jeudi 21 mars 2024

Rendez-vous avec les oiseaux du 20 mars 2024 à Hébécrevon/50

Pause pour observer le roncier (P. Potevin)
Aujourd'hui, le printemps n'est pas qu'une date  sur le calendrier. Il fait en effet beau et doux.

Nous sommes 9 pour cette sortie dans le bois du Mingrey. Le bois est une forêt domaniale de 21 hectares. Le site est très exposé aux vents dominants  : situé dans une vallée orientée est ouest,  il a déjà connu des épisodes historiques et destructeurs de tempête notamment en 1987 et 1999. C'est un boisement mixte composé de résineux, épicéa et Douglas (26%)  exploités pour le bois, d'une petite hêtraie, de châtaigniers et de relativement jeunes  chênes sessiles en taillis (48%). Deux étangs de pêche privés sont situés entre les deux versants de ce petit massif forestier.

Suite à la tempête Ciaran et d'autres forts coups de vent des derniers mois, il y a beaucoup  d'arbres brisés et de bois au sol. Pour l'instant, les chandelles sont en place : il reste à imaginer que l'ONF respectera son cahier des charges sur le maintien de la biodiversité en laissant ces chandelles en place et le bois au sol.

Après la tempête (Ph. Gachet)
Nous commençons par écouter quelques chants communs, faciles à identifier et bien distincts au début du printemps, ceux du  pouillot véloce, du merle noir, de la fauvette à tête noire  et du grimpereau des jardins qui fait entendre régulièrement sa petite ritournelle discrète. 

La mésange nonnette est facilement visible. Nous avons le temps d'apercevoir sa calotte noire sur une tonalité brun clair. C'est un oiseau plutôt rond et assez actif. La nonnette est plus rare que la mésange bleue et la mésange charbonnière. Elle utilise des cavités à l'entrée étroite et souvent peu confortable (différence avec les deux autres mésanges) pour nicher.

2 ou 3 geais alarment : certains sont mécontents de notre arrivée, mais des cris un peu plus hargneux de leur part s'adressent à un concurrent.

Une mésange à longue queue circule discrètement assez bas dans un fouillis de branches. Les orites autre nom de cette espèce sont en couple et sont en train de construire leur nid, petite boule pleine de mousse coincée dans la végétation.

Roitelet à triple bandeau (P. Potevin)
Nous arrivons  quasiment dans le bas du versant sud . Une sorte de cirque végétal assez dégagé est devant nous, bien au soleil, la ronce abonde au sol et le lierre le long des hauts fûts des arbres qui vont chercher la lumière très haut. Nous entendons la fauvette à tête noire chanter : plusieurs oiseaux dont au moins une femelle à la calotte rousse circulent entre ronces et lierre. Un pinson des arbres vient se percher assez haut puis retourne se cacher dans un lierre. Le roitelet huppé chante : pas moyen de le voir. Son chant est assez rythmé et mélodieux mais bref. Le troglodyte mignon apparaît de temps en temps dans la végétation basse, constituée d'un fouillis végétal. Un couple de merle passe d'un secteur abrité à un autre : alertés par notre présence, les merles se déplacent plutôt à couvert. Une grive musicienne plus clair que la femelle de merle part au ras des pâquerettes devant le groupe.

Nous parvenons aux deux étangs. La poule d'eau émet son petit cri d'alarme et quelques canards colverts se reposent sur l'eau.

Sittelle torchepot (P. Potevin)
Nous passons de l'autre côté de la vallée. Nous observons, hauts dans un épicéa, deux roitelets huppés qui chassent sur les rameaux et un roitelet à triple-bandeau chante. La hêtraie va permettre d'observer d'autres espèces d'oiseaux. Nous entendrons le chant de la sittelle torchepot, une espèce de sifflement qui peut varier. La sittelle  aime le hêtre et surtout les arbres élevés et âgés. C'est une espèce témoin de l'âge du boisement. Ainsi, elle n'est pas trouvée dans la forêt d'Ifs, forêt vieille seulement de 30 ans. C'est dans de vieux arbres qu'elle va trouver plus aisément des cavités pour nicher.

Plusieurs grosses branches cassées ont déjà subi les coups de butoir du pic épeiche qui se fera entendre ensuite très brièvement. Les mésanges bleu et charbonnière pourront à l'avenir profiter de ces ébauches de  trous.

Un écureuil trouve ici un terrain d'évolution spectaculaire. Les branches latérales des hêtres sont très longues et propice aux balades horizontales et verticales de cet acrobate.

Près de l' exploitation agricole qui se trouve en lisière de bois, nous observons la tourterelle turque et le verdier d'Europe chante.

Nous suivons une parcelle de chênes sessiles peu fréquentée par les oiseaux si ce n'est par le pouillot véloce et quelques mésanges.

Les  épicéas et les Douglas ont pris de la hauteur
Nous prenons le chemin du retour par l'est du bois. Quelques curiosités végétales sont visibles dans ce qui est peut être un ancien trou de bombe ou une petite carrière, notamment cette branche devenu tronc, partant à la verticale d'un arbre tombé au sol. Quelques papillons se dorent au soleil, paon du jour, tircis et un peu plus loin, citron.

Une buse variable piaille : elle est connue comme nicheuse dans ce bois. Dans un secteur de mélèzes, le cri de la mésange huppée est capté et nous pouvons observer deux individus évoluant dans un pin Douglas. Cette mésange ne prête pas à confusion, si toutefois le temps est donné de la voir. Elle est assez dodue et ronde : la huppe est facilement repérable, elle prolonge un peu la calotte crânienne en lui faisant un chapeau pointu. La trille qu'elle émet est caractéristique, moins accentuée et plus légère que celle des autres mésanges.

La visite s'achève avec 28 espèces dans l'escarcelle, score tout à fait honorable pour un site forestier. 

En mauvaise posture, futur paradis des pics?(P.P)
Ce bois a été suivi pendant plusieurs années grâce à un parcours Tendances, enquête au long cours du GONm : 48 'espèces y ont été recensées entre septembre 2013 et juillet 2020 à raison d'une visite de 30 mn tous les deux mois, dont les grives hivernantes, litorne et mauvis,  le chardonneret élégant, le pinson du Nord, le grosbec casse-noyaux, le bouvreuil pivoine, le pic épeichette, le sizerin flammé ou cabaret, l'épervier d'Europe, etc. Le parcours suivait le versant exposé sud et pas la hêtraie sur l'autre versant.

Le pic épeichette et le pic mar ne figurent pas dans la liste "Tendances".

Merci à toutes et tous pour votre participation et votre écoute.

Liste des espèces observées : accenteur mouchet, buse variable, canard colvert, choucas de tours, corbeau freux, corneille noire, fauvette à tête noire, gallinule poule d'eau, geai des chênes, grimpereau des jardins, grive draine, grive musicienne, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, mésange huppée, mésange nonnette, orite à longue queue, pic épeiche, pigeon ramier,  pinson des arbres, pouillot véloce, roitelet à triple-bandeau, roitelet huppé, rougegorge familier, sittelle torchepot, tarin des aulnes, verdier d'Europe.

Attaque de pic sur un bouleau cassé par les tempêtes (Ph.Gachet)
Curiosité végétale (Ph. Gachet)

Paon du jour tout frais parmi les ficaires (Ph. Gachet)

Prochaine sortie

BLAINVILLE-SUR-MER/50

Oiseaux migrateurs des rivages et des havres

Rendez-vous : 9h parking de Gonneville à côté de CASAMER Blainville-sur-Mer/50

Covoiturage à 7h45 parking de la jardinerie "La Maison" qui jouxte le parking Leclerc à Agneaux/50

Contact : abrodin@wanadoo.fr
 

jeudi 22 février 2024

Rendez-vous avec les oiseaux du 21 février 2024 à Saint-Lô

 Cette animation se déroulait sur une site peu pratiqué depuis que des sorties sont organisées dans le Saint-Lois (2011) : une seule avait eu lieu le 25 février 2018 par un temps glacial, c'était l'hiver où on rencontrait des grosbecs casse-noyaux à tous les coins de champ ou de rues, ça dépendait.

Le circuit traverse des milieux différents, verger, parc, chemin bocager, zone pavillonnaire,  zones ouvertes des installations hippiques, bassin de recueil des eaux pluviales, etc. Saint-Lô présente encore l'avantage de présenter, en sortie de ville, des zones de bocage bien caractéristiques avec prairie, chemin creux, haies sur talus, mares et vergers.

La météo n'est pas de la partie. Le tout début de matinée est calme et sans pluie mais par la suite la pluie arrive, pas très forte mais très fraîche quand le vent s'en mêle.  

14 personnes sont présentes !

Dans le chemin creux, pic épeiche?
Dès le départ, dans une haie avec ronces derrière le magasin Aldi le long  du square, nous apercevons quelques moineaux domestiques : des mâles se manifestent déjà bruyamment, les comportements de reproduction commencent. Un poulailler proche pourrait expliquer leur présence ici. Avec les moineaux, sont observés quelques pinsons des arbres plus discrets et quelques mésanges bleues. Un accenteur mouchet qui chantait peu de temps avant, passe furtivement de la haie au muret puis au sol. Dans le ciel, passent régulièrement des pigeons ramiers reconnaissables à leur grande plage blanche sur les ailes.

Plus loin sur le chemin de la Madeleine, à proximité d'un paddock très boueux qui accueille les chevaux du centre équestre voisin, quelques merles cherchent des vers. Perchée au-dessus du groupe, une grive musicienne montre ses tâches en forme de flèche, brunes bien visibles sur le fond crème de la poitrine et du ventre. Une autre chante au loin, sa mélodie rythmée et riche d'inventions. Une grive draine se montre en vol  :  plus grosse elle a un vol très onduleux qui pourrait faire penser à celui d'un pic mais en plus puissant et rectiligne.


Pipit farlouse et étourneau sansonnet au loin

Plus bas, nous empruntons le  chemin creux de la Raoulerie. Nous distinguons malgré le contre-jour, 2 chardonnerets élégants, très colorés, rouge blanc noir sur la tête et jaune sur les ailes (mâle et femelle sont identiques). Un grimpereau des jardins les rejoint et se laisse voir, grimpant tranquillement le long du tronc en s'appuyant sur sa queue.

A un croisement de chemins entre les talus hauts, une petite pause permet d'apercevoir très brièvement un pic épeiche qui part puis revient vers nous. C'est son cri sec qui permet de l'identifier rapidement. Le rougegorge familier chante à faible hauteur et sort rapidement du talus : il reste cependant à l'abri du vent.

Le troglodyte mignon et le pouillot véloce se font entendre, près pour le premier, plus loin pour le second. Le geai des chênes est aussi entendu. Une tourterelle turque est perchée discrètement dans un petit arbre proche des bâtiments du centre équestre. C'est ici qu'elle installera son nid à l'extérieur sur une poutre située sous un toit ou une avancée de toit.

Dans le vent et la pluie (JMJ)
Nous traversons les installations hippiques. Le vent n'y est pas agréable. Sur une zone herbeuse, une bonne dizaine de pipits farlouses décollent puis replongent dans l'herbe qui empêche de les voir entièrement. Ils rejoignent 4 étourneaux au sol. Ensuite sur cette zone ventée, nous verrons peu d'oiseaux si ce n'est un pigeon domestique qui se nourrit sur des restes de paille et quelques pigeons ramiers et une corneille noire.

Le détour par le haras sera peu fructueux à part 1 quinzaine de  bisets à l'abri  des bâtiments et un pic vert qui traverse les prés voisins du parc.

Nous reprenons le chemin de la Madeleine. Surprise! Un pinson du Nord posé décolle : tout juste le temps de l'identifier, avec ses parties orangées sur la poitrine et le croupion blanc. C'est un migrateur qui remonte car  cette espèce n'a pas été vue de l'hiver, pratiquement. Dans le même secteur, deux oiseaux sont perchés dans un jeune arbre près d'une tourterelle : on distingue la  raie noire sur l'œil et la gorge noire pour le mâle. En vol, le croupion est vert. C'est le bruant zizi.

Bruant zizi? Oui! (JMJ)

Nous  écoutons attentivement le chant du verdier et ses cris. Il y a aussi une petite bande de ces oiseaux qui émet quelques trilles discrètes et rapides. Une mouette rieuse passe au-dessus du groupe qui rejoint le point de départ. 

27 espèces ont été observées : score non négligeable pour une météo médiocre. Désolé pour les bergeronnettes : elles étaient dans le secteur mais nous ne les vîmes point.

Merci aux participants et participantes qui ont affronté des conditions peu agréables pour observer.

Ci-dessous la liste des espèces observées en 2024 puis la comparaison avec 2018 '(espèces différentes en rouge)

Photographies : Jean-Marc Jansen (JMJ). Toutes les photos de Jean-Marc sont présentées parce qu'elles  sont bien représentatives de l'ambiance météorologique de la sortie.

La photo de pinson du Nord de Jean-Pierre Moulin ci-dessous a été prise le 19 février 2024, 2 jours auparavant. Nous avons observé cet oiseau en forêt d'Ifs/14, à peu près dans les mêmes conditions de lumière que pendant notre sortie du 21.02.

Bruant zizi (Pascal Bernardin)  
 

Liste des espèces du 21.12.2024 : accenteur mouchet, bruant zizi, chardonneret élégant,  corneille noire, étourneau sansonnet, geai des chênes, grimpereau des jardins, grive draine,  grive musicienne, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique, mouette rieuse, pic épeiche, pic vert, pie bavarde, pigeon biset domestique, pigeon ramier, pinson des arbres, pinson du Nord,  pipit farlouse, pouillot véloce, rougegorge familier, tourterelle turque, troglodyte mignon, verdier d'Europe.

Liste des espèces observées le 25.02.2018 (26 espèces) : accenteur mouchet, bergeronnette de Yarrell, bergeronnette des ruisseaux, buse variable, chardonneret élégant, choucas des tours, corneille noire, étourneau sansonnet, goéland brun, grive musicienne,  grosbec casse-noyaux, mésange à longue queue, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique, mouette rieuse, pic épeiche, pic vert, pie bavarde, pigeon ramier, pinson des arbres, rougegorge familier, tourterelle turque, troglodyte mignon, vanneau huppé, verdier d'Europe.

Prochaine sortie

Pinson du Nord (Jean-Pierre Moulin)

AGNEAUX /50

Mercredi 20 mars 2024 

Le retour des premiers migrateurs

9h00 devant la mairie d'Agneaux, impasse de la  Palière Agneaux.

Contact : Alain Brodin Philippe Gachet

jeudi 25 janvier 2024

Rendez-vous avec les oiseaux du 24 janvier 2024 à Pont-Hébert/50

 

Le groupe de participants côté prairie humide

Nous sommes 13 au départ de cette balade le long de la Vire : 3 nouveaux adhérents sont présents. Qu'ils soient les bienvenus dans nos animations.

Pont-Hébert est le premier gros bourg en aval de Saint-Lô. Comme le  nom de la commune l'indique, un pont  traverse un méandre de la  Vire qui se dirige vers le nord. Tout l'habitat de Pont-Hébert,  sévérement touché lors des bombardements de 1944,  est un habitat de reconstruction.

Après l'observation de quelques oiseaux communs dans le bourg, nous emprunterons le chemin de halage vers l'amont. Cela permettra de traverser ou cotoyer des milieux différents, la rivière et ses rives, les prairies humides et les zones boisées des versants.

Dès les premiers pas, nous entendons un certain nombre de chants qui montrent bien que les oiseaux retrouvent la vitalité, grâce au redoux actuel.

Sur le chemin de halage, côté Vire et aulnes
L'accenteur mouchet chante mais où? Familier des jardins, dès janvier,  il émet son chant plutôt fluide mais sans variation et on commence à voir ce petit oiseau à la tête grise et au bec pointu d'insectivore effectuer des poursuites au-dessus des haies.

La grive musicienne chante, perchée dans un peuplier, elle est visible mais lointaine. Le chant est sonore et rythmé avec de nombreuses fantaisies : la grive musicienne peut imiter d'autres oiseaux. La "musicienne"comme l'appellent les ornithologues est de tonalité brune, les dessins de la face sont nets et les tâches sur poitrine et ventre sont en forme de flèche (sagittales). Sa physionomie est proche de celle du merle.

Qu'est-ce que c'est? Un goéland cendré?
Autre chanteur, plus habituel, le rougegorge familier . Le rougegorge familier chante pratiquement toute l'année parce qu'il défend toujours un territoire, même en hiver. Les chants vont devenir de plus en plus nombreux dans les semaines qui viennent.

Le choucas des tours ne chante pas mais fait entendre son cri nasillard. L'un d'entre eux se positionne déjà sur une cheminée. Il faut dire que les places sont chères et il vaut mieux réserver à l'avance le site où on installera son nid. C'est souvent la même cheminée qui sera utilisée chaque année. En soirée, les choucas vont tous regagner leur dortoir nocturne.

Un grand cormoran survole la vallée. Le grand cormoran est un oiseau marin mais beaucoup de ces oiseaux fréquentent rivières et plans d'eau. Comme les choucas, ils se regroupent le soir en dortoir souvent situé le long de la rivière.

La tourterelle turque chante elle aussi. Elle est assez abondante ici.

D"autres oiseaux marins circulent ; goélands argentés et mouettes rieuses.

Notre groupe s'engage sur le chemin de halage où nous allons pouvoir observer de nombreuses espèces de passereaux. 

Dans les branches basses et sur les aulnes qui bordent la Vire,  quelques bandes de tarins des aulnes se nourrissent des graines de l'aulne (strobyle). Ils sont très actifs, se balançant souvent la tête en bas pour capter leur nourriture. Nous aurons tout les temps d'observer la différence entre mâle et femelle. Le mâle est plus jaune-vert et a une tâche frontale noire et une bavette noire. Le tarin est un migrateur : il va remonter rapidement vers le nord.

Tarins et chardonnerets au sol glanant les graines
Les chardonnerets élégants se font entendre par leur cri de vol. Ils sont souvent en compagnie des tarins. Nous les observerons un peu plus tard au sol sur le chemin de halage avec ces  mêmes tarins. Le chardonneret élégant apprécie comme le tarin,  les strobyles de l'aulne. Nous verrons que les oiseaux au sol peuvent attaquer les fruits du gui.

Une autre espèce est rapidement visible, c'est la mésange à longue queue facile à reconnaître avec sa très longue queue et sa tête noir et blanc. Les oiseaux circulent en ronde à la recherche de nourriture. Elles sont particulièrement actives ce matin. Les couples vont bientôt se former et elles ne seront plus vues que par 2.

Mis à part les classiques mésanges charbonnières et mésanges bleues, une autre mésange semble suivre le même chemin que les mésanges à longue queue (orites) et explorer les mêmes arbres, c'est la mésange nonnette qui a une calotte et une bavette noires bien visibles. Cette espèce est assez forestière et bocagère mais en hiver, elle fréquente volontiers les rives de la rivière et les zones boisées humides.

Le troglodyte mignon fait entendre son chant puissant et disproportionné. Il serait presque possible de l'appeler "troglodyte des rives", car il est observé souvent dans la végétation discontinue et broussailleuse de la rive.

Une petite bande d'oiseaux décolle de la prairie située à droite du chemin. Une fois qu'il est posé, il est difficile de voir cet oiseau, caché par l'herbe. C'est le pipit farlouse, appelé pipit des prés autrefois, passereau hivernant des milieux ouverts et humides. Bec pointu, pattes rosâtres, rayures sur les flancs et la poitrine, l'oiseau n'est pas toujours facile à identifier. Heureusement, il pousse un cri aigu aisé à identifier quand il décolle.

Mésange nonnette (photo d'archive)
Un laridé (famille des mouettes et goélands) est posé dans la prairie. De petite taille, son manteau est gris, la tête est striée brun-clair, les pattes quand on les voit sont jaune-verdâtre et le bec est légèrement cerclé de noir. C'est le goéland cendré, hivernant souvent observé isolé ou à quelques individus sur des prairies en vallée de la Vire.

Quelques oiseaux caractéristiques  de la rivière sont vus ou entendus : le canard colvert, la poule d'eau et la bergeronnette des ruisseaux qui ne sera pas vue au bord de l'eau mais un peu plus haut vers la ferme située sur la hauteur. Une flaque ou une petite mare temporaire suffit à attirer l'espèce. Longue queue et bande alaire blanche, cet oiseau qui se nourrit souvent au bord de l'eau peut être affecté par les longues périodes de gel. 

Pendant que les merles se nourrissent dans le lierre, 3 grimpereaux des jardins circulent assez bas dans la végétation, ils explorent minutieusement par petits bonds chaque branche. Un roitelet à triple-bandeau est aussi dans le secteur mais il est seulement entendu.

Grive mauvis bien lointaine

Le pic vert se pose  brièvement sur un tronc puis repart vite de son vol très onduleux, typique des pics. Quelques grives mauvis sont dans le coin :  de la taille de la grive musicienne, elles ont un sourcil clair qui permet de les identifier rapidement. C'est un oiseau hivernant qui est, cette année, assez peu présent à l'ouest de la Normandie. Nous verrons aussi quelques grives draines qui poussent leur cri roulé habituel. Elles sont souvent observées sur les peupliers remplis de gui.

Nous revenons tranquillement sur nos pas et nous avons l'occasion d'observer deux pigeons ramiers, deux accenteurs qui se poursuivent,  des moineaux domestiques déjà un peu bruyants, quelques étourneaux sansonnets.

36 espèces ont été observées : quelques espèces ont manqué à l'appel, dont les 2 rapaces habituels des lieux, faucon crécerelle et buse variable. Nous avons pu voir cependant une belle quantité d'oiseaux avec une proximité presque inhabituelle pour certaines espèces comme si après la dure épreuve du froid, l'important était de se requinquer. Peu importe les bipèdes qui passent à côté.

Comme d'habitude, merci à toutes et tous pour votre participation et votre curiosité.

Photographies : Philippe Gachet, Jean-Marc Jansen et Patrick Potevin.

Liste des espèces observées (certaines ne sont pas citées dans le compte-rendu)

Accenteur mouchet, bergeronnette des ruisseaux, canard colvert, chardonneret élégant, corbeau freux, choucas des tours, corneille noire, étourneau sansonnet, geai des chênes, goéland argenté, goéland cendré, grand cormoran,  grimpereau des jardins,  grive draine, grive mauvis, grive musicienne, merle noir, mésange à longue queue, mésange bleue, mésange charbonnière, mésange nonnette, moineau domestique, mouette rieuse, pic vert, pie bavarde,, pigeon biset domestique, pigeon ramier, pinson des arbres, pipit farlouse, pouillot véloce, poule d'eau, roitelet à triple-bandeau, rougegorge familier, tarin des aulnes, tourterelle turque, troglodyte mignon

Chardonnerets et tarin des aulnes mâle

Prochaine sortie 

Saint-Lô

parking de l'arrêt de bus derrière le magasin Aldi

Rue de la planche du bois

Mercredi 21 février 2024 à 9h30

Contacts ; Alain Brodin ou Philippe Gachet 
 
N'hésitez pas à faire des propositions de sortie : cela permettra de découvrir de nouveaux lieux et peut-être de nouvelles espèces . Nous rappelons qu'une sortie  est  en principe organisée un mercredi matin par mois pendant la période scolaire.