mercredi 1 avril 2015

ANIMATION du 22 mars 2015

Journée mondiale des forêts

HEBECREVON Bois du Mingrey

 

C'est sous un ciel gris et un temps frisquet peu favorables à l'observation que s'est déroulée cette animation.17 personnes étaient présentes.
La fraîcheur ne favorise pas l'expression des oiseaux et leur mobilité. Du parking, nous entendons tout de même le chant  puissant du pinson des arbres et celui plus mélodieux et rythmé de la grive musicienne. Nous traversons la première partie du bois, parcelle de régénération où des espèces variées ont été plantées, pommiers, alisiers, poiriers, merisiers et sorbiers. Ces plants encore peu développés ont permis à une végétation basse de se développer constituée de ronciers, surtout. C'est le royaume du troglodyte mignon que  nous entendons plus que nous ne voyons.

Entrée du bois avec le secteur en régénération et en arrière plan les pins Douglas
Le pouillot véloce est la seule espèce d'oiseaux à circuler dans les jeunes arbres mais on le distingue à peine. Son chant formé de la répétition de la même note commence à être entendu, prouvant le retour des migrateurs. En pénétrant dans la sapinière constituée de sapins de Douglas, nous tendons l'oreille parce qu' un chant très aigu nous parvient de la cime  : c'est le roitelet huppé, plus petit passereau d'Europe (autour de 6g). Il construit son nid dans les rameaux ou à l'extrémité des branches d'épicéa. Quelques conifères lui suffisent pour être présent. Nous entendrons plusieurs individus dans ce secteur. La fauvette à tête noire, furtive dans le roncier, chante .Quelques oiseaux sont aperçus en vol, corneilles au-dessus du bois, merle noir en lisière, geai des chênes qui alarme à l'approche et bien sûr quelques pigeons ramiers.

Grimpereau des jardins (C.Ghestin)
En descendant vers les étangs, nous repérons  la ritournelle du grimpereau des jardins : le lierre qui monte jusqu'aux hautes branches le cache. Il explore, de son bec pointu et courbé, les écorces  recherchant des  proies minuscules.(voir photo). Deux ou trois mésanges à longue queue émettent leurs trois petits cris successifs et se suspendent aux rameaux pour trouver leur nourriture (petites araignées par exemple)

A proximité des étangs, le canard colvert,  la bergeronnette des ruisseaux et la poule d'eau sont observés par certains.
Pic épeiche (J. Rivière)

Nous abordons le sud du bois qui est constitué d'un taillis sous futaie. C'est la forme traditionnelle d'exploitation de la forêt. Les essences de haut jet qui constituent ce secteur sont le hêtre et le chêne. De beaux spécimens trop peu nombreux sont encore visibles. Habituellement c'est un des secteurs les plus vivants mais le plus grand calme règne. Nous observons les deux mésanges les plus courantes, mésange charbonnière et mésange bleue. Quelques cavités dans les vieux arbres peuvent encore les héberger. Un chêne est bien attaqué par les pics : les cavités creusées par ces oiseaux sont utilisés par d'autres oiseaux comme les étourneaux, la sittelle et les mésanges qui ne peuvent pas creuser leur propre cavité. D'ailleurs, le cri sec du pic épeiche  en vol retentit mais il est impossible de le voir avec cette lumière de contre-jour. Un roitelet huppé est vu dans un hêtre et un peu plus loin, une petite bande de pouillots véloces s'alimente dans les bouleaux, sûrement des migrateurs de passage.

Mésange nonnette (J. Rivière)
Nous revenons sur nos pas en longeant une partie de bois enclose plantée de chênes sessiles. En remontant par l'est, nous passons dans la zone où a existé il y a plusieurs années un important dortoir d'étourneaux. Le boisement très jeune de cette partie voit peu d'oiseaux si ce n'est le rougegorge, le merle, le pouillot et le troglodyte. Une petite parcelle plantée en mélèzes nous arrête. La lumière est meilleure, l'atmosphère se réchauffe un peu. 
Les oiseaux s'activent  comme cette mésange nonnette,  mésange à calotte noire lustrée qui aime vraiment les boisements anciens. Un groupe de chardonnerets s'agite dans les cimes et recherchent les graines des pommes de mélèze. Une sittelle torchepot se manifeste mais c'est lointain et discret : elle aussi est liée au boisement ancien et à la forêt. Descendant les troncs la tête en bas, elle accumule facilement des provisions et niche dans des cavités dont elle diminue l'entrée en la cimentant (bourrelet). N'oublions pas la buse variable  qui suscite l'agitation habituelle des corneilles. Comme d'habitude, de guerre lasse, elle s'éloigne. Pourtant, elle est sur son territoire et c'est là qu'elle niche.

Départs verticaux  sur des arbres déracinés.
Notre circuit s'achève. La météo n'a pas permis de voir réellement  les oiseaux qui  ne se sont pas vraiment montrés. Cris et chants ont souvent été les seuls indices de leur présence  comme c'est souvent le cas en forêt. Nous avons  tout de même rencontré plusieurs espèces forestières caractéristiques, pic épeiche, roitelet huppé et mésange nonnette. Finalement, 24 espèces ont été notées mais  le nombre d'oiseaux observés est assez faible. Le printemps n'est pas encore tout à fait là.
Merci aux participants pour leur attention et leur motivation.



Liste des oiseaux forestiers observés
Accenteur mouchet, buse variable, chardonneret élégant, corneille noire, fauvette à tête noire, geai des chênes, grimpereau des jardins, grive draine, grive musicienne, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, mésange à longue queue, mésange nonnette, pic épeiche, pigeon ramier, pinson des arbres, pouillot véloce, roitelet huppé, troglodyte mignon.
Autres espèces : bergeronnette des ruisseaux, canard colvert, mouette rieuse et poule d'eau.

Les participants réunis en une seule photographie, miracle de l'informatique!

PROCHAINE ANIMATION

"Les oiseaux de la rivière et  ses abords"

dans le cadre de la journée des espèces menacées

10 mai 2015

10h-12h

SAINT-LÔ

Rendez-vous Rue Valvire à l'arrière de la station Leclerc

  Contact : 06 89 56 86 74