jeudi 17 mai 2018

Animation du 2 mai 2018

Cette animation a réuni 5 adhérents. La météo incertaine était annoncée pluvieuse, ce qui a pu retenir certains. La sortie a néammoins bénéficié d'une météo correcte.

Le groupe a exploré le bras mort de la Vire qui constitue un plan d'eau stagnante favorable à certaines espèces et  le chemin de halage qui, en amont,  longe à gauche la Vire et à droite des prairies humides. Le réseau de haies y est encore bien fourni.


Le compte-rendu sera succinct. Nous retiendrons quelques observations intéressantes pour la saison.
A cette période, on observe sans surprise les espèces communes habituelles  : pinson des arbres (transport de nourriture), rougegorge familier, merle noir, grive musicienne, mésanges bleue et charbonnière, corneille noire, etc.
Foulque macroule (Pascal Bernardin)
Dans une zone de buissons et de ronciers, nous entendons les deux fauvettes les plus courantes : la fauvette à tête noire et la fauvette des jardins qui est, de retour fin avril-début mai, en Normandie. Son chant est assez puissant mais sans motif musical caractéristique comme celui  de la fauvette à tête noire.
Le bras mort de la Vire est bien calme ce matin. Occupés à nicher les oiseaux sont discrets. Nous apercevons tout de même deux foulques macroules, nicheuses habituelles ici. Il leur faut une eau peu profonde qui leur permette de trouver facilement leur nourriture, essentiellement végétale. Le nid est construit sur l'eau et est facile à observer. Celui de la poule d'eau est beaucoup plus discret installé  sous  les branchages de la rive.
A l'embouchure d'un ruisseau, nous inspectons un bosquet d'aulnes  où des aulnes malades ont été attaqués par des pics épeiche et épeichette. Les cavités sont curieusement creusées à toutes les hauteurs dans les troncs: une aubaine pour les mésanges et les étourneaux. Un grimpereau des jardins chante : il est souvent présent dans des aulnaies. L'écorce de l'aulne lui convient parfaitement pour se nourrir de petits insectes qu'il capture dans les interstices du bois.
Bergeronnette des ruisseaux (Pascal Bernardin)
En longeant la rivière, nous observons la bergeronnette des ruisseaux familière des rivières. Il lui faut en général une construction humaine pour s'installer, pont, barrage, moulin. Un chevalier guignette passe après avoir décollé d'une plage vaseuse. Comme tout limicole, il a besoin de ces plages pour s'alimenter. Si le niveau de la rivière est élevé et ne dégage pas des rives vaseuses, il ne pourra stationner pendant sa migration.
Au-dessus d'une mare provisoire constituée par une dépression, volent et chassent deux hirondelles, hirondelle de rivage et hirondelle de cheminée. L'hirondelle de rivage se reproduit en colonies dans des trous creusés dans les berges de la Vire.
Des canards colverts et leurs petits nageottent un peu plus loin. Cette mare provisoire est une escale pour les migrateurs comme la bergeronnette flavéole ou le chevalier aboyeur. D'ici quelques semaines, elle sera à sec.
La sortie s'achève. Retour aux voitures avant la pluie.
40 oiseaux ont été observés pour  25 espèces. Ce secteur est globalement plus riche habituellement : il est facile d'y rencontrer de 30 à 40 espèces. Il est facile de  mettre en cause la météo fraîche et particulièrement humide des jours précédents.

Liste des oiseaux observés
Accenteur mouchet, bergeronnette des ruisseaux, bergeronnette grise, buse variable, canard colvert, chardonneret élégant, chevalier guignette, corneille noire, étourneau sansonnet, fauvette à tête noire, fauvette des jardins, foulque macroule, geai des chênes, grand cormoran, grive musicienne, grimpereau des jardins, hirondelle de cheminée, hirondelle de rivage, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, pouillot véloce, poule d'eau, rougegorge familier, troglodyte mignon.

Prochaine sortie des adhérents 

Mercredi 6 juin 2018

Les goélands nicheurs de Granville

Départ en covoiturage de Saint-Lô : rendez-vous à 8h sur le parking de la piscine.

Cette sortie sera annulée si la météo n'est pas favorable.

 

Animation du 4 avril 2018 à Troisgots

Le groupe de participants (Patrick Potevin)
Ce matin, 10 adhérents sont présents  devant la carrière de Troisgots. Un temps relativement clément va  permettre d'effectuer quelques observations intéressantes.

Dans un premier temps, il s'agit d'installer les lunettes d'observation pour scruter l'imposante falaise face à nous. Il est difficile de retrouver le nid du faucon pèlerin : il est nécessaire auparavant de prendre des repères fixes, fissures dans la roche, traînées de fientes, mousses, lichens, cavités, pour pouvoir à chaque visite retrouver l'emplacement. Finalement, nous trouvons le nid qui se situe sur une petite plate-forme herbeuse à une vingtaine de mètres de hauteur. D'où nous sommes, nous n'apercevons aucun individu sur le nid : ce qui semble étonnant. Le premier nid de grand corbeau est observé, il a été construit cette année mais il n'est pas utilisé. Un autre nid se trouve un peu plus à gauche. Les branches qui le constituent dépassent à peine d'une corniche.
Un des nids de grand corbeau.
Un des faucons pèlerins est perché selon l'habitude un peu au-dessus du nid. Nous apercevons brièvement un grand corbeau sur une autre paroi. Il sera visible un peu plus tard harcelé par une corneille noire : cela permet de constater la différence de taille entre les deux oiseaux. Le grand corbeau est reconnaissable à sa grande taille, ses longues ailes assez étroites, son grand bec et sa queue cunéiforme (en forme de pointe). L'élément qui permet rapidement de l'identifier est son cri très grave qu'il émet en vol. Les pigeons ramiers qui circulent et nichent vraisemblablement dans un lierre de la falaise ne semblent pas inquiets de la présence des faucons pèlerins qui le chassent volontiers pourtant.
Pendant ces observations, nous nous familiarisons avec des chants classiques d'oiseaux communs, le "tchif-tchaf répété" du pouillot véloce, la phrase rythmée et puissante du troglodyte mignon, le chant musical de la fauvette à tête noire, celui rythmé de la grive musicienne. Un cri bizarre et répété interroge mais l'hypothèse qu'un geai des chênes émette ce cri curieux est confirmé par l'observation de deux oiseaux dans les parages. Le geai étant un imitateur remarquable, cette fantaisie ne surprend pas mais il est fort possible que nous ayions entendu un cri de contact en période de reproduction.

Une bergeronnette des ruisseaux s'envole d'une ancienne plate-forme de stationnement d'engins et rejoint la mare du fond de la carrière, dessous jaune, longue queue et bande alaire sous l'aile. Deux canards colverts survolent le groupe décollant de la rive.

Remarquez la queue cunéiforme en forme de pointe. (Ph. Gachet)
 Dans la peupleraie située entre la carrière et le cours de la Vire, nous entendons sans le voir le grimpereau des jardins qui se manifeste à la fois par son petit cri aigu et son chant en trille rapide. Plutôt liés aux arbres de la ripisylve (végétation des bords de rivière), des tarins des aulnes explorent les hautes branches des peupliers. Encore présents début avril, ils vont rapidement disparaître.
3 grands cormorans survolent la Vire vers l'aval. Il y a encore un petit dortoir en amont sur la Chapelle-sur-Vire .

Le paysage s'ouvre à droite du chemin de halage sur des prairies qui permettent d'observer les évolutions de deux buses variables : l'un des deux est claire. Ce plumage particulier peut faire hésiter sur l'identification, l'allure générale, la virgule sombre à l'avant de l'aile et le collier sombre sont des indices facilitant l'identification à une buse variable. Nous observons furtivement une hirondelle rustique : cette espèce est de retour en Normandie depuis la fin du mois de mars : elle se reconnaît aux longs filets de sa queue et à son dessus bleu sombre.
Nous prenons le chemin du retour par la petite route qui rejoint la carrière. Nous observons mésange charbonnière, mésange bleue, rougegorge, merle noir et pinson des arbres, tous oiseaux typiques du bocage boisé.
25 espèces ont été observées pendant cette sortie.

Faucon pèlerin sur le nid (Philippe Gachet)


Dernière minute 
La nidification du faucon pèlerin a échoué cette année. Le nid a été abandonné bien que des oeufs aient été couvés (prédation?). Celle du grand corbeau n'est pas certaine. Au 15 mai, aucun jeune n'a été repéré dans la falaise. Les deux espèces sont cependant toujours présentes.
Par contre, un couple de faucon crécerelle niche sur le front de taille le plus à gauche. 

Mais où est ce nid? (Patrick Potevin)


Liste des espèces observées : accenteur mouchet, bergeronnette des ruisseaux, buse variable, canard colvert, corneille noire, faucon crécerelle,faucon pèlerin,  fauvette à tête noire, geai des chênes, goéland argenté, grand corbeau, grand cormoran, grimpereau des jardins, grive musicienne, hirondelle de cheminée (rustique), merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, pic vert, pigeon ramier, pinson des arbres, pouillot véloce, rougegorge familier, troglodyte mignon