dimanche 25 mars 2018

Animation du 7 mars 2018 à Cerisy-la-Forêt

Cette animation entre dans le cadre des rendez-vous avec les oiseaux qui se déroulent chaque premier mercredi du mois. Elle a  regroupé 6 adhérents sous une météo humide et fraîche. Il a été difficile d'éviter une averse.

Pic mar ( Alain Brodin)
Nous partions de la maison forestière du rond-point vers le Bois l'Abbé, seule section manchoise de la forêt de Cerisy. En progressant  sur le chemin,  nous suivons l'évolution du boisement et de l'exploitation forestière : parcelles en régénération, hautes futaies de hêtres, boisements anciens, taillis sous futaies, sapinaies et friches forestières.

Malgré la météo, le groupe a pu observer les 5 pics présents dans ces différentes parcelles. L'observation fut auditive pour le pic épeiche dont nous entendons le tambour, pour le pic mar qui crie et pour le pic vert toujours en bordure de la forêt et de la prairie. Le pic noir d'abord entendu est ensuite localisé aux alentours de la friche et nous observons un couple en pleine excitation reproductive. Même chose pour le pic épeichette dont le tambour un peu plus long et plus faible que celui du pic épeiche est d'abord entendu puis l'oiseau est répéré assez haut sur des arbres morts ou des branches mortes (aulnes vraisemblablement) dans une zone où le vieux bois est maintenu sur pied.

Pic noir mâle (J. Rivière)
Différentes espèces de mésanges ont été observées : mésange bleue, mésange charbonnière, mésange nonnette. Par contre, pas de mésange huppée vue pourtant habituellement dans ce secteur soit dans les résineux soit dans la hêtraie.

Le grimpereau des jardins chante de temps à autre et la sittelle torchepot finit par être repérée par son cri et passant de branche en branche dans les hautes frondaisons.

 Le roitelet huppé est à peine entendu dans la sapinaie. Le pinson des arbres chante bien (6 chanteurs à l'aller) et la grive musicienne chante un peu (2 chanteurs). Concernant cette dernière espèce, rappelons qu'elle est un très bon imitateur et qu'elle reproduit très bien le cri du pic noir. C'est donc une source d'information sur la présence du pic noir dans certaines zones.

Pic épeiche mâle (J. Rivière)
Un seul rapace a été observé : la buse variable  en limite de la friche et du boisement plus ancien. Cette friche forestière  va être maintenue en l'état pour favoriser la venue d'espèces particulières d'insectes, de papillons principalement, d'amphibiens et d'oiseaux tels que l'engoulevent. Elle attire déjà des espèces de zones humides comme ces canards colverts qui décollent à notre approche. Une bécasse y a été observée récemment et les bécassines sont certainement intéressées par les fossés, les petites dépressions et le sol spongieux de cette parcelle.

Une harde de biches et de cerfs passe derrière un rideau d'arbres. C'est le mouvement que l'on distingue, plus que les individus eux-mêmes.

23 espèces ont été observées malgré la météo peu favorable pendant cette sortie où chacun a pu communiquer et partager en toute décontraction. Ce parcours est aussi à effectuer un peu plus tard en mai pour écouter le pouillot siffleur.

Liste des espèces observées : accenteur mouchet, buse variable, canard colvert, corneille noire, geai des chênes, goéland brun, grimpereau des jardins, grive draine, grive musicienne, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, mésange nonnette, pic épeiche, pic épeichette, pic mar, pic noir, pic vert, pinson des arbres, roitelet huppé, rougegorge familier, sittelle torchepot, troglodyte mignon.

Prochains rendez-vous avec les oiseaux (sorties pour les adhérents)


Mercredi 4 avril 2018  

Oiseaux nicheurs d'une carrière 

 RV : 9h parking de la piscine de Saint-Lô ou 9h15 devant la barrière de la carrière de la Roque à La-Chapelle-sur-Vire Troisgots.


Mercredi 2 mai 2018 

Oiseaux nicheurs de la vallée de la Vire

RV : 9h parking de Candol sur la D999 Saint-Lô Villedieu-les-Poëles

Mercredi 6 juin 2018

Goélands nicheurs de Granville 


RV : 8 h parking de la piscine de Saint-Lô pour covoiturage.

CONTACT : PHILIPPE GACHET 06 89 56 85 74 ph.gachet@orange.fr






lundi 12 mars 2018

Animation du 25 février 2018 à Saint-Lô

Grosbec casse-noyaux
Le froid n'a pas découragé les 9 participants à cette sortie. Emmitouflés et bien chaussés, ils ont suivi avec courage et motivation la boucle qui traversait le square de la Madeleine, suivait le chemin creux de la Ruauderie, passait par les installations du Pôle hippique et empruntait pour terminer le chemin de la Madeleine. Les milieux traversés étaient variés :  un certain nombre d'espèces étaient donc attendues. En fait, du fait de  la froidure, les oiseaux étaient  peu actifs et peu visibles.

Dès le début du parcours, on se ren compte que peu d'oiseaux chantent alors qu'en fin février, les chants matinaux  sont plus nombreux. La preuve : la grive musicienne, oiseau très bavard, ne se manifestera qu'une fois et encore de façon brève pendant le temps de la sortie.

Merle noir
Le groupe fait  halte à proximité de la chapelle de la Madeleine :  les oiseaux peuvent circuler dans le secteur grâce à un petit  réseau de haies et de jardins. Les mouvements sont pourtant aujourd'hui assez rares. Les moineaux domestiques se mettent en évidence en circulant des cavités dans les murs d'une ancienne boulangerie vers les haies voisines. Une petite agitation règne chez eux montrant les prémices de la reproduction. Une mésange bleue fait entendre son cri roulé perché dans une haie de charme : la mésange bleue est un  oiseau très actif toujours en quête de nourriture l'hiver. Quelques merles noirs cherchent quelque nourriture  sous les haies et sur les parties dénudées des talus là où le sol peut être moins dur. Au-dessus du groupe, passent quelques mouettes rieuses qui arrivent de leur dortoir  côtier (Baie des Veys, peut-être). Un peu plus haut dans le ciel, les vanneaux huppés volent vers les prairies ou les chaumes humides où ils pourront trouver leur repas. Le vanneau huppé est un oiseau plus visible dès qu'arrive une vague de froid. Un pigeon ramier est perché immobile dans un chêne.

Après avoir observé quelques corneilles noires qui s'agitent et croassent  et un étourneau solitaire perché sur une cheminée, un pic vert se fait brièvement entendre : son rire parvient du bocage boisé voisin : comme tous les pics, il est peu discret à cette période, cependant, lui, ne tambourine que rarement. Le groupe  emprunte le chemin de la Ruauderie : deux accenteurs mouchets se répondent. L'un d'eux est perché bien visible près d'une maison. Cette espèce chante beaucoup en février -mars. Elle devient ensuite beaucoup plus discrète quand elle niche.   
Pic épeiche (JY Dilasser)
Dans le chemin creux, plusieurs espèces se manifestent  : les haies sur talus  sont accueillantes pour les oiseaux puisqu'ils y trouvent l'abri, la nourriture, des postes de chant  et des endroits pour nicher. 
Un pinson des arbres s'égosille malgré le froid. La grive musicienne entame un chant vite stoppé. Les rougegorges viennent d'un perchoir bas se nourrir à terre. Au moins 2 mésanges à longue queue  circulent en poussant leurs petits cris de trois notes : recherchant en hiver  de la nourriture en petits groupes appelés rondes, elles vont se mettre rapidement en couple pour confectionner le nid douillet qu'elles ont l'art et la patience de confectionner pour accueillir  leurs jeunes. Un groupe d'étourneaux s'agite pendant qu'un pic épeiche se fait remarquer par son tsic sec et son tambour. Le tambour des pics a le même rôle que le chant : marquer le territoire et attirer les femelles.
Une buse variable est aussi repérée par son cri en vol.
Corneille noire
Le chemin débouche sur les installations du Pôle hippique. Cette zone présente des espaces dégagés où il sera peut-être possible d'observer des oiseaux marcheurs qui cherchent leur nourriture au sol. C'est d'abord une bergeronnette des ruisseaux qui se pose dans l'allée devant nous. Oiseau typique des petits cours d'eau avec un léger courant et des petites zones humides, cet oiseau se mêle en hiver à d'autres bergeronnettes. La proximité du ruisseau de la Dollée et de quelques bassins pluviaux expliquent sa présence dans un lieu plus "sec" comme ici. Plus loin, à peine visible dans l'herbe fournie, une bergeronnette de Yarrell  explore le sol à la recherche de quelques insectes, oeufs ou araignées. La Yarrell, la version britannique de la bergeronnette grise, hiverne dans notre région alors que la grise est plus au sud. Les deux espèces peuvent se côtoyer par ici. 4 goélands bruns identifiables à leurs ailes sombres et leur grande taille se dirigent vers le nord en quête de quelques parcelles humides. Les choucas des tours entament leurs allers-retours entre ville et campagne : leurs déplacements sont triangulaires entre le dortoir nocturne, la cheminée ou le clocher où ils s'installeront en ville et les champs et labours ou jeunes semis.
Tourterelle turque
L'oiseau qui était attendu mais discret jusqu'à présent nous survole rapidement : c'est le grosbec casse-noyaux, vedette de l'hiver, très présent en Normandie et particulièrement dans cette zone assez boisée, limite entre la ville et la campagne voisine.  Le réseau de haies conservé et les arbres de haut jet permettent à l'oiseau de circuler tranquillement. Ce sera le seul oiseau hivernant particulier qui sera observé (aucune grive hivernante, pas de mésange noire ni de pinson du nord)
Le retour s'effectue dans le froid par le chemin de la Madeleine. La tourterelle turque chante, deux  mésanges charbonnières s'agitent et le verdier d'Europe roule son cri. Il est temps de revenir vers le point de départ  et de se mettre au chaud. Merci à tous les participants d'avoir enduré les rigueurs de l'hiver pour partager ces quelques observations et un petit bravo spécial aux deux jeunes, petite et grande, filles présentes.

Malgré le froid, 26 espèces ont été notées en 2h.

Transis mais ravis?


Liste des espèces observées : accenteur mouchet, bergeronnette de Yarrell, bergeronnette des ruisseaux, buse variable, chardonneret élégant, choucas des tours, corneille noire, étourneau sansonnet, goéland brun, grive musicienne,  grosbec casse-noyaux, mésange à longue queue, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique, mouette rieuse, pic épeiche, pic vert, pie bavarde, pigeon ramier, pinson des arbres, rougegorge familier, tourterelle turque, troglodyte mignon, vanneau huppé, verdier d'Europe.

Prochaine animation (réservée aux adhérents)

 Mercredi 7 mars 2018

8h30 : départ du parking de la piscine de Saint-Lô
9h00 : RDV maison forestière du rond-point D13 entre l'embranchement et Cerisy-la-Forêt

Les oiseaux forestiers du Bois l'Abbé :  sortie à la recherche des pics.