jeudi 19 décembre 2013

Enquête "Communes" de décembre 2013

À chaque commune ses oiseaux en hiver...


 Plus de 100 observateurs du Groupe ornithologique normand font le pari de noter durant le mois de décembre toutes les espèces qui hantent une sélection de 210 communes des cinq départements normands. L’expérience a déjà été tentée au printemps dans les mêmes conditions : 130 espèces d’oiseaux ont été observées au moins une fois par les 95 adhérents du GONm ayant participé. L’hiver a remplacé le printemps, d’autres oiseaux hantent notre région.
Bruant jaune au printemps (photo : Franck Letellier)
L’objectif n’est pas ici de dénicher l’oiseau rare mais de montrer que du nord au sud et de l’est à l’ouest, la Normandie offre assez de paysages diversifiés pour accueillir des espèces variées, parfois localisées. Par exemple au printemps, le choucas des tours est bien plus facilement rencontré dans les bourgs de la Manche que dans le reste de la Normandie ; la perdrix grise fréquente plus assidûment les campagnes de Haute-Normandie ; la sittelle torchepot et le bouvreuil sont des « spécialités » ornaises...

Le 6 décembre 2013, après 2 heures d’observation sur la commune de Montcuit, située entre Marigny et Saint-Sauveur Lendelin , 36 espèces ont été vues ou entendues. Parmi celles-ci, la présence du bruant jaune est à noter : cette espèce est inscrite sur la liste rouge des espèces menacées de Basse/Haute-Normandie. L'enquête « Tendances » menée par le GONm depuis 15 ans montre que cette espèce comme d'autres espèces mangeuses de petites graines., est en régression dans la région. Rencontrée sur un versant bien exposé de la commune, cette espèce apprécie les paysages semi-ouverts de bocage dégradé où alternent prés, cultures, haies et buissons. En hiver, le bruant jaune fréquente les chaumes et les jachères où il glane les petites graines des plantes qui y poussent. 
Autre espèce à noter, l'alouette lulu. Observée en petites bandes, elle fréquente assidument en hiver les chaumes de céréales situés sur les collines élevées de Normandie. Elle aussi subit de plein fouet les modifications des pratiques agricoles et les changements au niveau de l'occupation des sols. Des ilots de populations nicheuses subsistent sur les collines normandes plus au sud dans le département de la Manche et dans l'Orne.
Notons également que les ifs du cimetière du village attirent des espèces liées au conifères comme le roitelet huppé. Les vergers autour du bourg permettent d'observer les grives d'hiver, la litorne et la mauvis qui se régalent des pommes tombées au sol mais aussi des invertébrés des sols frais et humides.

Ces exemples montrent tout l'intérêt de cette enquête qui fait apparaître des particularités locales. Le paysage vallonné avec un bocage plus ou moins dégradé ainsi que l'alternance de cultures et de prairies sur le versant bien exposé, favorisent en hiver la présence d'espèces particulières qui ne seront pas nécessairement rencontrées sur les communes voisines. 

 

jeudi 5 décembre 2013

Nourrir les oiseaux en hiver

Nous vous donnons ici quelques conseils simples,  fondés sur l'expérience et les observations de certains d'entre nous.


Il est conseillé de ne nourrir les oiseaux qu'en hiver. Commencez au premier froid et arrêter  à l'apparition des bourgeons ou des premiers insectes. Un hiver peu rigoureux ne nécessitera pas le nourrissage.

Une fois que vous avez commencé, nourrissez régulièrement matin et soir.
N'arrêtez pas en plein froid un nourrissage commencé. Les oiseaux  devenus dépendants seraient condamnés.

Disposez des quantités suffisamment modestes pour éviter une dégradation des aliments et l'humidité qui les rend inconsommables.


Placez la nourriture sur des mangeoires abritées de la pluie pour protéger les oiseaux des intempéries quand ils se nourrissent.



Placez les mangeoires dans des endroits inaccessibles aux prédateurs (chats surtout).
Evitez de disposer de la nourriture directement sur le sol. (dégradation rapide et attraction de rongeurs)

Nettoyer régulièrement les mangeoires pour éviter toute transmission de parasites; Il semblerait que certaines mésanges soient affectées en ce moment par une maladie provenant des mangeoires.
 N'oubliez pas de mettre de l'eau sur les postes de nourrissage et de la changer régulièrement. Les oiseaux ont soif même en hiver.

Evitez les aliments salés. Certains aliments cuits peuvent être mis à disposition ( riz par exemple). Les graines doivent suffisamment variées pour attirer tous les oiseaux : pensez aux petites graines, genre millet.

Pour les courageux, il est toujours possible de récupérer des graines de plantes autour de soi : bardane pour les chardonnerets, ortie pour les tarins bouvreuils et mésanges bleues, blé, millet avoine pour les mésanges.

Le tournesol reste une graine standard et pratique d'autant qu'elle est riche en graisse.

 Curiosité : les mélanges de graines du commerce comportent parfois des graines involontairement intruses. Il arrive que ses graines tombées au sol germent et se développent aux beaux jours. Ne soyez pas surpris de voir apparaître des monstres au pied de la mangeoire.
Crédits photographiques : DENIS HALLE

mercredi 4 décembre 2013

Animations 2014

Programme 2014
Fauvette à tête noire. Photo : Denis Hallé
Animations du GONm à Saint-Lô

Date et heure
Ville
Lieu de rendez-vous
Thème
Contacts

19/01/2014

10h00


SAINT-LÔ

Parking à l'entrée du vallon de la Dollée.
Oiseaux d'un parc urbain. Préparation GCOJ Comptage des oiseaux des jardins
Philippe Gachet

06 85 56 85 74

01/02/2014

14h30

SAINT-LÔ
Musée du Bois Jugan

Réservation obligatoire
Atelier de fabrication de nichoirs en béton de bois
10 places maximum 
Une petite participation sera demandée (2 euros maxi)
Joëlle Berthou

06 07 66 08 81

06/04/2014

10h00
SAINT-LÔ
Mairie - Place du général De Gaulle
Les oiseaux du centre ville
Philippe Gachet

06 85 56 85 74
18/05/2014

8h00
CERISY LA FORET
Parking du magasin But Saint-Lô pour covoiturage (8h00) ou
Devant le bureau de tabac boulangerie
Cerisy la Forêt (8h15)
Chants d'oiseaux au printemps
Joëlle Berthou

06 07 66 08 81

14/06/2014

20h00

LE HOMMET D'ARTHENAY
Parking de l'église
Oiseaux du marais le soir
Philippe Gachet

06 85 56 85 74

14/09/2014

9h00
GOURFALEUR
Parking Pont de Gourfaleur- Route de Tessy
Oiseaux migrateurs en vallée de la Vire
Philippe Gachet

06 85 56 85 74
16/11/2014
10h00
SAINT-LÔ
Parking Tendances Ouest-Quai Joseph Leclerc
Oiseaux forestiers du bois de la Falaise
Philippe Gachet

06 85 56 85 74

Nos animations sont gratuites et ouvertes au public.
 Pour tout renseignement : 06 89 56 85 74

vendredi 15 novembre 2013

Animation du 10 novembre sur le chemin du Hutrel à Saint-Lô



Ce matin, après une semaine très maussade et pluvieuse, le temps est calme et le ciel clair. 14 personnes sont présentes. L'animation du jour va nous emmener du parking de Lidl au village du Hutrel en longeant le parc de l'hôpital Bon Sauveur.

Les quelques personnes présentes avant le début de la sortie ont la chance d'observer un épervier qui pourchasse « mollement »quelques pigeons bisets. L'épervier d'Europe, amateur d'oiseaux, n'a pas peur de la ville :il n'est pas rare de le voir poursuivre un oiseau dans nos jardins urbains.

Du parking, les premiers oiseaux visibles sont des étourneaux sansonnets perchés sur une antenne. Ceux-là sont peut-être des oiseaux sédentaires* qui se réunissent en bande, en automne, pour chercher leur nourriture. En ce moment, de nombreux étourneaux migrateurs arrivant du nord-est de l'Europe, survolent la région de leur vol rapide et énergique.
Etourneaux sansonnets
Quelques pigeons bisets (domestiques) reconnaissables à leur croupion blanc passent. Une ou deux mésanges charbonnières ( bande longitudinale noire sur la poitrine) circulent de bouleaux en frênes, faisant entendre un de leurs cris de contact. L'une d'elles explore la gouttière d'un bâtiment hospitalier et soulève quelques feuilles mortes pour y trouver quelque larve ou insecte.

Les pelouses du parc de l'hôpital du Bon Sauveur sont encore désertes : pas un merle, une grive ou un rougegorge (famille des turdidés) pour profiter des invertébrés dont elle peut receler. La fraîcheur matinale est sûrement en cause. Des mouvements discrets et rapides laissent supposer que beaucoup de ces oiseaux sont encore dans les haies, à l'abri.
Deux goélands « argentés » immatures et non cendrés (merci la photo) survolent notre groupe : direction la vallée de la Vire ou quelque labour frais. Le goéland argenté passe par cinq types de plumage avant d'avoir le plumage adulte (3 ans).
Goéland argenté (1ère année)

Nous abordons le chemin qui monte vers le Hutrel. Ce chemin typique du bocage présente toutes les strates de végétation accueillantes pour les oiseaux et notamment de vieux arbres (chênes et frênes). Le troglodyte mignon se fait entendre et à peine voir : il fréquente la végétation basse du talus à la recherche d'insectes. L'accenteur mouchet recherche souvent sa pitance sur les parties nues et dégagées du talus. Le rougegorge chante au bout d une branche latérale élevée du frêne. La grive musicienne est postée discrètement dans les noisetiers. Le geai des chênes dont on aperçoit le croupion blanc circule à mi-hauteur d'un chêne à l'autre ou d'une haie à l'autre. Il ne va pas manquer de ressources tellement les glands son abondants cette année. (245 glands au mètre carré d'après un collègue du GONm).
Nous en profitons pour observer le lierre, plante dont les fruits sont appréciés des oiseaux aux mauvais jours. Les abeilles apprécient ses fleurs mais le miel vert qui en résulte n'est pas très bon, nous rapporte Dominique.
Au sol, nous apercevons une femelle de pinson des arbres ( dessus brun olive) qui boulotte les graines tombées des arbres. Plus loin, brièvement, une bergeronnette de ruisseaux chasse quelque insecte ou larve dans une zone très humide du chemin. C'est une familière de la mare du Hutrel .

Nous quittons le chemin, élément important du bocage, espace de vie et de circulation pour les oiseaux dits « forestiers » qui y trouvent nourriture, sites de nids et abri contre le intempéries et les prédateurs. Il est important « de maintenir la continuité des haies qui est un facteur capital d'installation des oiseaux et d'efficacité comme corridor écologique » (Collette in Petit Cormoran n°191).

Les deux poules d'eau juvéniles
Les habitations du village du Hutrel sont disposées autour d'un vaste espace de circulation et d'une mare. Au bord de la mare, quatre poules d'eau dont deux juvéniles ont l'air peu farouches : l'une d'elles consomme des herbes aquatiques. Aucun moineau domestique ne se manifeste : pourtant le milieu (habitat ancien, vieux murs, haies mono-spécifiques, lauriers) est propice à sa présence. Nicheur au Hutrel, il disparaît ensuite pour rejoindre les bandes qui s'alimentent encore autour des fermes ou en ville. Cet oiseau si commun autrefois semble être en perte de vitesse, sûrement à cause de la raréfaction des graines dont il se nourrit.
Le choucas des tours a droit à sa photo.
Nous suivons un petit chemin vers le sud qui nous amène à une prairie qui domine la vallée de la Vire. La grive draine se fait entendre : elle est sûrement perchée assez haut dans un peuplier. En hiver, elle se nourrit en partie de baies comme les boules de gui qu'elle dissémine, contribuant involontairement à la propagation de cette plante. Un cri aigu et un envol : ce sont plusieurs grives mauvis. Cette grive nordique au sourcil clair est arrivée en octobre chez nous : souvent en bandes, elle fréquente volontiers les vergers parce qu'elle consomme des fruits en automne. Trois autres espèces seront entendues à cet endroit : la mésange à longue queue ( trois petits cris aigus et une trille roulée), le bouvreuil pivoine (un cri assez grave « pyu) et le chardonneret élégant.
Buse variable

Notre parcours s'achève ici et nous redescendons tranquillement vers la ville. Au niveau du village du Hutrel, la chaleur montante du soleil fait décoller trois buses variables qui planent tranquillement à faible hauteur . La belle lumière du moment nous permet de bien distinguer le plumage, notamment les parties claires du dessous des ailes. Une partie de leur terrain de chasse va disparaître parce qu'un projet de lotissement est en cours sur les prairies situées au nord du Hutrel.


Grimpereau des jardins
Descendant le chemin, nous entendons l'appel aigu du grimpereau des jardins, repéré ensuite, grimpant rapidement par petits bonds, le long d'une grosse branche de chêne. Il capture de petits insectes à tous les stades de développement. C'est un habitué des chênes et des arbres âgés, éléments essentiels de la haie.

Pendant cette sortie, nous avons traversé plusieurs milieux différents : espaces urbains, parcs aménagés, chemin bocager, village et prairies bocagères.
27 espèces ont été observées, surtout des espèces forestières qui sont plus « sédentaires » et qui occupent l'espace bocager, notamment le chemin et ses haies.

Nous remercions tous les participants qui font toujours preuve d'attention et contribuent à la qualité de l'échange.

*Sédentaires : se dit des oiseaux observés toute l'année dans une même région.

Liste des espèces observées :Accenteur mouchet, bergeronnette des ruisseaux, bouvreuil pivoine, buse variable, chardonneret élégant, choucas des tours, corneille noire, épervier d'Europe, étourneau sansonnet, geai des chênes, goéland argenté, grimpereau des jardins, grive draine, grive musicienne, grive mauvis, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, mésange à longue queue, pigeon biset, pigeon ramier, pie bavarde, pinson des arbres, poule d'eau, rougegorge familier, troglodyte mignon, verdier d'Europe.

Les participants à l'ombre des bouleaux (ça se voit!)

 
Les photos ont été réalisées pendant la sortie par Denis Hallé . Merci à lui.

Ce compte-rendu est dédié particulièrement à Claude Lebouteiller qui ne pouvait être des nôtres aujourd'hui.


Date à retenir :

Le GONm organise chaque année le Grand Comptage de Oiseaux de Jardin. (GCOJ)
Ce comptage a lieu cette année les
 25 et 26 janvier 2014
Il s'agit, en une heure, de compter, dans votre jardin ou dans un parc près de chez vous,  le  maximum d'oiseaux d'une même espèce. Par exemple, si vous voyez 3 merles en même temps, il faudra noter 3. Si vous en voyez 6 en même temps, c'est 6 qui sera retenu et noté.

Il y a un formulaire sur le site du GONm pour noter ses observations. Vous pouvez me le demander également. (ph.gachet@orange.fr)
C'est facile, amusant et utile.

 Prochaine sortie
 
Guettez le blog ou votre messagerie. La date sera fixée dans les prochains jours.
 


dimanche 29 septembre 2013

Animation  Bois Jugan-Saint-Lô du 22 septembre 2013

La ferme musée du Bois Jugan et sa mare.

Un temps calme, nuageux et doux, a accompagné cette sortie suivie par 11 participants. Notre balade nous a menés à travers le parc urbain du Bois Jugan qui comprend un verger, une ferme musée, un espace ouvert de grandes pelouses et un golf d'initiation.

Dès les premiers pas, nous entendons et voyons les espèces qui fréquentent les haies bordant le parking : le rougegorge qui reprend son chant perché discrètement sur quelque branche. C'est l'oiseau que nous entendrons le plus. Les habituels du site sont rejoints par des migrateurs : cela peut expliquer le chant qui marque un territoire.
Les étourneaux circulent d'un perchoir élevé à un autre où ils font retentir leurs cris aigus. Le pouillot véloce est bien caché dans la végétation, repéré par son cri montant « huit » : il chante un petit peu en ce moment mais ses phrases sont courtes. Amateur d'insectes, il parcourt les branchages à leur recherche.
Une quinzaine de goélands argentés se dirigent vers le sud. Il n'est pas rare de voir les laridés( goélands et mouettes) à Saint-Lô. Venant de la mer, ils vont se nourrir à l'intérieur des terres en suivant la Vire. Certains fréquentent assidûment la décharge de Saint-Fromond.
Une mésange charbonnière chante.

Le verger  conservatoire. La fauche a été tardive et partielle
Nous traversons le verger de pommiers bordé de haies sur talus, traces  du bocage existant ici il y a une vingtaine d'années. Les talus sont bien attaqués par les lapins mais on peut encore y voir de beaux arbres de haut jet (chênes, châtaigniers, merisiers) et des cépées de frênes bien fournies. L'aubépine, le sureau et le noisetier y sont communs.
Peu d'oiseaux dans cette parcelle qui sera plus vivante lorsque les pommes restées au sol attireront grives et merles.
Deux buses variables s'envolent devant nous. Elles ont niché dans le secteur. Les bords de la rocade de Saint-Lô et  de la quatre voies ainsi que les espaces découverts qui longent ces routes sont leurs terrains de chasse .
Arrière de la ferme-musée et rucher.
A cet endroit, juste derrière la ferme-musée, nous dominons un peu et nous pouvons apercevoir les mouvements d'oiseaux circulent dans les haies : mésange bleue, fauvette à tête noire, merle, grive musicienne, accenteur mouchet, pouillot véloce. Parmi eux, peut-être y a-t-il des migrateurs qui font une pause . Les oiseaux de la famille des merles et grives (turdidés) et les fauvettes (sylviidés) migrent la nuit : il est possible alors de les voir le matin se reposer ou se nourrir.

Un pignon de la ferme est utilisé de temps en temps comme perchoir par le faucon crécerelle qui y laisse au pied quelques pelotes de réjection où on remarque de nombreux restes d'insectes.
Sur le toit de la ferme, nous observons quelques pigeons bisets (domestiques) et un moineau. Le moineau domestique se fait de plus en plus rare autour de la ferme (un à deux couples y ont niché cette année contre 3 à 4, il y a deux ans) ; la tendance actuelle de cette espèce est à la baisse un peu partout.

Au bord de la mare, une poule d'eau juvénile (brun clair) se repose. A notre approche, elle se lève et fait apparaître trois poussins qu'elle gardait au chaud, sans doute. Ceux-ci s'enfuient vers leurs parents qui sont occupés à amasser encore des matériaux (pour un autre nid?). Les juvéniles restent longtemps avec leurs parents et apparemment donc, jouent le rôle de baby-sitter.

Gobemouche gris*
Nous longeons le golf qui est bordé de haies bocagères constituées de viornes obiers, aubépines, merisiers, pruneliers, bourdaine, très attractives pour les oiseaux pour leurs baies ,notamment etc... Un geai laisse admirer les belles couleurs de son plumage, perché sur un poteau de clôture. Le geai est plutôt adepte de la migration rampante qui le fait circuler de haie en haie.Sur un sureau, deux gobemouches gris moucheronnent : il faut faire des réserves avant le long voyage vers le sud.

Une fauvette des jardins est surprise à chanter dans les belles haies qui cachent le bassin extérieur de la piscine. Elle aussi, est sur le départ comme les hirondelles de cheminée et de fenêtre qui tournoient dans le ciel.
La balade se termine : nous avons observé 30 espèces. Une bonne diversité d'espèces liée à la diversité des milieux parcourus
Comme souvent, nous tenons à souligner l'intérêt manifesté par les participants. Leur écoute et leur curiosité garantissent une qualité d'échanges très appréciable. Merci à eux.


*La  photo du gobemouche a été prise par notre collègue Franck Letellier au refuge de la Venière à Dangy


Liste des espèces
 Accenteur mouchet, buse variable, chardonneret élégant, choucas des tours, corneille noire, faucon crécerelle, étourneau sansonnet, fauvette à tête noire, fauvette des jardins, geai des chênes, gobemouche gris, goéland argenté, grimpereau des jardins, grive musicienne, hirondelle de cheminée, hirondelle de fenêtre, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique, pigeon biset, pigeon ramier, pie bavarde, pinson des arbres, pouillot véloce, poule d'eau, roitelet huppé, rougegorge familier, troglodyte mignon, verdier d'Europe.
Surlignés en jaune le migrateurs au long cours.

Prochaine animation à Saint-Lô
Dimanche 10 novembre 10h00
Les oiseaux des chemins
RV, parking de Lidl 


 

dimanche 22 septembre 2013

Animation  du 15 septembre 2013 à la ferme de Sédouy à Guilberville

Une vingtaine de personnes a participé à cette animation organisée dans le cadre des portes ouvertes de la ferme.
Des participants participant et très intéressés derrière Claude
Un temps calme et lumineux dans un premier temps a permis d'explorer tranquillement ce site de 12 ha exploités en bio par Alain Fondin et Patricia Thorel. La ferme se situe sur un versant sud bien exposé à une altitude relativement élevée pour la région. (270m)

Les oiseaux, surtout les passereaux, se sont montrés très discrets, comme le veut souvent la période. 22 espèces ont été observées.
La cour de la ferme est entourée de plusieurs bâtiments de pierre relativement anciens (habitations et communs): elle est plantée d'arbres et arbustes d'agrément, tilleuls, érables, lauriers, cotoneasters.
C'est vers le ciel qu'il faut tourner son regard dans un premier temps : les hirondelles de cheminée chassent au-dessus de nous. Parmi elles, de nombreux juvéniles reconnaissables à leur queue plus courte que l'adulte. Trois nids ont été occupés dans la ferme par cette hirondelle qui niche à l'intérieur des bâtiments. Il sera bientôt l'heure de sa migration vers l'Afrique.
Nous entendons peu de chants. Normal puisque nous sommes dans la période post-nuptiale. Deux rougegorges se font entendre, cependant, marquant ainsi leur territoire . Une mésange bleue repérée par son cri circule dans le tilleul.
Nous remarquons à l'arrière d'un bâtiment un magnifique troène haut de 3 à 4 mètres. Ce secteur est accueillant pour les oiseaux, le sureau noir avec ses baies et les noisetiers fréquentés par de nombreux insectes attirent la fauvette à tête noire qui lance quelques phrases hésitantes et quelques moineaux. Une mésange charbonnière chante au loin, c'est une reprise bien timide.
Avant de franchir une barrière qui nous mène dans la parcelle où somnole un verrat de race normande, nous observons quelques pinsons des arbres à la recherche de graines sur la terre mise à nu au pied d'un érable. Deux accenteurs mouchets inquiets apparaissent et se posent sur une remorque : ils se tiennent en général à couvert et sortent des fourrés pour chercher au sol petites graines et insectes.
Un pouillot véloce sort de la haie pour une brève apparition à la chasse d'un insecte. Habituellement, il parcourt sans répit les branches pour se nourrir mais parfois il moucheronne et attrape des insectes volants. Un autre du tilleul lance deux phrases de son chant et s'arrête
Nous remontons le long de la parcelle où les chardons qui avaient poussé, suite au passage des brebis, ont été supprimés par les cochons.
Alain et le verrat qui ronronne comme un chaton
Nous descendons le chemin bitumé bordé à sa gauche par une belle haie aux essences multiples, aulnes, érables, hêtres, châtaigners, chênes, aubépines et prunelliers.
Les grandes parcelles situées en contrehaut vers la crête sont les pâtures des brebis, élevées ici surtout pour leur lait . A noter qu'une large et épaisse haie de ronces sert de clôture et empêche les animaux de s'échapper.
Cette haie normalement fréquentée est très calme, comme tout le secteur. Quelques rapaces apparaissent cependant : un épervier ,haut dans le ciel, vole vers le sud. C'est un chasseur d'oiseaux Deux buses variables effectuent leurs orbes à la recherche de quelques proies (micro-mammifères). Un faucon crécerelle se pose sur un insecte en contrebas, peut-être un criquet. Ces deux derniers rapaces explorent les espaces dégagés, l'herbe rasée par les brebis leur permet de repérer plus facilement leus proies.
Arrivés au sommet, nous admirons le paysage vallonné et bocager qui se déploie vers la vallée de la Vire. Des goélands argentés volent tranquillement vers l'ouest. Le vol des hirondelles dont quelques « fenêtre » reconnaissables à leur croupion blanc rase le pré. Et enfin un chardonneret passe rapidement en vol.
Ce point élevé doit permettre, quand la météo est favorable, l'observation du passage de migrateurs soit en vol, soit au repos dans les nombreuses haies qui longent les parcelles.
Notre groupe redescend vers la ferme et vers un petit bois de conifères. On distingue à peine les petits cris du roitelet huppé haut dans les frondaisons. Les arbres morts ou fatigués doivent attirer les pics mais nous n'entendrons aucun. Un pic épeiche avait été repéré juste avant la sortie.
Notre balade s'achève, accompagnée par les cris d'inquiétude d'un merle. Meme si elle n'a pas été particulièrement riche en espèces, cette animation a permis de découvrir la diversité des milieux accueillant pour les oiseaux sur la ferme et aussi ses potentialités d'accueil des espèces sauvages..
Nous tenons à souligner l'écoute et la qualité des échanges entre les participants qui ont permis de rendre cette animation particulièrement vivante et nous l'espérons enrichissante.

Merci à Alain Fondin et Patricia Thorel pour leur accueil et leur excellent repas à la ferme.

Espèces observées : (22) accenteur mouchet, buse variable, chardonneret élégant, corneille noire, épervier d'Europe, faucon crécerelle, étourneau sansonnet, fauvette à tête noire, goéland argenté, hirondelle de cheminée, hirondelle de fenêtre, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique, pigeon ramier, pie bavarde, pinson des arbres, pouillot véloce, roitelet huppé, rougegorge familier, tourterelle turque, troglodyte mignon. Hors animation : bouvreuil pivoine, pic épeiche, mouette rieuse.