-Lô pour covoiturage (compter 30 mn de route) et 9h45, sur place, au   parking de navigation, accessible par le chemin de l'entretenant Geffosse-Fontenay. Bottes et jumelles très conseillées. Prévoir vêtements chauds. Durée sur place : 2h00.

Dimanche 13 mars 2022

9h30-12h00

MARIGNY/50

Les oiseaux de l'îlot de biodiversité 

Rendez-vous : 9h30 Place de Westport Marigny. Durée : 2h30 maximum. Bottes et jumelles conseillées.


Merci de bien vouloir informer de votre présence, uniquement par sms ou courriel.

Contacts :

Philippe Gachet 06 89 56 85 74 ph.gachet50@orange.fr

Alain Brodin  06 38 88 51 19 abrodin@wanadoo.fr

🎆Bonnes fêtes de fin d'année et à l'année prochaine!








samedi 20 novembre 2021

Rendez-vous avec les oiseaux du 17 novembre 2021 à Condé-sur-Vire/50

10  adhérents du GONm se sont retrouvés pour leur sortie mensuelle au village de l'Angle à Condé-sur-Vire. C'est un joli petit coin de verdure, en vallée de la Vire, encore embelli par les couleurs de l'automne. Les roches de Ham, site naturel remarquable, sont à quelques centaines de mètres. Nous longeons la rivière d'abord en rive droite puis revenons au point de départ en rive gauche. Nous traversons des milieux variés qui laissent augurer de belles et nombreuses observations : milieux bâtis, prairies et zones cultivées de bocage, prairies humides, ripisylve, rivière et zone boisée.

Le temps est doux et très calme, la lumière est plutôt bonne : les  conditions sont excellentes.


Vu du pont vers le castagneux
Le grèbe castagneux est vu dès le départ. Il est repéré par les ronds dans l'eau qu'il fait en plongeant. Il est très occupé à pêcher. Le courant relativement rapide ici ne semble guère le gêner.

Quelques oiseaux chantent : le rougegorge familier qui chante toute l'année et l'accenteur mouchet qui est plus économe de son chant à cette période. La douceur de la température cependant l'incite à s'exprimer!

Très rapidement, nous observons quelques petits passereaux rapides qui volent en groupe d'un aulne à un autre : ce sont des tarins des aulnes. Leur cri bisyllabique permet avec l'expérience de les repérer facilement. Ils se nourrissent comme les chardonnerets des graines d'aulnes cachées dans les fruits appelés strobyles.

Dans le village de l'Angle, traîne un petit groupe de moineaux domestiques, fixés certainement par la  basse-cour voisine et  le centre équestre.


Nous approchons de ce centre avec ses hangars et ses pistes bien boueuses : la bergeronnette de Yarrell y est très active recherchant sa nourriture dans la boue ou bien attrapant quelque insecte en vol. Sa couleur plus sombre sur le dessus la distingue de la bergeronnette grise qui, elle, est en grande partie absente en période hivernale.

Quelques étourneaux sansonnets traînent dans le coin, comme c'est souvent le cas en hiver autour des fermes.

Le pipit farlouse n'est pas loin dans les prairies plus humides en contrebas, allant de son perchoir dans  les arbres au sol où il trouve sa nourriture. Cet oiseau a un plumage très passe-partout.  Il est difficile à repérer quand il circule dans l'herbe. Ses pattes rosé permettent de l'identifier ainsi que son cri à l'envol, pit pit.

Nous découvrons sur une clôture de bois au pied d'un cupressus une belle pelote de rapace nocturne bien cylindrique et de bonne taille. A l'examen de la photo, on conclura plutôt à l'oeuvre du hibou moyen-duc, nous sommes enchantés de le rencontrer indirectement ici (cf photo)


Des grives mauvis reconnaissables à leur sourcil clair et leur flanc orangé volent d'arbre élevé à d'autres. Elles sont assez mobiles et difficiles à fixer dans les jumelles.

Un héron cendré crie dans la vallée, s'envole puis va se poser sur un conifère (cf photo à gauche). Une buse variable est perchée au loin sur une arbre mort : l'individu a l'air assez clair.

Nous progressons le long de la route sous un arche de végétation colorée et automnale. Un bruant zizi est perché sur un peuplier. La matinée nous permettra d'observer plusieurs espèces de mésange, mésanges bleue et charbonnière bien sûr, mais aussi mésange à longue queue et plus discrètes et rares, la mésange nonnette et la mésange noire. L'afflux de mésange noire en migration cet automne explique sa présence ici. La mésange nonnette qui a une calotte noire avec une tâche noire sous le bec a des tonalités beige -rosé par ailleurs. Nous l'observons essayer de gober des graines de consoude, quand elle n'était pas dérangée par le passage.

Nous franchissons la Vire par une passerelle. Sur le chemin de halage, se nourrissent au sol plusieurs espèces d'oiseaux qui, assurément, profitent des graines d'aulnes ; pinson des arbres en plus grand nombre, chardonneret élégant, mésange bleue etc. Des grives draines circulent ainsi que d'autres tarins des aulnes. Le grimpereau des jardins est aussi dans le secteur : il apprécie l'écorce des aulnes où il peut trouver sa maigre subsistance dans les interstices. Le pic épeiche aime aussi cette essence tendre, souvent ramollie par la maladie. Nous observerons tout en entendant son cri sec psic! quelques loges creusées dans des aulnes.

Nous remontons en rive gauche vers notre point de départ. Quelques poules d'eau alarment à notre passage. Un pic vert rit. Un martin-pêcheur trompe son monde en volant au ras du bois. Il exploite à la fois la rivière elle-même, mais aussi ce que l'on appelle le chevelu de ruisseaux se jetant dans la Vire et les mares qui subsistent ici et là. L'impression d'en voir peu est normal puisqu' il a besoin de 2-3 km de rivière.

Un seul observateur verra le grosbec casse-noyaux passant rapidement au-dessous de nous. Vu de dessous, l'oiseau est assez costaud gros vers l'avant, la queue est courte, la barre alaire large est bien visible. Il devrait être un peu observable cet hiver.

Nous terminons le parcours par l'observation d'une aigrette garzette posée au bord de la rivière. Ces hérons blancs sont réguliers en vallée de la Vire mais pas si nombreux. Dernière observation : la sittelle torchepot se manifeste par ses cris répétés et rythmés, nous l'apercevons volant de la ripisylve vers le bois situé en versant. Ses manifestations sonores commencent assez tôt en fin d'automne pour s'amplifier en janvier-février.

Le bilan établi collectivement relève 40 espèces observées en 2 h. C'est le score le plus élevé enregistré depuis le début de ces sorties collectives. La diversité annoncée est bien présente avec des oiseaux liés à la rivière et la ripisylve (poule d'eau, grèbe castagneux, martin-pêcheur, tarin des aulnes, etc) des oiseaux forestiers (des pics à la sittelle en passant par les mésanges) des oiseaux des espaces plus ouverts ou cultivés (pipit farlouse). Des roitelets ont été entendus mais pas notés.

Curieusement, ont manqué à l'appel ce matin, la bergeronnette des ruisseaux,  la grive musicienne, le pouillot véloce, le canard colvert, le grand cormoran, les laridés et, dans une moindre mesure, la grive litorne. On a raté les 50!

Liste des espèces : (en rouge les hivernants stricts) accenteur mouchet, aigrette garzette, alouette des champs, bergeronnette de Yarrell,  bruant zizi, buse variable, chardonneret élégant, choucas des tours, corbeau freux, corneille noire, étourneau sansonnet, faucon crécerelle, geai des chênes, grèbe castagneux, grimpereau des jardins, grive draine, grive mauvis, grosbec casse-noyaux, héron cendré, hibou moyen-duc, martin-pêcheur d'Europe, merle noir, mésange à longue queue, mésange bleue, mésange charbonnière, mésange nonnette, mésange noire, moineau domestique, pic épeiche, pic vert, pie bavarde, pigeon ramier, pinson des arbres, pipit farlouse, poule d'eau, rougegorge familier, sittelle torchepot, tarin des aulnes, troglodyte mignon, verdier d'Europe

Photographies . Jean-Marc Jansen et Patrick Potevin.
Rédaction : Philippe Gachet

Prochaine sortie

Sainte-Suzanne-sur-Vire/50

Dimanche 5 décembre 2021 10h00-12h00

Que font les oiseaux en hiver? 

Rendez-vous à 10 h 00 sur l'aire de stationnement située près du pont en rive gauche.

Bottes et jumelles conseillées

Réservation obligatoire par l'envoi d'un SMS ou d'un courriel uniquement.

Contacts . Philippe Gachet 06 89 56 85 74 ph.gachet50@orange.fr ou Alain Brodin 06 38 88 51 19 abrodin@orange.fr

En janvier,

 15 et 16 janvier 2021

Wetlands (oiseaux des zones humides)

et


Une animation préparatoire aura vraisemblablement lieu le samedi 22 janvier 2022 au parc de la Dollée Saint-Lô 9h30, rendez-vous devant la cabane à l'entrée du parc, côté parking. (à confirmer cependant)


Un visiteur attendu et inattendu : Le balbu

Le balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus)

Depuis 20 ans, sa visite sur le plan des Ruinières était attendue. Alain Brodin a eu la chance d'observer l'oiseau au mois de septembre à cet endroit et aussi sur les étangs de Saint-Pierre de Sémilly. Août et septembre sont les mois propices à l'observation de ce rapace pêcheur, sur le littoral notamment et les zones marécageuses. Il ne fait que passer mais ses stationnement peuvent être longs. Il ne se reproduit pas encore en Normandie mais la tendance serait qu'il le fasse. (Photo d'Alain Brodin) Aux dernières nouvelles, il serait encore là. Comme quoi il a trouvé sa table!



 

mardi 2 novembre 2021

Rendez-vous avec les oiseaux migrateurs, le octobre 2021 à Carolles (50)


 Les adhérents du Saint-Lois s'étaient donné rendez-vous à Carolles (50) pour cette première sortie de l'année. Les falaises de Carolles sont un site remarquable pour l'observation de la migration des oiseaux, notamment des passereaux mais aussi des rapaces.

Un suivi régulier avait été mis en place, il y a quelques années qui mobilisait  des observateurs 1 jour sur 2 pendant deux mois du 1er septembre au 31 octobre et plus si nécessaire. Ce protocole a été abandonné et seules les observations occasionnelles sont collectées. Il y a cependant cette année une  reprise du suivi avec des observations quasi quotidiennes d'un jeune en service civique travaillant pour une association carollaise, "Les amis de la Vallée du Lude".



Ce matin du 6 octobre, les vents ne sont guère favorables. Les vents sont plutôt à l'ouest, nord-ouest, alors qu'il faut plutôt qu'ils soient de secteur sud. Il n'y a donc quasiment pas de passage si ce n'est une rétro-migration dûe à la force du vent. Nous voyons donc pinson des arbres et pipit farlouse aller vers le nord pour attendre des conditions meilleures. Une quarantaine d'étourneaux sansonnets, au vol plus puissant, peuvent passer  et filent vers le sud.

Nous nous  attardons  sur les oiseaux en mer : le puffin des Baléares ( cette espèce à la population réduite  nichant aux Baléares ne reste au large de Carolles que quelques semaines) et la macreuse noire (plusieurs milliers d'individus séjournent en baie du Mont-Saint-Michel et profitent des moulières pour se nourrir), 5 bernaches cravants sont posés dans les rochers au pied de la falaise: ce sont des précurseurs des grands groupes d'hivernants dans la baie et sur le littoral ouest du Cotentin. Nous observons un remarquable passage de goélands bruns qui est aussi un migrateur ; des oiseaux nichent en Normandie mais de façon réduite. Ce sont des individus plus nordiques que nous voyons passer. Le grand cormoran et les mouettes rieuses et goélands argentés passent aussi.

Nous entendons d'autres passereaux, répérés par leur cri, le tarin des aulnes, le serin cini, la linotte mélodieuse et  l'alouette des champs.


Quelques oiseaux que l'on peut qualifier de locaux sont repérés dans les buissons ou dans le bois, pouillot véloce chanteur, mésange à longue queue, merle noir, accenteur mouchet, rougegorge chanteur, tarier pâtre, bruant zizi, chardonneret élégant, pic vert, pigeon ramier, geai des chênes, faucon crécerelle et buse variable.

Nous quittons notre poste fixe pour cheminer le long de la falaise puis dans le bois de la vallée du Lude. Le ruisseau d'aspect montagnard se jette directement dans la mer en formant une jolie vallée très boisée et ombragée. Nous y voyons ou entendons, grimpereau des jardins, roitelet à triple-bandeau, troglodyte mignon, mésanges bleue et charbonnière, entre autres.


La sortie s'achève sans que nous n'ayons assisté au véritable spectacle de la migration qui s'est déclenché en fait dès le lendemain à la faveur des vents de sud et s'est poursuivi tout le reste du mois avec des passages massifs de pinson des arbres et d'étourneaux, des passages importants de tarins des aulnes, de pinsons du nord et aussi de mésanges noire et charbonnière. Le pigeon ramier commence à passer dès le 1er novembre.

32 espèces ont pu être observées par les 8 personnes présentes.

Photos : Jacques Alamargot (briefing, goélands bruns en migration, éphippiger des vignes, débriefing)

Liste des espèces observées : accenteur mouchet, bernache cravant, bruant zizi, buse variable, chardonneret élégant, corneille noire, étourneau sansonnet, faucon crécerelle, geai des chênes, goéland argenté, goéland brun, grand cormoran,grimpereau des jardins, linotte mélodieuse, macreuse noire, merle noir, mésange à longue queue, mésange bleue, mésange charbonnière, mouette rieuse, pinson des arbres, pic vert, pigeon ramier, pipit farlouse, pouillot véloce, puffin des Baléares, roitelet à triple-bandeau, rougegorge familier, serin cini, tarier pâtre, tarin des aulnes, troglodyte mignon.

Sortie du 23 octobre 2021 à Saint-Lô

Organisée par le syndicat de la Vire et animée par le GONm (Alain Brodin), cette animation a réuni à Saint-Lô, 6 personnes qui  ont pu observer une grosse dizaine d'espèces des bords de Vire.

Prochaines animations

CONDE-SUR-VIRE (50)

Mercredi 17 novembre 2021

10h00-12h00

Les oiseaux de l'automne en bord de Vire

Rendez-vous  à 10 h sur l'aire de stationnement situé après le pont de la Roque à Condé sur Vire.

Pour accéder à ce point, de Condé sur Vire, il faut prendre la D 86 qui longe l'usine Elle et Vire en direction de Giéville- Domjean, ensuite tourner rapidement à droite sur  D 551 direction Roches du Ham enfin tourner tout aussi rapidement à droite vers la Godardière, suivre cette jolie petite route longeant la Vire jusqu'au village de l'Angle, traverser le pont de la Roque, vous êtes arrivés! Bottes et jumelles conseillées.

SAINTE-SUZANNE-SUR-VIRE (50)

Dimanche 5 décembre 2021

10h00-12h00

Que font les oiseaux en hiver?

Rendez-vous sur l'aire de stationnement située après le pont de Sainte-Suzanne. Nous ne sommes plus à cet endroit sur la commune de Sainte-Suzanne mais c'est plus simple de  donner ce point de repère plutôt que Bourgvallées ou La Mancellière-sur-Vire. Bottes et jumelles conseillées.

Réservations obligatoires par SMS ou courriel au 06 89 56 85 74 ou ph.gachet50@orange.fr


jeudi 10 juin 2021

Animation du 2 juin 2021 à La Chapelle-sur-Vire-Troisgots


La météo est relativement sereine malgré la menace orageuse annoncée.  Les 11 participants se sont donné rendez-vous à la sortie du bourg paisible de la Chapelle-sur-Vire, village blotti dans le fond de la vallée de la Vire, autrefois très fréquenté mais le départ d'un établissement spécialisé, la fermeture d'une auberge-restaurant et la raréfaction des pèlerinages ont vidé le lieu de son animation.

Nous allons suivre le chemin qui longe la Vire en aval, atteindre la carrière puis revenir par la petite route qui mène au village.

Dès le départ, l'oreille détecte quelques oiseaux. La fauvette des jardins chante  : son chant est relativement puissant mais moins musical que celui de la fauvette à tête noire que nous entendons aussi. Physiquement, ces deux oiseaux ont la même allure et des moeurs semblables : la fauvette des jardins est terne dans son plumage et un peu plus grosse, le cercle oculaire clair et un bec assez épais la distingue de la tête noire, à peine plus colorée, calotte noire pour le mâle et rousse pour la femelle. La fauvette à tête noire est assez adaptable : la preuve en est, sa présence accrue en Normandie même en hiver. La fauvette des jardins disparaît en septembre-octobre et regagne ses quartiers africains. Autre migrateur subsaharien mais dans le ciel, celui-ci, le martinet noir affûté comme une lame de faucille  dessine dans le ciel des vols de chasse rapides. Le martinet noir niche dans des cavités sous le toits ou  dans les murs de bâtiments. Il y a quelques nids dans le bourg. L'hirondelle de cheminée elle aussi africaine, entre précipitamment dans un petit bâtiment couvert de tuiles. Vu la briéveté de la visite, elle nourrit des jeunes.


Nous approchons du pont qui franchit la Vire. Le niveau de l'eau est assez bas. Un couple de bergeronnette des ruisseaux s'affaire : l'oiseau chasse sur les rives, souvent sur des pierres qui affleurent. L'espèce est liée aux ouvrages d'art ou aux constructions en bord de rivière puisqu'elle installe son nid dans un trou de mur. Cette observation permet de présenter les autres bergeronnettes que l'on peut rencontrer en ce moment, la bergeronnette grise et la bergeronnette flavéole (bergeronnette printanière flavissima) particulièrement.

Un autre migrateur est perché sur un fil non loin, c'est le gobemouche gris, petit oiseau au bec fin qui chasse les insectes, de son poste d'affût. Il est assez anthropophile et on le rencontrera facilement près des maisons habitées. L'oiseau est discret et son chant très pauvre, quelques notes émises très bas et sans relief. La femelle doit avoir une bonne oreille pour repérer un mâle, mais celui-ci a trouvé la parade, il se perche bien en vue pour chanter. Inratable!

Nous empruntons le chemin. Nous entendons le troglodyte mignon qui fréquente volontiers les rives dégarnies de la rivière. Une poule d'eau, hôte des cours d'eau calmes avec une végétation de rive retombante, se fait entendre par son cri bref. Elle peut faire plusieurs nichées abondantes dans l'année, 6 à 10 poussins à chaque fois : la tâche de protection des poussins et de nourrissage peut être effectuée par un aîné de l'année. Les poussins sont nidifuges ; c'est-à-dire qu'ils quittent le nid juste après l'éclosion et suivent leurs parents.

Un couple de canards colverts s'envole, le nid ou les jeunes sont  à proximité. Le colvert est assez présent en bord de Vire. Plus loin, nous détectons un nid de pigeon ramier dans un arbre mourant. Le ramier est une espèce très adaptable qui s'installe n'importe où, du moment qu'il y a des arbres.


Nous rencontrons peu d'oiseaux en bord de Vire. Nous arrivons ensuite à la carrière de la Roque. Comme la visite est très préparée (?) Alain installe sa lunette. Il faut repérer les traînées de fiente dans la falaise pour trouver soit un perchoir, soit un nid de rapaces. L'emplacement du nid de faucon pèlerin est vite retrouvé : il y a deux jeunes bien emplumés pas loin de l'envol dessus. Avant de se lancer dans les airs, les jeunes pèlerins font des essais sur le nid, ils ouvrent les ailes et les agitent comme pour s'envoler. Là on ne les voit pas le faire donc ils ne sont pas tout à fait prêts. Après le premier décollage, les jeunes vont se livrer à toutes sortes d'exercices en vol ( pirouettes, jeux aériens, nourrissage en vol par les adultes, etc) jusqu'à devenir les chasseurs qu'on connaît. Ils vont rester ainsi 70 jours autour du nid jusqu'à disparaître complètement (erratisme des jeunes). Au fur et à mesure que les semaines passent, l'entrain des adultes à nourrir les jeunes s'affaiblit (raisons hormonales et modification de l'aspect et du comportement de la progéniture) : cela contraint les jeunes à s'autonomiser et à se débrouiller seuls. Une anecdote toute fraîche : des cadavres de buse variable ont été découverts dans l'Avranchin et en baie du Mont-Saint-Michel à proximité de nid de faucon pèlerin. Les oiseaux morts portaient des traces d'attaque de pèlerin qui défendaient leur nid vraisemblablement.


Il est donc possible  dans les quelques semaines à venir d'observer ces jeunes qui seront dans quelques jours perchés dans la falaise ou bien en l'air, à faire leur apprentissage du vol et de la chasse.

D'autres espèces ont été observés dans la carrière : la grive musicienne chante, l'hypolaïs polyglotte petite fauvette à dominante jaune sur le dessous, se fait aussi entendre : le chant est assez grinçant. Cette espèce apprécie les sureaux, les buddléias et autres petits arbres de ce type. Un geai est perché là-haut sur un arbre mort, à l'affût de quelque rapine. On entend aussi le pouillot véloce et le pinson des arbres. Des  goélands argentés gagnent une parcelle labourée face à la carrière.


De retour vers le village , dans la peupleraie, nous nous initions au chant bref et musical du grimpereau des jardins. Le chant est  émis rapidement et suivi d'un silence plus ou moins long. Nous observerons aussi une buse variable, fidèle à ce secteur habituellement riche en rapaces à cause de la carrière et du boisement pour la nidification et  de l'abondance de proies pour les chasseurs d'insectes et d'oiseaux (faucon crécerelle, faucon hobereau, épervier, bondrée apivore). Une mésange bleue daigne se manifester  ainsi que la charbonnière un peu plus loin. Occupées à nourrir les jeunes ou entamer une autre nidification, ces deux mésanges sont  très discrètes à cette période.


Nous effectuons un petit tour dans le village à la recherche du rougequeue noir que nous ne verrons pas. Le verdier d'Europe pousse son bref cri roulé grinçant  dans un résineux et une bergeronnette grise prospecte dans les crottins des poneys. 

De grosses gouttes se mettent à tomber. Nous nous abritons sous un arbre pour établir la liste des oiseaux observés. Le pic épeiche émet son cri sec du bois situé sur le versant opposé à nous : ce sera la  28 ème espèce notée ce matin. C'est un score moyen pour cette période mais l'essentiel est d'avoir apprécié la diversité d'oiseaux rencontrés sur ce site, oiseaux des milieux bâtis, oiseaux forestiers, oiseaux des falaises et oiseaux des rivières.

Merci à tous.tes pour votre enthousiasme ornithologique!


 


Liste des espèces rencontrées (28): accenteur mouchet, bergeronnette des ruisseaux,  bergeronnette grise, buse variable,  choucas des tours, corneille noire, faucon pèlerin, fauvette à tête noire, fauvette des jardins, geai des chênes, gobemouche gris, goéland argenté, grive musicienne, hirondelle de cheminée, hypolaïs polyglotte, martinet noir, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique, pigeon ramier, pic épeiche, pinson des arbres, pouillot véloce, poule d'eau, rougegorge familier, troglodyte mignon, verdier d'Europe.

5 espèces auraient pu être là : bouvreuil pivoine, chardonneret élégant, linotte mélodieuse, faucon crécerelle et rougequeue noir. Ce sera pour la prochaine fois!

Photographies : Dominique et Jean Plut (demoiselle, Calopterix virgo, faucons pèlerins au nid, gobemouche gris, bergeronnette grise et merle noir chantant). Patrick Potevin (paysages et groupe) et Philippe Gachet (groupe masqué)



 

Prochaine sortie

Mercredi 30 juin 2021 20h00

Millières (50)

Entre Périers et Lessay, sur la D 900 puis D431, vers le
lac des bruyères

A la recherche de l'engoulevent

Rendez-vous au parking du lac. 

Contact : 06 89 56 85 74 



mardi 25 mai 2021

Animation du 19 mai 2021 à La Meauffe (50)

 C'est reparti, doucement, mais c'est reparti. C'était en effet la première sortie des adhérents depuis plus de 6 mois. Masqués et à distance, les 7 participants ont prospecté un site déjà connu, situé à la Germainerie à La Meauffe.


Rappelons que ce site correspond à l'ancien emplacement de carrières et de fours à chaux (fours de la Roque Genest). La météorologie n'était guère favorable, le temps étant frais et venteux. Une petite averse a troublé quelques minutes le déroulement de la sortie. Tout cela  a bien sûr limité la qualité de l'observation.

 Malgré tout, au total, plus de 30 espèces (38) ont été observées dans la matinée. Curieusement, une partie d'entre elles ont été vues à l'entrée du site au départ de la sortie ou à l'arrivée. Les oiseaux se sont montrés tout de même dans l'ensemble  très discrets.



C'est la rousserolle verderolle qui s'est taillée la vedette par son chant sonore et varié plein d'imitations. Elle a été aperçue très brièvement perchée sur une ombelle. La rousserolle verderolle est une fauvette à la calotte et au manteau brun-gris et au dessous blanc-jaune. Elle arrive assez tard dans notre région et s'établit dans des zones de friches   avec une végétation herbacée (ortie, reine des prés, apiacées) souvent à proximité de l'eau comme ici. Dans ce même secteur, seront observés (entendus plutôt) l'hypolaïs polyglotte, amateur des zones buissonnantes et bien ensoleillées, la fauvette des jardins, la fauvette à tête noire, tous oiseaux des fourrés et des buissons denses. Le pouillot véloce chante, comme le rougegorge, la grive musicienne et le troglodyte mignon. Au-dessus de notre groupe, planent quelques martinets noirs. Goéland argenté et goéland brun sont en quête de nourriture au-dessus de la Vire.

Le plan d'eau à proximité des fours à chaux (photo par drone ci-dessus de Jean-Marc Jansen), ne révèle rien de particulier. Les mésanges charbonnières et bleues circulent et nourrissent peut-être. La bleue s'installe facilement dans les  cavités des fours à chaux. 

Nous voyons  ensuite peu d'oiseaux  en suivant le chemin de halage le long de la Vire : quelques hirondelles rustiques, une poule d'eau, quelques canards colverts, un faisan  et un peu plus loin, 4 buses variables qui planent. C'est vraiment bien calme.


Nous revenons tranquillement à notre point de départ. Et là, en quelques minutes pendant lesquelles, nous discutons  et, à la faveur d'un beau rayon de soleil, nous repérons quelques oiseaux, des passereaux principalement : une bergeronnette grise sur un toit, un gobemouche gris sur un fil, des chardonnerets encore en petits groupes, le moineau domestique du coin, la linotte mélodieuse. Le grimpereau des jardins, l'accenteur mouchet et le verdier d'Europe sont entendus.

Il y a donc pas mal d'oiseaux, qui attirent qui? L'épervier d'Europe, bien sûr, qui vient faire son tour et déclenche le pépiement d'alerte des hirondelles rustiques.  L'attaque a-t-elle réussi?

C'est l'heure du départ. La fauvette grisette, assez présente en ce printemps, pousse son chant bref pour ponctuer la sortie.


Au point de rendez-vous initial devant la mairie de La Meauffe, ont été observés le corbeau freux (belle colonie à l'arrière de la mairie), le choucas des tours, la pie et la grive draine

Photographies : Pascal Bernadin (fauvette grisette)-Rémy Gautier (gobemouche gris)-Jacques Rivière (rousserolle verderolle)-Jean-Marc Jansen (plan d'eau par drone)

Liste des espèces (migrateurs soulignés)

Accenteur mouchet, bergeronnette grise, buse variable, canard colvert, chardonneret élégant, choucas des tours, corbeau freux, corneille noire, épervier d'Europe, étourneau sansonnet, faisan de Colchide, fauvette à tête noire, fauvette des jardins, fauvette grisette, gobemouche gris, goéland argenté, goéland brun, grand cormoran, grimpereau des jardins, grive draine, grive musicienne, hirondelle rustique, hypolaïs polyglotte, linotte mélodieuse, martinet noir, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique, pic vert, pie bavarde, pigeon ramier, pinson des arbres, pouillot véloce,  poule d'eau, rougegorge familier, rousserolle verderolle, troglodyte mignon, verdier d'Europe.


Prochaines sorties 


Mercredi 2 juin 2021 10h00-12h00

Troisgots-La Chapelle-sur-Vire

Les oiseaux nicheurs de la carrière et des bords de Vire.

Rendez-vous 10h 00  sur le parking à la sortie de la Chapelle sur Vire, près du pont sur la Vire sur  la D159, direction Tessy-Domjean. Compter 20 mn en voiture de Saint-Lô.

 

Mercredi 30 juin 2021 20h00

Millières (50)

Lac des Bruyères

A la recherche de l'engoulevent

Rendez-vous : 20h00 sur le parking à l'entrée de l'Etang des Bruyères à Millières (sur la D900,  Périers-Lessay, venant de Périers, prendre à droite la D 431 puis une petite route sur la gauche vers le lac)

Merci de prévenir de votre présence par SMS ou courriel seulement.  Contact : Philippe Gachet 06 89 56 85 74 ph.gachet50@orange.fr

 

 




vendredi 8 janvier 2021

BONNE ANNEE 2021


Cela fait plus de 3 mois que nous n'avons pu nous rencontrer puisque nous avons été contraints d'annuler plusieurs animations. Celles qui sont à venir sont aussi incertaines : l'animation du 16 janvier qui consistait à présenter sur le terrain l'opération nationale de grand comptage des oiseaux de jardin est annulée. Les contraintes sont fortes et limitent le regroupement à 6 personnes, ce qui oblige à un système de réservation aux premiers inscrits qui ne peut nous satisfaire. 

Une visio-conférence sera organisée le 28 janvier 2021. Pour y participer, il faut s'inscrire par courriel auprès de Nicolas Klatka qui fournira un lien permettant de s'y connecter. 

nicoklatka@hotmail.fr

Heureusement, les oiseaux sont toujours au rendez-vous quand on met le nez à la fenêtre. Nous sommes encore dans ce qu'on appelle l'hiver ornithologique (décembre et janvier) mais l'accenteur, les grives, le rougegorge, les mésanges, le grimpereau et d'autres  commencent à chanter un peu plus même si le froid leur clôt momentanément le bec. Cet hiver, les passereaux hivernants ont été discrets à l'ouest de la Normandie : peu de grosbecs, de pinsons du nord, de tarins, de mésanges noires et  de grives litornes. Les vanneaux huppés et les pluviers dorés sont descendus un petit peu à la faveur du froid. Des espèces rares ont cependant été vues par ci par là, en Normandie, cygne de Bewick, harelde boréale, harle bièvre, harle piette, fuligule à tête noire, bruant lapon et bruant des neiges, entre autres et des oiseaux comme l'élanion blac et le pipit de Richard ont hiverné en baie du Mont-Saint-Michel. Les premières cigognes vont revenir en janvier pour se réinstaller.

Où que l'on aille, où que l'on soit, il y a toujours un oiseau à voir ou à entendre et à observer. Pas besoin d'autorisation, ni d'attestation. 

Les 30 et 31 janvier 2021,  ce sera la grand comptage des oiseaux de jardin. Nous vous remercions à l'avance d'y participer pour confirmer l'enthousiasme et l'engouement qu'il a suscité ces dernières années. Pour une fois, nous nous passerons de préparation. Nous vous transmettrons tous les documents nécessaires au bon déroulement de votre comptage. Vive l'oiseau libre, comme disait je ne sais plus qui!

 

Ci-dessous un quiz oiseaux du jardin réalisé par Rémy Gauthier