dimanche 26 mars 2023

Rendez-vous avec les oiseaux du 22 mars 2023 à Saint-Lô

 


C'est dans un des fiefs de l'ornithologie saint-loise que le GONm avait organisé son rendez-vous mensuel avec les oiseaux : le parc urbain du Bois Jugan.

 Pourquoi utiliser ce terme de fief? Le parc du Bois Jugan est  parcouru et prospecté par plusieurs observateurs du GONm depuis de longues années (15 ans au moins ), grâce notamment à un parcours Tendances (1 relevé d'espèces tous les deux mois),  entamé en 2006 par Philippe Gachet et continué par Alain Brodin à partir de 2020.


C'est un milieu bocager sur lequel l'homme a mis sa patte de façon parfois un peu curieuse (practice de golf et grandes pelouses vides)  mais qui a gardé  des traces du bocage ancien. Le maillage des chemins a été maintenu, un verger conservatoire a été créé, une ou deux prairies subsistent, le bâti ancien de la ferme est toujours là, autour de sa mare, et il reste encore de beaux chênes sur les haies. Les aménagements ne sont pas négatifs et, involontairement peut-être au départ, amènent leur lot de diversité. Le bémol peut cependant être mis sur l'entretien du site trop rigoureux par endroits.

10 personnes sont présentes. La météo pluvieuse et venteuse des deux premières heures du jour n'incitait guère à la balade mais laisse malgré tout la place à un temps légèrement plus calme et quasiment sans précipitations. Les conditions d'observation s'avèreront finalement assez bonnes.

Voici quelques éléments à retenir de cette matinée.

Le temps est humide. Au point de départ, la grive draine chante, bien en vue au sommet d'un chêne : avec un peu de chance et moins de contre-jour, on peut distinguer ses grosses taches rondes et brunes sur la poitrine et le ventre. La mésange charbonnière, le troglodyte mignon, le rougegorge chantent eux aussi. Un merle noir mâle circule sur le talus défréchi : le temps humide facilite sa quête de proies au sol (vers-larves).


La poule d'eau semble avoir déserté la mare de la ferme où barbotent quelques oies d'élevage flegmatiques et où se presse un accenteur mouchet. Les moineaux domestiques visitent les cavités de la façade de l'ex maison d'habitation de la ferme. Ont-ils entamé la nidification? C'est possible. Un couple de pigeon ramier est branché au-dessus de nous : première étape timide  de la reproduction. rappelant la chanson de Brassens "Les oiseaux de passage" inspiré par Jean Richepin : "Ce pigeon est aimé trois jours par sa pigeonne. Ca lui suffit : il suffit que l'amour n'a qu'un temps"


Les pigeons domestiques dits bisets sont les maîtres du domaine, perchés sur les toits ou installés  dans les trous de boulin de la face nord du musée où ils vont concurrencer le faucon crécerelle familier des lieux et nicheur depuis plusieurs années. Ce petit faucon ne sera pas observé aujourd'hui.


L'effraie des clochers est une familière des lieux. Elle s'est même retrouvée prisonnière du local du musée, il y a quelques années. Nous ne la voyons pas mais découvrons une pelote de réjection fraîche et des traînées de fiente sur les marches qui mènent au grenier.

Une buse variable apparaît dans un vol bas et assez tortueux. Elle se dirige vers les restes d'un cèdre étêté pour cause d'aménagement d'un mini-parc de loisirs éphémère. Le couple de buses et le cèdre sont toujours là  et la buse peut encore nicher sur cet arbre.

Plusieurs espèces  s'alimentent sur les vertes pelouses du golf : les merles, quelques étourneaux et des bergeronnettes grises et de Yarrell qui arpentent la verdure. La "Yarrell" qui est d'origine britannique est plus sombre que la grise : ses flancs sont nettement plus sombres. Elle va rapidement disparaître du paysage pour rejoindre les îles britanniques même si certains individus  restent et se reproduisent dans la Manche. Nous voyons aussi sur la pelouse, merles, étourneaux et pies.


Nous passons entre le golf et le petit vallon que devait parcourir un ruisseau autrefois. Un petit plan d'eau qui récupère les eaux de ruissellement de la rocade et le seaux traités de la piscine accueille aujourd'hui une poule d'eau mais aussi l e troglodyte qui aime les bors d'eau et le pouillot véloce qui chifchafe dans les saules. Une petite roselière pourrait accueillir aux beaux jours quelques passereaux aquatiques comme le phragmite des joncs ou la rousserolle effarvatte. 

Deux ou trois geais s'invectivent alors que le pic épeiche et le grimpereau des jardins se baladent dans les haies restantes délimitant  le golf. On croit entendre une buse mais en fait c'est le geai qui imite son sifflement.

Nous empruntons le chemin dit du Bois Jugan et rejoignons le Poirier du Haut ; une autre ferme existait ici. L'endroit est original parce qu'il a été planté à la fin du 19ème siècle. Il reste de beau spécimens de hêtre, platane, érable et d'if. La petite mare accueille un couple de canard colvert discret presque invisible en bord de rive.


Brusquement, les oiseaux se font plus actifs. Coup sur coup, nous observons au pied de la clôture dans l'herbe bien fraîche 3 grives musiciennes (leurs  tâches sont en forme de goutte d'eau), un chardonneret élégant fier de ses couleurs noir, blanc jaune et rouge-vif sur la face se pose sur une mince tige, un couple de mésange bleue cherche pitance dans les lichens et juste au-dessus de nous un pic épeichette tout petit pic noir rayé de blanc explore les branches qui nous surplombent. C'est rare de l'observer d'aussi près. Il a la taille d'un moineau, soit 14-16 cm. Nous entendons aussi son chant composé de 8 à 15 sons "piit piit  piit" super bien imité par l'étourneau donc méfiance quand on entend ce genre de musique.


Cerise sur le gâteau, venant du Poirier du Bas, 3 grosbecs casse-noyaux vont se percher sur des érables élevés. Ils sont reconnus à leur vol assez lourd et l'impression de gros oiseau. Posé, c'est son grosbec qui évite toute confusion. L'espèce est régulière sur le site : elle est soupçonnée de s'y reproduire. Ce serait donc le seul site de reproduction dans la Manche avec peut-être aussi la forêt de Cerisy (partie manchoise).

Ce secteur est fréquenté par la sittelle torchepot mais nous ne la verrons point. Un couple de pic épeiche se manifeste par ses cris et un grimpereau des jardins chante.

Nous retournons vers notre point de départ sans oublier de nous arrêter au petit bassin qui recueille les eaux de la piscine. Ce point peut être très intéressant car il a pu être observé, le martin-pêcheur, le chevalier guignette, le pouillot fitis et le gobemouche noir. Nous n'observerons que 2 bergeronnettes des ruisseaux assez habituelles ici : elles se reconnaissent à leur  dessous tout ou partie jaune et aussi à leur longue queue et leur barre alaire blanche en vol.  Cette espèce vit près de l'eau et fait souvent son nid sous les ponts ou dans des cavités de construction humaine. Un bouvreuil pivoine se fait entendre dans l'épaisse  haie arbustive constituée de viorne, aubépine  qui longe les bassins extérieurs de la piscine. Un verdier chante dans le coin.


La pie construit son nid à l'endroit habituel : une certaine pérennité règne donc. Tout le monde est rassuré.

Les derniers oiseaux observés sont le grimpereau des jardins et la mésange à longue queue, entendue mais pas vue.

A noter aussi les observations en vol de mouettes rieuses et des goélands argentés, oiseaux marins de l'intérieur des terres en hiver.

Nous sommes arrivés au terme de la balade. 34 espèces d'oiseaux différentes ont été observées, qui montrent bien la diversité du site. Un suivi antérieur des oiseaux du parc réalisé entre 2011 et 2013 a permis de noter plus de 78 espèces auxquelles il faudra ajouter plusieurs espèces occasionnelles observées en dehors des temps de prospection (la cigogne blanche et le jaseur boréal, la bécasse des bois en faisaient partie). On trouve donc ici une bonne partie de l'avifaune saint-loise, composée de plus de 130 espèces, taxons, comme on dit dans le jargon ornitho.

Merci à toutes les participantes et participants toujours curieux et actifs dans la découverte.

Photos : Patrick Potevin (accenteur mouchet-pelotes d'effraie-pigeon ramier-pic épeichette-pie bavarde et photos de groupe)et Philippe Gachet (première photo de groupe)

Liste des espèces : accenteur mouchet, bergeronnette de Yarrell, bergeronnette des ruisseaux, bergeronnette grise, bouvreuil pivoine, buse variable, canard colvert, chardonneret élégant, corneille noire, étourneau sansonnet, fauvette à tête noire, geai des chênes, goéland argenté, grimpereau des jardins, grive draine, grive musicienne, grosbec casse-noyaux, , merle noir, mésange à longue queue, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique,mouette rieuse,   pic épeiche, pic épeichette,  pie bavarde, pigeon biset domestique, pigeon ramier, pinson des arbres, pouillot véloce, poule d'eau, rougegorge familier, troglodyte mignon, verdier d'Europe.

Prochain rendez-vous : 

MARIGNY/50

Les oiseaux de l'îlot de la biodiversité

Dimanche 23 avril 2023

 9h30 

Parking de la mairie


 Le lieu de rendez-vous a été modifié. Ce sera sur le parking situé devant la mairie, avenue du 13 juin 1944 et non pas place de Westport, en travaux.

Contacts : Jérôme Degoulet et Philippe Gachet jerome.degoulet@orange.fr, ph.gachet50@orange.fr 06 89 56 85 74

lundi 6 mars 2023

Rendez-vous avec les oiseaux du 22 février 2023

Cette animation était animée par Alain. En voici le compte-rendu.Merci Alain!

Nous étions dix personnes, peu d’adhérents de Saint Lô mais des personnes de la cote ouest. Beaucoup de pluie et de bruine ce qui empêchait d’avoir une bonne visibilité, de plus un gros coefficient de marée avec une hauteur d’eau importante. La prochaine fois il faudra choisir un coef moins grand. 25 espèces observées, les oiseaux concentrés loin avec la pluie, difficile de tout voir. Je pense que nous avons raté pas mal d’espèces. L’alouette chante et un groupe important de verdier. Beaucoup de pipit farlouse. Quelques bernaches ainsi que des ventres pâles. Un petit groupe de harle huppé. Une concentration importante d’huitrier pie (plus de 300) sinon les limicoles et bécasseaux du coin. Voilà pas grand chose d’autre à dire, on fera mieux la prochaine fois. 

 Photo de bécasseau sanderling sur une autre plage de la Manche par Philippe Gachet 

 

Prochaine sortie 

SAINT-LÔ/50

Mercredi 29 mars 2023

Les oiseaux des parcs saint-lois

9h00-11h30

Rendez-vous : 9h parking du centre aquatique près de l'entrée du parc du Bois-Jugan. Bottes conseillées car nous traverserons le verger.

Contact : 06 89 56 85 74 par sms  ph.gachet50@orange.fr  ou abrodin@hotmail.com

 

dimanche 5 février 2023

Rendez-vous avec les oiseaux du 18 janvier 2023 à Pont-Hébert/50

Mare provisoire gelée en pré humide de fond de vallée

Cette première animation de l'année aurait pu être annulée. En effet, le chemin de halage étant, la veille, particulièrement inondé et impraticable, la question s'est posée de maintenir ou pas la sortie. Heureusement, que nous en sommes tenus au maintien car quelques heures sans pluie ont fait baisser le niveau de la Vire et finalement à 9h30, le matin, le parcours prévu était possible.

Glace résiduelle après baisse du niveau d'eau

Nous sommes une douzaine, bien emmitouflés à affronter le froid et aussi les caprices de la météo, très lumineux le plus souvent  mais très menaçant à la fin. Le ciel clair a permis d'observer dans de relatives bonnes conditions.

Le parcours du chemin de halage est assez varié, traversant  quartier urbain, rivière, prairies humides , bocage boisé et bois sur les pentes. 34 espèces ont été observées en 1h30 : nombre révélateur de  la diversité des milieux.

Comme à l'accoutumée désormais nous ne ferons pas un comte-rendu chronologique des observations mais retiendrons les observations intéressantes.

La partie bâtie du parcours permet de rencontrer des espèces urbaines  : les choucas des tours perchés sur leur cheminée qu'ils fréquentent dans la journée avant de rejoindre leur dortoir le soir, le moineau domestique qui commence à manifester sa présence par ses cris répétés et  la tourterelle turque  qui commence à manifester de signes de rapprochement avec un partenaire. On entend chanter à la fois le rougegorge familier et l'accenteur mouchet, petit oiseau au bec fin d'insectivore à la tête grise et à l'oeil rouge foncé, toujours proche de l'homme et pourtant peu connu.

Attentifs mais un peu frigorifiés

Un vol de vanneaux huppés passe au-dessus du bourg. Le vol du vanneau est ample et assez lent : les ailes sont larges et étroites. Le contraste noir-blanc de loin est net. L'oiseau est en fait beaucoup plus coloré. En hiver, il explore les friches et les labours ou les prés humides et descend de contrées plus nordiques en cas de grand froid. Nous verrons aussi des laridés surtout des mouettes rieuses arriver de leurs dortoirs nocturnes et suivre la vallée.

Le grand cormoran n'est pas rare sur la Vire. Nous en observons deux ou trois soit posés sur l'eau soit perché sur un arbre mort. La poule d'eau est vue une fois mais ce sont surtout ses traces que l'on détecte sur le chemin envasé.

La ripisylve constituée de saules et d'aulnes principalement, a les pieds dans l'eau. Les passereaux sont assez faciles à voir : le froid les rend peu craintifs et ils recherchent leur nourriture là où elle peut être. C'est ainsi que nous pouvons observer plusieurs pouillots véloces (6 maximum ensemble) hivernants, parcourant la végétation basse qui est hors d'eau. 

Grive mauvis


Le pinson des arbres, les mésanges charbonnières, bleues et à longue queue (orite en neuve langue ornitho) exploitent  les arbres en bord de Vire. Trois  autres espèces se manifestent : le tarin des aulnes en petite bande, hauts dans la branchure et le chardonneret élégant souvent à proximité des tarins en hiver. Ils se nourrissent des graines des aulnes, issus des fruits appelés (strobyles) qui ressemblent à des petites pommes de pin. La mésange nonnette reconnaissable à sa calotte noire, ses joues blanches et sa petite bavette noire explore les saules pas très loin du sol. C'est une mésange plutôt forestière liée à un boisement ancien ou malade que l'on voit régulièrement en hiver en bord de cours d'eau. Le roitelet à triple bandeau se laisse voir , bien qu'il bouge beaucoup, juste le temps d'apercevoir sa crête colorée, son sourcil blanc.

Nous approchons de la première petite bande boisée à flanc de côteau. Une fauvette à tête noire hivernante circule dans le lierre : il reste peut-être quelques fruits à déguster.

Sittelle torchepot

On détecte une ou deux cavités de pic. La sittelle se fait entendre mais nous la verrons à peine ; elle est plus active dès janvier. C'est un oiseau caractéristique des boisements anciens ; elle a plus ou moins déserté le bocage suite à la destruction des haies.

Une grive musicienne commet un début de chant et des grives mauvis circulent à faible hauteur,  aussi à la recherche de baies restantes sur les lierres ou autres arbustes. Pratiquement inévitable dans ce genre de boisement, le pic épeiche pousse son cri sec psic!

Les canards colverts sont très discrets sur la rivière sortant quelquefois des branchages retombant dans l'eau ; les couples se forment  ou se reforment très tôt dès janvier.

Au retour au bord d'une mare provisoire, nous observons deux pipits farlouses, petits oiseaux rayés au bec pointu, ils sont assez liés aux prairies humides en hiver mais aussi à des chaumes. Une bergeronnette de Yarrell avait été vue à l'aller au même droit à l'aller.

Grimpereau des jardins

Un seul  rapace est vu, un des  plus courants sur ce secteur assez boisé et ouvert : la buse variable. Celle-ci crie déjà alors qu'elle est muette en hiver.

Il est temps de plier bagage. le ciel s'obscurcit et va nous gratifier d'une belle averse de neige.

34 espèces différentes ont été observées, prouvant l'attractivité de ces bords de Vire pour les oiseaux. Tous les secteurs de cette vallée présentant ce profil, fleuve, ripisylve, prés humides, versants boisés ou bocages des pentes offrent cette diversité.

 

Liste des espèces ; accenteur mouchet, bergeronnette de Yarrell, buse variable, canard colvert,  chardonneret élégant,choucas des tours, corbeau freux, corneille noire, étourneau sansonnet, fauvette à tête noire, geai des chênes, grand cormoran, grive draine, grive mauvis, grive musicienne, mésange à longue queue, mésange bleue, mésange charbonnière, mésange nonnette,  moineau domestique, pigeon ramier, pinson des arbres, mouette rieuse, pic épeiche, pie bavarde,  pipit farlouse, pouillot véloce, poule d'eau,  roitelet à triple bandeau, rougegorge familier, tarin des aulnes, tourterelle turque, troglodyte mignon, vanneau huppé.

Toutes les photographies sont de Patrick Potevin : les deux photos de grimpereau et de sittelle datent du lendemain un peu plus en amont sur la Vire. 

 

Prochaine sortie : Mercredi 22mars 2023 à 9h00

 SAINT-LÔ/50

Oiseaux du parc urbain du Bois Jugan

Rendez-vous sur le parking du centre aquatique de Saint-Lô.

Contact abrodin@hotmail.fr ph.gachet50@orange.fr 06 89 56 85 74


mardi 6 décembre 2022

Programmation des rendez-vous avec les oiseaux 2022-2023

 

                                                                 Photo : Rémy Gautier

Programme GONm Saint-Lô 2022-2023
Jour de la semaine Date Commune Intitulé Lieu de Rendez-vous Horaire Responsable courriel Remarques
Mercredi 19/10/22 Condé-sur-Vire Oiseaux de la Vire et migration Base de loisirs 9h30-12h00 Philippe Gachet ph.gachet50@orange.fr
Mercredi 16/11/22 Saint-Lô Oiseaux d'eau des prés humides de Candol Parking du pont de Candol D999 9h30-11h30 Alain Brodin abrodin@wanadoo.fr Bottes obligatoires. Passage de zones humides.
Mercredi 14/12/22 Agneaux Oiseaux hivernants des chemins du bocage et du halage parking à l'extrémité de la D446 en bord de Vire 9h30-12h00 Patrick Potevin Patrick.potevin@sfr.fr bottes conseillées. Passage obligatoire par Hébécrevon.
Mercredi 1 18/01/23 Pont-Hébert Oiseaux hivernants entre Pont-Hébert et la Meauffe parking situé rue des Juifs Pont-Hébert
9h30

Antoine et Bernard Patry bpatry@gmail.com
Mercredi 22/03/23 Saint Lô Les oiseaux des parcs et jardins du bois Jugan Parking de la piscine 9h00_11h30 Alain Brodin abrodin@wanadoo.fr
Dimanche 23/04/23 Marigny Oiseaux du bocage au printemps Place centre bourg 9h30-12h00 Jérôme Degoulet jerome.degoulet@orange.fr
Mercredi 24/05/23 Cerisy-la-Forêt Chant des oiseaux forestiers Maison forestière du Rond-Point D13 Rteforestière du Bois l'Abbé 9h30-12h00 Jean-Marc Jansen jeanmarc.jansen@gmail.com Bottes conseillées.

jeudi 17 novembre 2022

Rendez-vous avec les oiseaux d'eau du 16 novembre 2022 à Candol Saint-Lô/50

 

7 participants se sont retrouvés au Pont de Candol pour rechercher des oiseaux d'eau, dans le but de préparer l'enquête Wetlands de janvier 2023. Nos collègues prospecteront à cette occasion 40 km de la Vire. Le temps est calme et il fait beau.

Le rédacteur absent à cette animation va commenter  la liste des espèces fournies par les observateurs présents.

 

 

 

Voici la liste des  oiseaux observés transmise par Alain.

Grive mauvis: beaucoup d’oiseaux arrivés ou de passage. Hier j’étais dans le marais de Graignes ou il y avait de gros paquet de mauvis et de litornes.

Mouette rieuse en vol.

Buse variable vue deux fois.

Étourneaux sansonnets

Faucon crécerelle.

Corneille noire.

Rouge gorge, pas farouche.

Merle noir.

Mésange bleue.


Bergeronnette grise.

Bergeronnette des ruisseaux.

Mésange à longue queue.

Grive draine.

Tarin des aulnes.

Geais des chênes

Pie bavarde.

Troglodyte.

Épervier d'Europe

Bécassine des marais 1

Canard colvert.

Pinson des arbres.

Grand Cormoran

Aigrette garzette.

Goéland argenté.

Mésange charbonnière.

Poule d’eau.

Martin pêcheur, trois individus se poursuivant.

 Commentaires

 

Quelques oiseaux d'eau liés  aux prés humides du secteur et au bras mort sont observés : mouette rieuse, goéland argenté, grand cormoran, bécassine des marais, poule d'eau, aigrette garzette et canard colvert. Ce sont ces espèces qui font partie des espèces recensées lors du Wetlands : canards (anatidés), oiseaux marins (laridés) , hérons (ardéidés) et échassiers (limicoles). La poule d'eau fréquente toute l'année les rives de la Vire mais aussi les bras morts. Il lui faut toujours de la végétation retombante pour qu'elle puisse s'y abriter et cacher son nid. Les mouettes et autres laridés sont présents en journée, ils arrivent des dortoirs de la baie des Veys puis ils remontent la Vire à la recherche de nourriture. Le grand cormoran provient des dortoirs établis le long de la Vire et pêche  ici et là sur la rivière. La bécassine des marais se reconnaît au cri d'envol émis quand elle décolle, dérangée par le marcheur. Elle part de son vol zigzaguant se poser  à distance. On peut rencontrer ici la bécassine sourde, difficile à différencier physiquement de la "des marais". Son comportement est différent : elle est muette à l'envol et va se poser à proximité. L'aigrette garzette est régulière ici mais pas abondante. A signaler,  l'absence ce matin du héron cendré, hôte familier des prés de la vallée de la Vire où souvent il "mulotte".

Il faut ajouter à cette série :  martin-pêcheur d'Europe, bergeronnette des ruisseaux qui sont des oiseaux liés à la rivière ou aux plans d'eau et bergeronnette grise. L'observation du martin-pêcheur est toujours appréciée à cause de ses couleurs vives  exceptionnelles en Europe, excepté le guêpier d'Europe et le rollier d'Europe, et aussi de son comportement spectaculaire. Voir 3 oiseaux à cette époque se poursuivre peut arriver : il s'agit vraisemblablement d'expulser les jeunes oiseaux de l'année des territoires de pêche des adultes. Cela peut se terminer mal pour le jeune assailli par les adultes.

Les bergeronnettes grises sont parfois à peine visibles cachées par les herbes. Ce sont souvent les mêmes prairies humides qu'elles fréquentent, l'hygrométrie engendre peut-être la présence de petites proies particulières.

Le milieu traversé est semi-ouvert avec des zones boisées relativement fournies si bien que des espèces forestières sont vues, comme la grive mauvis migratrice nordique qui arrive par paquets lorsque les vents sont favorables. Les mauvis   au sourcil clair se nourrissent souvent au pied des haies  des prairies un peu humides. Elles trouvent donc ici leur nourriture et aussi des postes élévés pour se réfugier en cas de dérangement.

Les deux rapaces typiques des zones semi-ouvertes boisées sont notées : la buse variable et le faucon crécerelle. Consommateurs de petits rongeurs, d'insectes, de vers, ces deux oiseaux trouvent sur ces terrains  de quoi s'alimenter. La présence de l'épervier est plus liée à la présence de bandes de passereaux, pipits, bergeronnettes, proies plus faciles à attaquer à cette période.

La grive draine qui n'est pas si fréquente est une espèce fidèle au site : elle est souvent perchée dans la peupleraie et se nourrit du gui accroché aux peupliers. Elle peut être identifiée grâce à son cri roulé dr'r'r' .Le mot draine vient probablement de ce cri.  Le nom latin lui est "Turdus viscivorus, grive qui mange du gui". 

Le tarin des aulnes est de nouveau noté. C'est un hôte hivernal de la ripisylve (végétation des rives) et surtout des aulnes.

27 espèces ont été observées : cela constitue un score normal pour ce site qui permet d'observer une bonne diversité d'espèces, avec une certaine variété d'oiseaux d'eau communs et d'oiseaux plus forestiers.

Photographies ; Patrick Potevin.

Prochaine sortie

Mercredi 14 décembre 2022

9h30.

Théréval-Hébécrevon Pont-Hébert/50

RDV sur le parking situé sur la commune de Pont-Hébert, en bord de Vire, accessible d'Hébécrevon, par la D446. Arrivés au niveau de la carrière, descendre à droite vers la Vire. Un parking est au bout du chemin, à  droite.

https://bananebleu.blogspot.com/2022/11/blog-post.html

Bottes conseillées et jumelles aussi.

Possibilité éventuelle de covoiturage à partir de Saint-Lô ou Agneaux.

Contact : patrick.potevin@sfr.fr et ph.gachet50@orange.fr 06 89 56 85 74 par sms uniquement.