mercredi 25 janvier 2017

Animation du 22 janvier 2017 à Agneaux

Les oiseaux hivernants de la Pallière


C'est par un temps particulièrement froid que se sont retrouvés les 10 participants à cette première animation de l'année. Les  oiseaux étaient à cette heure déjà particulièrement actifs : ce qui a permis de les observer facilement.
Autrefois château de la Pallière, la mairie d'Agneaux est située au centre d'un parc boisé très attirant pour les oiseaux et la vie sauvage. Certains des vieux arbres de ce parc sont classés par l'ONF.
Grive musicienne ( tâches en forme de flèche)
Les premiers oiseaux aperçus sont des merles noirs et des grives musiciennes qui profitent des fruits des lierres qui sont les dernières baies de l'hiver. Les verdiers d'Europe sont reconnus à leur cri léger et roulé : comme le pinson des arbres, ils vont et viennent d'un secteur boisé à l'autre. Le pinson des arbres est souvent au sol dans les feuilles sous les hêtres de l'îlot boisé devant la mairie ; il se régale des faînes. Les corbeaux freux sont déjà sur leur nid et font un joli vacarme d'autant que des choucas viennent les importuner. Le "freux" niche en colonie à l'opposé de la corneille noire qui niche isolément. Deux rougegorges familiers poussent leur chant fluide perché dans un  houx ; on sent une certaine agitation qui préfigure la reproduction. Le rougegorge chante toute l'année, avec plus ou moins de fréquence, cependant. Les mésanges bleues et charbonnières circulent : elles sont très actives à la recherche de nourriture. La mésange charbonnière chante : elle est déjà en phase pré-nuptiale avec recherche de cavité et agressivité vis à vis de ses congénères.
Toujours sous cette zone très boisée, nous devons lever la tête pour apercevoir un étourneau sansonnet explorant des cavités naturelles ou déjà creusées par d'autres oiseaux : l'étourneau est un oiseau cavernicole. Incapable de creuser une cavité, il profite bien souvent des trous de pics. On a affaire ici à un oiseau sédentaire. L'abondance de l'espèce aux abords des fermes en hiver s'explique par la présence de nombreux oiseaux nordiques qui repartiront au printemps.
Le soleil donne à plein sur les hauts arbres, hêtres et platanes du secteur. Entendue un peu plus tôt, une sittelle torchepot explore une grosse branche de hêtre, bientôt rejointe par une autre. Elle aussi cavernicole, la sittelle occupera un trou dont elle diminuera l'entrée en la cimentant. La sittelle, comme de nombreuses espèces forestières, est sédentaire et observable toute l'année. il est toujours sympathique de rencontrer cette espèce forestière dans une zone péri-urbaine.
Grive mauvis (flancs orangé et sourcil clair)
Des vols d'oiseaux sortent du bois et vont se poser un peu plus loin sur les pelouses de la mairie ou dans les jardins voisins. En vol, on peut distinguer leurs aisselles orangées. Quand l'oiseau est posé, son sourcil clair  la distingue des autres grives : c'est la grive mauvis, hivernant strict qu'on ne verra qu'en hiver.
Une grive draine passe rapidement en vol : le chant sera entendu un peu plus tard. La grive draine est une grosse grive : elle est souvent observée  à proximité du gui dont elle mange les baies.
D'autres espèces sont observées autour des pavillons et de leurs jardins : moineau domestique et accenteur mouchet.

Notre groupe emprunte le chemin qui descend vers la vallée de la Vire. Là encore le secteur est  boisé. Un  faucon crécerelle fait une apparition très rapide. Le chant du grimpereau des jardins se fait entendre : il faut un peu se tordre le cou pour l'apercevoir, tout là haut, grimpant le long des branches : il s'appuie sur sa queue pour progresser rapidement, parfois la tête en bas, toujours à la recherche de nourriture. En explorant la cime des arbres, nous repérons quelques chardonnerets élégants bavards postés dans des aulnes, leur arbre de prédilection en hiver.


Nous abordons la vallée de la Vire, un peu endormie par le gel. Une dizaine de vanneaux huppés sont posés sur une prairie naturelle sur le versant opposé. Les bandes de vanneau huppé sont plus présentes en période de froid. Nous apercevons quelques laridés toujours en mouvement le long de la Vire : mouettes rieuses, goélands argentés et cendrés. Le grand cormoran est aussi aperçu : en hiver, il fréquente les eaux douces, rivières et plans d'eau divers. On entend brièvement un cri de pic vert : comme ses congénères, il s'agite beaucoup au mois de janvier quand il prend possession de son territoire.
Tout là-haut, c'est le chardonneret élégant

Des débris végétaux et d'autre de nature plus humaine s'accumulent sur la Vire : la bergeronnette des ruisseaux arpentent ces petits radeaux en quête de petits invertébrés. Elle est identifiable grâce à son longue queue qu'elle agite constamment et à son ventre jaune. Les autres bergeronnettes hivernantes de notre région la bergeronnette grise ou celle de Yarrell n'ont pas de jaune et ont un plumage tricolore blanc, gris, noir.
Retournant vers notre point de départ, nous apercevons furtivement un martin-pêcheur, hôte classique des rivières tout comme les poules d'eau qui explorent les prairies de bord de Vire. Il n'est pas rare de voir de grands rassemblements de cette espèce le long de la Vire. C'est un oiseau qui adopte une stratégie de groupe en hiver, à la fois pour la recherche de nourriture mais aussi pour se protéger du froid et des prédateurs. Le troglodyte mignon chante enfin : il est  bien discret ces jours-ci. Les oiseaux de petite taille paient en général un lourd tribut aux périodes de grand froid.
Nous remontons vers le parking par un joli sous-bois aménagé. Trois espèces se montrent :  la mésange à longue queue en petite bande pousse ses trois petits cris caractéristiques, le pic épeiche est très haut contre un tronc et un roitelet triple-bandeau se fait entendre dans le lierre ou le houx  mais il n'est pas observé.

La sortie qui s'achève nous a offert un bel aperçu des espèces hivernantes de ce secteur (39 espèces vues ou entendues). Les espèces ont pu être observées tranquillement : elles sont en effet moins farouches par temps froid. Une bonne diversité d'espèces donc, avec quelques  espèces strictement hivernantes , la grive mauvis et le vanneau huppé, notamment. La richesse ornithologique est à la porte des zones urbanisées! Ouvrons l'oeil!
A noter que pendant la discussion d'après animation, un épervier d'Europe en chasse nous a rasé les moustaches.
Bravo à tous les participants pour leur vaillance et leur curiosité.
Merci à Jean-Yves fidèle photographe des sorties. Toutes les photos sont de lui.

Liste des espèces : accenteur mouchet, bergeronnette grise ou yarrell, bergeronnette des ruisseaux, bouvreuil pivoine, buse variable, chardonneret élégant, choucas des tours, corbeau freux, corneille noire, étourneau sansonnet, faucon crécerelle, geai des chênes, grand cormoran, goéland argenté, goéland cendré, grimpereau des jardins,  grive draine,  grive mauvis, grive musicienne, martin-pêcheur d'Europe, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, mésange à longue queue, moineau domestique, mouette rieuse, pic épeiche, pic vert, pie bavarde, pigeon ramier, pinson des arbres,  poule d'eau, roitelet à triple-bandeau, rougegorge familier,  sittelle torchepot, tourterelle turque, troglodyte mignon, vanneau huppé, verdier d'Europe. (pigeon biset)

Hors animation ; épervier d'Europe en chasse.

Les espèces soulignées ont été entendues seulement.
Le groupe de joyeux participants, un peu transis à la fin quand même

Prochaine animation 

12 mars 2017


HEBECREVON

Les oiseaux du bois du Mingrey
RV : 10 h parking du bois du Mingrey, Hébécrevon D 446

Les réservations sont désormais nécessaires. Merci de m'envoyer un mail auparavant pour avertir de votre présence. ph.gachet@orange.fr ou un sms au 06 89 56 85 74


mardi 24 janvier 2017

Animation du 4 décembre 2016 à Marchésieux

Autour de la maison des marais

La maison des marais est un refuge du GONm


Cette sortie avait pour but de collecter des données pour l'atlas régional des oiseaux hivernants 2016-2019. La première session se déroule du 1er décembre 2016 au 20 janvier 2017.  158 observateurs bénévoles y participent en prospectant 282 cartes qui sont des carrés de 10 km sur 10 km.

6 adhérents étaient présents (Alain, Franck, Jean-Yves, Jérôme, Arthur et Philippe) : ils ont d'abord parcouru  un secteur de haut pays plutôt bocager puis un secteur de marais constitué de prés humides.

Les espèces communes du bocage ont été observées ou entendues. Les quatre espèces de grives : draines, mauvis, musiciennes et litornes étaient bien visibles sur les vergers ou les prairies proches de la maison des marais. A  noter particulièrement sur le secteur de marais, la grande aigrette, le héron cendré, de nombreuses bécassines des marais ainsi que le bruant des roseaux et le pipit farlouse. La meilleure surprise a été l'observation d'un pic épeichette dont les cavités avaient été repérées auparavant. Cette espèce est plus particulièrement visible en hiver et surtout en janvier où elle chante assez peu discrètement ( similitude avec le chant -cri du faucon crécerelle). Au printemps, elle est beaucoup plus difficile à observer. La découverte du nid est souvent très hasardeuse mais peut être effectuée, avec de la patience, en observant les allers et venues du couple. L'oiseau observé s'est laissé facilement photographier.
Cette sortie a permis de récolter une trentaine d'espèces. Un bon début pour l'atlas!

Pic épeichette de Marchésieux reconnaissable à son maillot rayé. (Franck Letellier)

Prochaines animations


22 janvier 2017 : AGNEAUX 

  "Les oiseaux de l'hiver"

 RV, 10h, parking de la mairie d'Agneaux.


12 mars 2017 : HEBECREVON 

"Les oiseaux du Bois du Mingrey".

 RV, 10h, parking du bois du Mingrey.