mardi 18 novembre 2014

Animation du 16 novembre à Saint-Lô


Oiseaux forestiers du bois de la Falaise

 


Le temps est doux et calme ce matin. Le ciel est couvert mais la luminosité  correcte.Seize personnes sont  présentes.

Nous avons, au début de parcours, un aperçu de quelques espèces urbaines. Une mésange charbonnière recherche quelque araignée dans le tronc creusé d'un des tacchycarpus qui dominent le parking (palmier). A cause de  la douceur actuelle des températures, les oiseaux n'ont aucune difficulté à trouver les insectes et invertébrés qui les nourrissent. Les corvidés se manifestent, choucas des tours sur  les toits et corneilles noires qui  voudraient bien profiter du butin non identifié que l'une d'elles tient dans son bec (?).  Au loin, étourneaux sansonnets, mésanges bleues et tourterelles turques perchés sur des antennes dominent les toits de la ville.
 
Chemin de halage et en arrière-plan bois de la Falaise
Nous prenons le chemin de halage qui longe la rivière en rive gauche. Nous pourrons ainsi observer quelques espèces familières de la vallée de la Vire. Le troglodyte mignon se manifeste par son cri roulé provenant de la végétation basse des berges.Les merles noirs et les  pinsons des arbres circulent du talus élevé qui borde la voie ferrée vers les buissons et  les aulnes abondants sur le bord du chemin. Nous remarquons dans un bosquet d'aulnes plus ou moins sains, des cavités sûrement creusées par des pics épeiches.
Un peu plus loin, un grand cormoran est perché sur un arbre élevé. Cet oiseau est peu actif à partir du moment où il a mangé.

Pouillot véloce ( JY Dilasser)
Nous traversons sans risque les voies de chemin de fer et gagnons un chemin qui suit le bois de la Falaise. De là, nous surplombons la rivière et la vallée. Un pouillot véloce circule rapidement dans les arbres en contrebas : il est à peine vu. Cet oiseau  migrateur a de plus en plus tendance à hiverner dans notre région au lieu de gagner le pourtour méditerranéen. Des  mésanges à longue queue, petites boules de plume, à la calotte noire et blanche, poussent leurs trois petits cris successifs. Une poule d'eau est entendue et vue, suivant le cours d'eau sur sa berge. En hiver, on  peut voir sur les bords de la Vire d'importants regroupements de ces oiseaux sur les prairies humides qui bordent la rivière.

Un chevreuil mâle adulte traverse une  prairie du versant opposé pendant qu'un héron cendré a l'air très occupé au milieu d'un troupeau de bovins : est-il en train de muloter ou de récupérer des parasites qui proviennent des animaux?

Sur une prairie humide,  nous observons un groupe d'une trentaine de mouettes rieuses et deux goélands argentés. Leur proximité permet de distinguer la différence de taille entre  les deux espèces. A un moment, tous ces laridés  s'envolent et aussi  quelques grives mauvis,  reconnaissables à leur sourcil clair et leurs flancs roux. En vol, cet oiseau referme les ailes régulièrement, c'est un moyen de l'identifier.

Des geais des chênes tournent autour de notre groupe : trois sont vus en même temps. Ils sont très occupés en ce moment à collecter des glands. Nous pénétrons dans le bois et suivons un chemin escarpé qui va nous mener au sommet de la falaise. Le bois est calme, alors, nous observons la végétation du sous-bois : le fragon petit-houx, un  houx très élevé et le lierre qui constitue une source de nourriture importante pour les oiseaux en hiver. Quelques vieux arbres ( marroniers, chataîgniers chênes et frênes) recèlent de cavités à pics, mésanges ou sittelles.

Sur le chemin du retour, une agitation régne dans la haie qui sépare le chemin des habitations proches. Des chardonnerets élégants s'enfuient vers les jardins mais dans un noisetier, quelques oiseaux circulent, ce sont des mésanges charbonnières et  des mésanges bleues.
Troglodyte mignon (JY Dilasser)
Tiens, surprise ! Deux mésanges nonnettes reconnaissables à leur plumage brun clair, leur calotte  et leur bavette noires poussent leur cri un peu plus sec que celui de la charbonnière. Elles ne sont pas là par hasard, il y a encore beaucoup de nourriture à gober  dans ce noisetier. Plutôt forestières, les nonnettes se rapprochent  des jardins et des mangeoires à la mauvaise saison. Le noisetier est attirant  parce qu'un roitelet à triple bandeau est aussi présent tout près, se déplaçant rapidement le long des branches et voletant sous les feuilles pour saisir quelque petite proie.


Notre animation se termine. 25 oiseaux ont été observés :  peu d'oiseaux forestiers, malheureusement. Une reconnaissance, la veille, sur le même parcours, avait permis de contacter le grimpereau des jardins, le pic épeiche et l'épervier d'Europe.
Peut-être faut-il invoquer le dérangement occasionné par  le trafic important des lieux pour expliquer cette grande discrétion.

Un grand merci aux participants toujours intéressés  et curieux qui ont permis à cette animation de se dérouler dans une ambiance détendue et sympathique. Et un bisou à Arthur, le benjamin du groupe!

Rédacteur : Philippe Gachet
Photos ; JY Dilasser, X Corteel, P. Bernardin, P. Gachet

Roitelet à triple bandeau ( P. Bernardin-GONm)
 
Grive mauvis sur l'aubépine (X.Corteel- GONm)




C'est dans la presse!
Prochaine animation du GONm (groupe saint-lois)

1er Février 2015

Oiseaux des zones humides en hiver
(dans le cadre de la Journée mondiale des zones humides)
Pont de Candol
Saint-Lô
RV : 10h
Bottes obligatoires

Toutes les animations du GONm sur http://www.gonm.org/


mardi 21 octobre 2014

Animation du 21 septembre 2014 à Gourfaleur


Oiseaux migrateurs de la Vallée de la Vire

Cette animation  aurait pu être intégrée aux journées du patrimoine qui avait lieu le jour-même. Le parcours empruntait en effet le chemin de halage, très lié à l'histoire économique de la région. La Vire a été aménagée pour la rendre navigable ( écluses, barrages, seuils etc) et pour en tirer des ressources (moulins et micro-centrales) . De nombreuses traces de ces aménagements subsistent à l'heure actuelle et la vallée de la Vire reste un site naturel riche et varié.

Micro-falaises pour hirondelle de rivage ( Photo : PhGachet)
Quatre personnes seulement sont présentes. Le temps est incertain mais calme. Nous bénéficierons même de quelques éclaircies.
Nous attendons 9h30 pour partir. Cela nous permet de distinguer trois espèces de peupliers :  le peuplier tremble,  le peuplier blanc  et le peuplier noir.
Une grive draine émet de l'un des plus hauts peupliers, son cri roulé et rejoint un groupe de 5 à 6 individus en vol. Les populations nicheuses de nos régions seraient plutôt sédentaires mais des oiseaux nordiques les rejoignent à l'automne. Le courant grimpereau des jardins est repéré par son cri dans les peupliers. Un pic épeiche crie. Ces deux oiseaux ne sont pas considérés comme migrateurs même si ils peuvent opérer des déplacements après la période nuptiale. Le rougegorge familier est un des rares chanteurs de la matinée et de la période. Présent toute l'année, le rougegorge est cependant un migrateur : dans l'ouest de la France, ce seraient plutôt les femelles qui migreraient vers le sud. Un faucon crécerelle assez loin est perché sur un aulne mort, à proximité de l'ancienne voie ferrée.
Nous suivons le chemin bordé d'aulnes,  noisetiers, frênes, aubépines et sureaux. Dans la végétation, les oiseaux circulent et s'agitent. C'est une ambiance que l'on retrouve à chaque période de migration. Ces zones denses sont appréciées par les migrateurs de passage qui y trouvent un abri pour la  nuit et de la nourriture.
Nous observons les mésanges typiques de ce secteur, mésange charbonnière, mésange bleue, mésange à longue queue et mésange nonnette. Les deux premières espèces migrent, certains de nos nicheurs se dirigent vers le sud et les nordiques arrivent chez nous.
Le pouillot véloce chasse sous les feuilles de noisetiers. Cet oiseau se presse de moins en moins de partir vers le Sud  : il est devenu un migrateur partiel. Il est fort possible que ceux qui sont observés en hiver soient des individus nordiques.

Bergeronnette des ruisseaux ( photo: PGachet)

Nous sortons du chemin pour rejoindre le méandre que forme la Vire à cet endroit. La rive gauche est fortement érodée et des micro-falaises se sont formées. L'hirondelle de rivage y occupe aux beaux jours des cavités creusées dans la berge.  Cette petite hirondelle à la queue courte et au dessus brun est déjà repartie pour l'Afrique. Sa migration est visible de la fin août à la fin septembre.

Un oiseau au long bec et au croupion blanc décolle de la berge vaseuse et disparaît d'un vol direct et rapide: c'est le chevalier culblanc, limicole migrateur de passage, très courant à cette période sur les zones vaseuses d'eau douce. Une grive musicienne traverse le pré à sa suite. Peu visible, au début du mois de septembre, elle réapparaït peu à peu.
 Nous reprenons le chemin de halage qui longe le bief menant à l'écluse. C'est le domaine de la poule d'eau et du canard colvert bien caché par les branchages. Les canards observés ici sont peu mobiles et sont présents toute l'année : il est probable qu'ils proviennent de lâchers plus ou moins anciens.
Au niveau de la maison éclusière, il y  a toujours beaucoup d'activité. Les bergeronnettes des ruisseaux picorent sur la vase : elles sont  reconnaissables à leur longue queue et aux parties jaunes du dessous. Actuellement , nombre  d'entre elles sont observables en migration sur les falaises de Carolles.  Comme ses cousines, la grise et la printanière, d'ailleurs.
Une fauvette à tête noire mâle va se percher dans un sureau (elle se régale des  fruits de cette plante, à l'automne). Difficile de la voir mais on entend une sorte de zonzonnement discret qui est l'amorce du chant. La plupart de ces fauvettes passent l'hiver sur le pourtour méditerranéen.
Nous apercevons sur un poteau électrique deux grands cormorans proches de leur dortoir hivernal. Les mésanges à longue queue circulent en petites bandes d'aulnes en aulnes comme les chardonnerets.

Nous décidons de rebrousser chemin après avoir observé 24 espèces.

Faucon pélerin dans sa falaise (Franck Letellier)


La matinée s'achève par la visite d' un site de carrière situé au Sud à quelques kilomètres de là. Nous y observons un couple de faucons pélerins qui a niché ici au printemps dernier. Le faucon crécerelle, l'épervier d'Europe et la buse variable sont vus également et le pic noir, habitué du lieu, se fait entendre.

Prochaine sortie

Dimanche 16 novembre

Les oiseaux forestiers en hiver

 Rendez-vous à 10 h à l'extrêmité sud du parking de la Manche Libre (rive gauche) à Saint-Lô.

 



samedi 20 septembre 2014

Inauguration du refuge GONm de Soulles


Refuge 222

 

Jeudi 18 septembre, la convention de création du refuge du Pré de la Noë à Soulles a été signée suite à la démarche de notre collègue Claude Lebouteiller.

Cette parcelle de 36 ares est bien représentative d'un habitat en voie de disparition : entre les talus marquant les limites de rupture de pente au-delà desquelles le maïs est maitre de l'espace agricole, cette prairie humide rappelle que jusqu'à la révolution laitière qui a transformé (on disait "couché") les labours en pâturages, la Normandie n'avait de vert que les parcelles trop mouillées pour y faire passer la charrue! Et le toponyme "pré de la Noë" en est bien la preuve avec la référence aux sources des "noues" cachée sous son nom. La végétation est typique des vallons humides : menthe aquatique, véronique beccabunga, joncs sp., mais les haies sur talus des limites sont celles du bocage local. Claude et Philippe ont compté 20 essences différentes sur le pourtour. Paradoxalement, un seul vieux aulne est présent dans la liste. Les volumineux pieds de Ruscus fragon ("Petit houx") qui poussent dans les haies du remarquable chemin creux d'accès prouvent l'ancienneté du maillage local. Chevreuil et blaireau sont ici chez eux! Et la liste d'oiseaux est bien caractéristique de cet environnement semi boisé qu'est le bocage normand.

L'enjeu de la signature de la convention, c'est l'avenir de la parcelle comme prairie, ce qui sous entend l'organisation de petits chantiers d'entretien; Claude saura trouver l'aide auprès de ses amis et collègues du GONm. Sans l'intervention de l'homme, "la nature reprendra ses droits", à savoir dans ce contexte, le boisement. C'est une autre histoire, évolution qui n'est plus à négliger non plus vu la simplification du maillage bocager un peu partout dans la Normandie actuelle. Les bosquets éliminés lors des opérations d'élargissement du maillage ont un rôle capital dans la conservation de la biodiversité bocagère.



La signature a bien sûr été fêtée moque de cidre à la main. Du cidre de Marchésieux, issu de haute tige cela va de soi! Merci à nos hôtes... Deux journalistes nous ont accompagnés au cours de cette visite, une autre façon de faire connaitre nos préoccupations naturalistes.
Photos Philippe Gachet (qui n'est donc pas sur la photo de groupe!)

lundi 30 juin 2014

Animation au marais du Hommet, le 14 juin 2014


Cette animation dans le marais du Hommet  a lieu exceptionnellement en soirée. Ce marais faisant partie du PNR des marais du Cotentin et du Bessin est situé à un dizaine de kilomètres au nord-ouest de Saint-Lô. Quatre personnes sont présentes, deux personnes s'étant désisté au dernier moment.
Le petit vent désagréable du début est tombé rapidement et la douceur a prévalu pendant toute la sortie.

Fossé humide bordé d'une végétation haute
Vers 20 heures, un grand calme règne à l'entrée du  chemin qui mène dans le marais. Quelques espèces bocagères se font entendre, merle, rougegorge familier, accenteur mouchet, etc. Le petit groupe progresse sur le chemin bordé de deux haies constituées de jeunes saules, d'aubépines, de prunelliers et de  ronces. C'est une zone de transition entre le bocage et le marais. A gauche, un pré humide est envahi par les saules.

La fauvette grisette fait retentir son chant très bref : il est difficile de l'observer. Elle chante perchée sur un rameau de saule, s'élève quelques secondes de son perchoir et plonge dans la végétation, comme beaucoup de fauvettes. Dans les haies plus loin, la fauvette à tête noire et la fauvette des jardins chantent discrètement . Au retour, nous entendrons le chant grinçant  de l'hypolaïs polyglotte,  aux tonalités du dessous  jaune pâle : elle aime la  végétation dense du fossé avec ombellifères, orties ou valériane.

Hypolaïs polyglotte  chantant dans un saule
 

Ce soir, les oiseaux sont repérés par leur chant, . Le pouillot fitis est présent dans les saules. il y circule à mi-hauteur, ce qui ne rend pas son observation facile. C'est son chant qui permet de le distinguer de son cousin plus connu, le pouillot véloce, mais aussi ses pattes plus claires et son plumage verdâtre.

Un héron cendré approche, de son vol lent. A cette heure, il rejoint la héronnière qui se situe en dehors du marais. Le marais est un garde-manger riche pour cette espèce.
Un coucou gris est observé : on le reconnaît en vol à sa couleur grise et à sa queue plutôt longue. Dans ces zones humides, il trouve facilement des nids à parasiter (fauvettes) et aussi sa nourriture (grosses chenilles). Dans quelques jours, on ne l'entendra plus et certains seront déjà repartis vers l'Afrique.
Deux chevreuils jouent sur la prairie récemment fauchée. Le marais est très fréquenté par cette espèce dont on trouve les traces de passage un peu partout.
Hirondelles et martinets chassent encore au-dessus des prairies, tout en rejoignant les bâtiments où ils nichent..


Chevreuil à peine visible

Un peu plus loin, nous pénétrons vraiment dans le marais, zone de prairies de fauche traversée par des fossés humides remplis d'un végétation haute (limes).
C'est le domaine du phragmite des joncs, petite fauvette des marais au sourcil clair qui  alarme à notre approche et qui  circule d'un fossé à l'autre . 

Le phragmite des joncs bien caché dans la végétation

Le groupe arrive près d'une mare de gabion encore en eau. Un busard des roseaux s'envole. Pendant la période de nourrissage des jeunes, tout fait ventre pour ce rapace des zones humides,  oiseaux, insectes et invertébrés. Il fait des ravages parmi les jeunes foulques qui naissent sur la mare. C'est le mâle qui apporte la nourriture au nid pendant que la femelle reste sur le nid avec les petits.

Phragmitaie et mare de gabion
Dans cette zone située aux alentours de la mare de gabion et dans les prairies de fauche, de nombreuses espèces sont présentes, malgré  les grenouilles vertes qui commencent leur concert.  Le râle d'eau est entendu très brièvement mais il est très discret ; il sort parfois de la végétation. Il faut du temps pour observer le bruant des roseaux, reconnaissable à sa calotte noire, quand il se perche sur un rameau d'aubépine ou de saule. La locustelle tachetée, fauvette qui se déplace surtout au sol entre les hautes herbes, est  perchée sur une herbe haute d'où elle émet sa stridulation d'insecte. Trois chanteurs sont entendus simultanément.
 Un chant puissant et musical retentit : c'est la bouscarle de Cetti qu'il est très rare de voir, toujours cachée dans les buissons.
Le doux chant de la tourterelle des bois, visiteur d'été, parvient de la saulaie épaisse et buissonnante. Comme son nom l'indique, elle fréquente les milieux boisés où elle dissimule son nid difficile à repérer.


La lumière descend :il est temps de faire demi-tour même si  la douceur de l'air et des couleurs du marais au crépuscule incite à s'attarder et attendre d'autres  rencontres.

Cette sortie nous a permis d'approcher des espèces caractéristiques des marais en période nuptiale :   la plupart d'entre elles sont des espèces migratrices, à régime plutôt insectivore.
Le marais est particulièrement nourricier pour les oiseaux : pour qu'il le reste, il est nécessaire de veiller à maintenir une humidité suffisante, éviter la fermeture du milieu en maîtrisant les saules. Les fauches, comme ici au Hommet, doivent être faites tardivement pour préserver les nichées mais aussi pour favoriser la biodiversité de la  flore et de la faune.

Texte et images : Philippe Gachet .
Les photos ont été prises quelques jours auparavant.

Eclosion de petites tortues sur la valériane


Ci-dessous la liste des espèces observées et son commentaire rédigés par Claude Lebouteiller .




Nous ne pouvons répondre aux commentaires éventuels. Le blog ne le permet pas. Par contre, vous pouvez communiquer avec nous à cette adresse : ph.gachet@orange.fr


REPORTEE AU 21 SEPTEMBRE

Prochaine animation
 
Dimanche 14 septembre 2014
Les oiseaux migrateurs 
Gourfaleur 
Pont de Gourfaleur
 Route de Tessy sur Vire
RV : 9h 00 - Durée : 2h00







vendredi 23 mai 2014

Animations du 18 mai 2014

Les animateurs  bénévoles du GONm avaient organisé, ce jour-là, deux animations, l'une en forêt à Cerisy la Forêt  avec Bernard et Joëlle et l'autre dans le marais à Marchésieux avec Philippe et Claude. En voici les comptes-rendus.

Animation « chants d'oiseaux en forêt de Cerisy




La sortie chants d’oiseaux au bois Labbé (forêt de Cerisy), animée par Bernard Mille et Joëlle Berthou, a réuni 20 personnes.



Notre arrivée sur la place de Cerisy-La-Forêt fut saluée par 2 couples d’hirondelles de fenêtre qui construisaient leur nid.



15 espèces d’oiseaux furent identifiées tout au long de cette belle matinée.



L’animation s’est poursuivie, dans une salle mise à notre disposition par la mairie de Cerisy-La-Forêt, avec projection d’un diaporama et écoute d’enregistrements de chants et cris d’oiseaux de la forêt.



La matinée s’est terminée par la dégustation d’un gâteau dans une ambiance conviviale.



Liste des oiseaux vus ou entendus : hirondelle de fenêtre, troglodyte mignon, pinson des arbres, merle noir, rougegorge familier, grimpereau des jardins, grive draine, fauvette à tête noire, corneille noire, mésange bleue, pigeon ramier, roitelet triple-bandeau, sittelle torchepot

Texte : Joëlle Berthou, Bernard  Mille
Photos : Joëlle Berthou


Animation "Oiseaux des marais"

La cigogne sur son nid et son voisin le moineau

Cette animation se déroulait à Marchésieux, dans le cadre de la Fête des "paysans curieux  de nature", organisée par la FRCIVAM . Cette association d'agriculteurs promeut une agriculture moins intensive et plus respectueuse de l'environnement et notamment le retour à un système"herbe".

Un groupe de 18 personnes est présent. Le temps est beau. Le départ de l'animation se situe sur un chemin du "Haut Pays" : le milieu est encore bocager et c'est l'écoute qui permet de repérer les oiseaux dans les feuillages abondants. Les oiseaux communs du bocage sont entendus : merle noir, troglodyte mignon, pinson des arbres, fauvette à tête noire, pigeon ramier et rougegorge notamment.
Le groupe pénètre rapidement dans le marais constitué de prairies humides et de fossés. L'environnement change totalement : là, la vue est dégagée et un on entend moins de chants.  Quelques arbres têtards de frêne, longe le chemin. L'un d'eux abrite un couple de mésanges bleues qui fait des allers-retours vers le bocage pour trouver de la nourriture pour les jeunes. ce n'est pas dans le marais qu'elle trouvera des chenilles. Les têtards abritent des cavités bien utiles pour les oiseaux.
Une aigrette garzette  est facilement observée perchée dans un arbre isolé : elle vient se nourrir dans le marais mais niche dans des arbres ou arbustes , dans une héronnière, parfois avec des hérons cendrés.
Sur la droite, les prairies ont une végétation abondante et déjà haute qui sera fauchée au mois de juillet. Sur la gauche, l'herbe est plus rase et; ici et là, poussent des touffes de joncs et de carex : les vaches viennent y pâturer.
La prairie de fauche accueille la bergeronnette flavéole que l'on observera plus loin autour d'une mare de gabion. Elle est reconnaissable à sa livrée jaune éclatante (pour le mâle). Le long des fossés où la végétation est haute s'agite le phragmite des joncs, petite fauvette au sourcil clair. Dans les zones où il  est abondant, il  est bruyant mais ici son chant est très discret.
Successivement ,nous observons en vol, le grand cormoran (non nicheur ici), le héron cendré, un couple de canards colverts.
Au loin, le busard cendré est en maraude. On  le reconnaît  à son vol léger et à son plumage gris. Il niche dans les réserves du GONm, à l'ouest. Il peut aller chasser assez loin du nid. C'est une espèce migratrice très fragile qui a besoin d'un environnement très particulier pour se reproduire. Il n'y  a que quelques couples dans les marais du Cotentin et du Bessin. Belle observation.
Une cigogne et deux corneilles sont harcelées en vol par un courlis cendré qui protège sa fragile nichée. Il y a actuellement un moratoire sur cet oiseau chassable, estimé en danger . Il niche au sol. Les intempéries et les prédateurs ont souvent raison des nichées.
Nous observons d'autres espèces typiques des marais : le bruant des roseaux qui émet un chant très faible perché sur une herbe, le pipit farlouse qui apprécie les prairies à végétation basse et le  tarier des prés rapidement vu sur un buisson et chantant,. souvent observé sur des pariries de fauche pas trop humides.
Tarier des prés
Arrivé au gabion de chasse, le groupe fait demi-tour, après avoir observé un autre couple de bergeronnettes flavéoles qui marchent quasiment sur l'eau. La nourriture est abondante sur la mare et ses alentours. Nous revenons sur nos pas tranquillement et nous faisons une halte sous un des  nids de cigognes de ce secteur. Un adulte bagué est sur le nid avec trois jeunes  qui se tiennent debout. L'un est nettement plus emplumé que les autres ;c'est l'aîné de la nichée , la femelle pondant ses oeufs successivement, à un ou deux jours d'intervalle Des moineaux domestiques ont élu domicile dans l'épaisseur du nid. Ils sont à l'abri.
La balade se termine accompagnée par le chant de la fauvette des jardins.
Elle a permis d'identifier 24 espèces et de noter le contraste important au niveau de l'avifaune entre les zones bocagères et le marais. Dans le marais, les espèces de passereaux présentes sont tributaires de l'humidité du sol et de la hauteur de la végétation.
Une gestion attentive de cet espace paraît donc nécessaire pour en sauvegarder la biodiversité.
Merci à tous les participants pour leur écoute et leur patience qui a permis de passer un moment fort agréable sous le soleil.



 

N'oublions pas le coucou bien présent en bordure de marais


Merci à Claude et Yves qui ont tenu le stand du GONm tout le long de la fête du CIVAM.
Texte : Philippe Gachet
Photos : Xavier Corteel, Franck Letellier, Philippe Gachet, Sylvie James

vendredi 11 avril 2014

Animation « Les oiseaux du centre-ville de Saint-Lô "

6 avril 2014


Un temps nuageux et calme a permis à cette animation en centre ville de se dérouler dans de bonnes conditions.  18 personnes sont présentes devant la mairie.
Juste avant la balade, un rougequeue noir chante du haut des trente mètres de la tour des pompiers. Le poste de chant est très élevé pour cet hôte de la ville, familier des toitures, qui niche dans des infractuosités et ouvertures des bâtiments. Il n'est pas rare de le rencontrer dans des zones industrielles sur les toits des entrepôts ou magasins. (bâtiments de la STEF à Saint-Lô).

Une corneille noire a installé son nid sur un des quelques arbres de la place. La corneille niche en solitaire alors que son cousin, le corbeau freux niche en corbeautière en limite de ville, dans des peupliers.
Sur les cheminées de l'Enclos, d'autres corvidés plus petits, plus gris, que la corneille, les choucas des tours construisent leurs nids dans les cheminées avec des branches ou des rameaux qu'ils vont chercher à proximité. Ils effectuent un manège incessant, ponctué du cri nasillard de l'espèce.

Choucas des tours

Les restes de la prison accueillent trois espèces d'oiseaux : les pigeons bisets ont installé leur nid sur des corniches sous l'ancien porche. Au moins trois couples de moineaux domestiques apportent des matériaux dans des fissures entre les pierres des vieux murs et un couple de pigeons ramiers a élu domicile dans un laurier palme qui pousse là, bien à l'abri des regards. Le pigeon ramier est de plus en plus présent dans les villes mais il n'est pas aussi envahissant que le biset : il a besoin d'un support végétal pour son nid, le plus souvent.

Un étourneau sansonnet s'engouffre dans une des bouches d'aération d'un immeuble. Juste au-dessous , c'est un moineau qui est installé. Nous quittons la place de la Mairie en jetant un dernier regard sur des pigeons bisets qui couvent sur la corniche intérieure des arcades commerciales malgré les picots mis en place ici pour les empêcher de construire le nid.

Mis à part le ramier, toutes les espèces observées sur la place de la Mairie, utilisent les bâtiments pour nicher et , pour certaines, vont se nourrir à l'extérieur, au plus près, sur des pelouses mais aussi dans la campagne environnante. Leur capacité de vol long le leur permet.

Nous nous dirigeons vers la promenade des remparts. Les jardins se trouvant à l'arrière des immeubles accueillent quelques passereaux familiers. Le troglodyte chante à pleine puissance malgré sa petite taille. Peu exigeant, il s'installe un peu partout. Un léger couvert végétal et quelques arbustes lui suffisent. On entend chanter en sourdine la fauvette à tête noire qui circule dans les arbustes et les buissons d'un jardin. Le pinson des arbres chante assez haut. Il peut utiliser le bord d'une gouttière comme poste de chant. Le pouillot véloce, plus facile à entendre qu'à voir, répète sa phrase simple.

Pigeon amateur de colza sur une cheminée de l'Enclos
Un couple de tourterelles turques arpente une cour à la recherche de quelque graine : le nid sommaire de rameaux et branches entremêlés est sûrement proche , à la fourche d'un arbre ou sur une corniche bien abritée. Voilà un bel exemple d'adaptation au milieu urbain pour cette espèce arrivée d'Orient en France dans les années 1920. Un pigeon ramier se régale du colza qui pousse sur une cheminée. Et plus bas, dans le rond-point, une tourterelle couve parmi les fleurs d'un jardinière.

Jolie composition avec tourterelle turque

Le groupe quitte l'Enclos, traverse la rue Torteron (qui correspond à l'ancien  lit du ruisseau "Torteron") et rejoint la rue des Fossés, à l'abri du bruit la circulation. Un haut talus boisé, versant nord de cette vallée, surplombe la rue . Les espèces rencontrées sont donc plus bocagères ou forestières. Le premier oiseau à se manifester est le verdier d'Europe, oiseau granivore habitué des quartiers périurbains et des parcs.Nous observons aussi , l'accenteur mouchet, le pouillot véloce, le merle noir, le chardonneret élégant, la mésange charbonnière, deux mâles de fauvette à tête noire bien visibles, tous oiseaux bocagers. Un couple de bouvreuil pivoine apparaît haut dans les branchages : on distingue bien la gorge et la poitrine rouge rosé du mâle. Grand consommateur de bourgeons, cette espèce souvent liée aux épineux, est malheureusement en déclin dans notre région. Une grive musicienne silencieuse est perchée bien en vue : elle montre son dessous tacheté de brun.

Le retour s'effectue en suivant les remparts. Assez peu d'oiseaux sont observés à cet endroit même si le talus avec ses graminées et ses fleurs poussant spontanément ici pourraient attirer certains oiseaux. On entend surtout le troglodyte bien présent partout. Nous écouterons encore deux mésanges bleues un peu énervées, l'une chante et l'autre pas. Des goélands argentés tournent dans le ciel, parmi eux des immatures (bande noire à l'extrêmité de la queue). Ces mouvements printaniers sont curieux et observés depuis deux-trois ans à la même époque aux mêmes endroits de la ville.

20 espèces ont été observées. Cinq d'entre elles occupent le plein centre-ville (place et immeubles avoisinants). Elles nichent là mais quatre  d'entre elles vont se nourrir à l'extérieur . Le nombre d'espèces observées augmente quand on s' éloigne vers la périphérie. Les petits passereaux  exploitent  au maximum les espaces verts existants ( jardin, parc, pelouse) qui se substituent au bocage voisin.

La ville représente aujourd'hui un espace accueillant pour les oiseaux, plus sûr, mais pour finir, citons Jean Collette (in Grand Cormoran n°76 ) que « pour la plupart des passereaux, la pelouse, le buisson, l'arbre restent les conditions nécessaires à l'installation d'un couple ». D'où la nécessaire présence d'espaces verts et d'arbres pour garantir une certaine biodiversité dans l'espace urbain.

Merci à tous les participants pour leur fidélité, leur attention et leur curiosité qui rendent toujours  ces animations très plaisantes.

Merci à Jean-Yves pour les photos.

Le groupe de participants à l'arrivée


Et au-dessus du groupe!


Texte : Philippe Gachet et Claude Lebouteiller

Photos : Jean-Yves Dilasser et Philippe Gachet


Prochaines sorties 

18 mai 2014

 Chants des oiseaux en forêt de Cerisy
  
 RV Parking de But,  Saint-Lô,  8h (covoiturage) ou Cerisy la Forêt (place principale) :  8h15

Oiseaux entre bocage et marais 

 RV  rue du  port, Ferme d'Emmanuel Cardet, Marchésieux,  Fête des curieux de nature  du CIVAM . 10h30

 Contact :  06 89 56 85 74


jeudi 27 mars 2014

Journée internationale de la forêt

Animation personnes malvoyantes -

 Cerisy la Forêt - 23 mars 2014


Il est 9h30. Un temps frais mais clair succède à une belle averse . 14 personnes sont présentes sur le parking du Bois l'Abbé en forêt de Cerisy. Parmi elles, se trouvent 4 personnes malvoyantes avec leurs accompagnateurs.

Le petit groupe de personnes malvoyantes et leurs accompagnateurs
Cette animation, initiée par Bernard Mille et Joëlle Berthou, en partenariat avec deux associations saint-loises Aide DV et Accès Cité est en effet destinée à des personnes « déficients visuels ».Elle se déroule dans le cadre de la première Journée Internationale de la Forêt pour laquelle le GONm propose dix animations en Normandie.

Cette sortie se déroulera en deux parties. Une première phase est consacrée  plutôt à l'écoute et la seconde au toucher.

Il s'agit donc d'abord, en se déplaçant dans la forêt,de distinguer les manifestations sonores , de quelques oiseaux forestiers, et aussi d'« évoquer » le milieu traversé. Le chemin suivi est bien stabilisé et ne pose pas de difficultés pour la marche.

Chaque espèce entendue est située dans l'espace et décrite. 5  réglettes de bois peuvent permettre, au toucher, de se représenter la taille de l'oiseau. Quelques petites informations sont données sur son comportement. Des gravures « grandeur nature » sont aussi à disposition pour les personnes qui ont une vue réduite. Les chants entendus sont réécoutés sur un téléphone portable.

Bernard fait écouter les chants entendus.

Nous traversons d'abord une zone forestière humide qui permet la présence de l'aulne glutineux familier des rives de rivière. Noisetiers et bouleaux sont aussi bien présents sur ces sols frais.
Beaucoup d'espèces utilisent les arbres de la forêt comme poste de chant.
Perché en bout de branche, le rougegorge familier marque son territoire par son chant flûté et mélodieux.
La grive musicienne perchée assez haut pousse son chant rythmé et varié.
Au loin, il faut tendre l'oreille pour entendre le chant de la grive draine qui résonne dans l'air pur.
Le pouillot véloce émet sa phrase musicale sans cesse répétée, ( tchif-tchaf) en circulant dans le taillis : peut-être est-il de retour de migration.
D'autres oiseaux se manifestent plus bas dans la végétation . A notre approche, le troglodyte mignon se manifeste par des cris d'inquiétude et un chant sonore, le couvert végétal des bords du chemin lui permet de circuler discrètement.
Un chant sifflé et mélodieux sort du roncier : c'est la fauvette à tête noire, toujours active. Elle revient peut-être du sud de la France où elle hiverne (ou d'Afrique?)
Nous touchons quelques chatons de noisetiers et de bouleaux . L'ajonc et le genêt poussent ici par endroits le long du chemin : les distinguer au toucher et à l'odorat est facile.
Les animateurs : Claude, Bernard et Philippe
Le terrain devient plus sec : sur la droite, nous longeons une hêtraie où la végétation basse se fait plus rare. Deux buses variables commencent à planer mais hélas, elles sont silencieuses. Une sittelle torchepot émet ses cris variés et son « hui-i-it » caractéristique. Avec ses congénères, elle est occupée à des poursuites haut dans les frondaisons. L'oiseau niche dans des cavités : si l'entrée lui paraît trop grande, il la cimente. Le trou apparaît alors boursouflé.
Souvent proches géographiquement des sittelles, quelques mésanges charbonnières chantent. On sent une légère agitation parce qu'il s'agit d'affirmer son territoire. La femelle est peut-être déjà occupée à garnir une cavité dans un arbre.
Une mésange bleue émet son cri roulé un peu râpeux. Elle explore les arbres du pied jusqu'à la cime. La charbonnière et la bleue ne se concurrencent pas dans la recherche de nourriture.
Enfin, il a mis du temps à se faire entendre : le grimpereau des jardins chante sa ritournelle discrète et progresse le long du tronc d'un chêne dont il apprécie la rugosité. Il trouve de la nourriture dans les infractuosités de l'écorce.

Le ciel devient menaçant et une averse de grêle s'abat rapidement. Il est temps de faire demi-tour. Tant pis pour les pics et les roitelets « prévus » un peu plus loin.
14 espèces ont été observées ou entendues, dont les espèces cavernicoles comme les mésanges et la sittelle qui ont besoin du vieux bois pour nicher et se nourrir. Une gestion raisonnable de la forêt laissant en place des boisements anciens et du bois mort favorise la présence de ces espèces qui participent à l'équilibre du milieu.

Pour  la deuxième partie de l'animation, le petit groupe se réfugie sous la halle de la place du village.

  Joëlle présente l'album d'identification des espèces qu'elle a réalisé.


 
Sur la page de gauche, on trouve le nom de l'oiseau  en Braille
Sur la page de droite, une représentation en relief...


...permet d'en suivre le contour.




 Quelques silhouettes d'oiseaux en bois sont également proposées au toucher.



 Guillaume, président d'Accès Cité peut se représenter  l'envergure de l'autour des palombes grâce à cette silhouette en contreplaqué.

 

Bernard fait explorer un rondin de bois avec des trous de pics. Des écorces différentes (aulne, chêne, bouleau ) sont aussi présentées ainsi que des morceaux d'aubier transpercé par les pics ou par les insectes xylophages.

Des nids de grives et mésanges sont également proposés . Pendant ces diverses manipulations, l'échange a toujours été important et riche, mêlant la curiosité et la bonne humeur.

L'animation se termine par un petit café gâteaux « mérité », vu le froid qui avait envahi la halle de Cerisy en cette fin de matinée. 

Remerciements à David Guillaume, président d'Accès Cité, Stéphane Guyot, responsable d'Aide DV, aux participants malvoyants et leurs accompagnateurs pour leur curiosité et leur écoute, à Joëlle Berthou, Bernard Mille, pour leur imagination et leur enthousiasme  et à Claude Lebouteiller pour ses apports botaniques.

Texte : Philippe Gachet
Photos : Joëlle Berthou et Philippe Gachet