samedi 20 novembre 2021

Rendez-vous avec les oiseaux du 17 novembre 2021 à Condé-sur-Vire/50

10  adhérents du GONm se sont retrouvés pour leur sortie mensuelle au village de l'Angle à Condé-sur-Vire. C'est un joli petit coin de verdure, en vallée de la Vire, encore embelli par les couleurs de l'automne. Les roches de Ham, site naturel remarquable, sont à quelques centaines de mètres. Nous longeons la rivière d'abord en rive droite puis revenons au point de départ en rive gauche. Nous traversons des milieux variés qui laissent augurer de belles et nombreuses observations : milieux bâtis, prairies et zones cultivées de bocage, prairies humides, ripisylve, rivière et zone boisée.

Le temps est doux et très calme, la lumière est plutôt bonne : les  conditions sont excellentes.


Vu du pont vers le castagneux
Le grèbe castagneux est vu dès le départ. Il est repéré par les ronds dans l'eau qu'il fait en plongeant. Il est très occupé à pêcher. Le courant relativement rapide ici ne semble guère le gêner.

Quelques oiseaux chantent : le rougegorge familier qui chante toute l'année et l'accenteur mouchet qui est plus économe de son chant à cette période. La douceur de la température cependant l'incite à s'exprimer!

Très rapidement, nous observons quelques petits passereaux rapides qui volent en groupe d'un aulne à un autre : ce sont des tarins des aulnes. Leur cri bisyllabique permet avec l'expérience de les repérer facilement. Ils se nourrissent comme les chardonnerets des graines d'aulnes cachées dans les fruits appelés strobyles.

Dans le village de l'Angle, traîne un petit groupe de moineaux domestiques, fixés certainement par la  basse-cour voisine et  le centre équestre.


Nous approchons de ce centre avec ses hangars et ses pistes bien boueuses : la bergeronnette de Yarrell y est très active recherchant sa nourriture dans la boue ou bien attrapant quelque insecte en vol. Sa couleur plus sombre sur le dessus la distingue de la bergeronnette grise qui, elle, est en grande partie absente en période hivernale.

Quelques étourneaux sansonnets traînent dans le coin, comme c'est souvent le cas en hiver autour des fermes.

Le pipit farlouse n'est pas loin dans les prairies plus humides en contrebas, allant de son perchoir dans  les arbres au sol où il trouve sa nourriture. Cet oiseau a un plumage très passe-partout.  Il est difficile à repérer quand il circule dans l'herbe. Ses pattes rosé permettent de l'identifier ainsi que son cri à l'envol, pit pit.

Nous découvrons sur une clôture de bois au pied d'un cupressus une belle pelote de rapace nocturne bien cylindrique et de bonne taille. A l'examen de la photo, on conclura plutôt à l'oeuvre du hibou moyen-duc, nous sommes enchantés de le rencontrer indirectement ici (cf photo)


Des grives mauvis reconnaissables à leur sourcil clair et leur flanc orangé volent d'arbre élevé à d'autres. Elles sont assez mobiles et difficiles à fixer dans les jumelles.

Un héron cendré crie dans la vallée, s'envole puis va se poser sur un conifère (cf photo à gauche). Une buse variable est perchée au loin sur une arbre mort : l'individu a l'air assez clair.

Nous progressons le long de la route sous un arche de végétation colorée et automnale. Un bruant zizi est perché sur un peuplier. La matinée nous permettra d'observer plusieurs espèces de mésange, mésanges bleue et charbonnière bien sûr, mais aussi mésange à longue queue et plus discrètes et rares, la mésange nonnette et la mésange noire. L'afflux de mésange noire en migration cet automne explique sa présence ici. La mésange nonnette qui a une calotte noire avec une tâche noire sous le bec a des tonalités beige -rosé par ailleurs. Nous l'observons essayer de gober des graines de consoude, quand elle n'était pas dérangée par le passage.

Nous franchissons la Vire par une passerelle. Sur le chemin de halage, se nourrissent au sol plusieurs espèces d'oiseaux qui, assurément, profitent des graines d'aulnes ; pinson des arbres en plus grand nombre, chardonneret élégant, mésange bleue etc. Des grives draines circulent ainsi que d'autres tarins des aulnes. Le grimpereau des jardins est aussi dans le secteur : il apprécie l'écorce des aulnes où il peut trouver sa maigre subsistance dans les interstices. Le pic épeiche aime aussi cette essence tendre, souvent ramollie par la maladie. Nous observerons tout en entendant son cri sec psic! quelques loges creusées dans des aulnes.

Nous remontons en rive gauche vers notre point de départ. Quelques poules d'eau alarment à notre passage. Un pic vert rit. Un martin-pêcheur trompe son monde en volant au ras du bois. Il exploite à la fois la rivière elle-même, mais aussi ce que l'on appelle le chevelu de ruisseaux se jetant dans la Vire et les mares qui subsistent ici et là. L'impression d'en voir peu est normal puisqu' il a besoin de 2-3 km de rivière.

Un seul observateur verra le grosbec casse-noyaux passant rapidement au-dessous de nous. Vu de dessous, l'oiseau est assez costaud gros vers l'avant, la queue est courte, la barre alaire large est bien visible. Il devrait être un peu observable cet hiver.

Nous terminons le parcours par l'observation d'une aigrette garzette posée au bord de la rivière. Ces hérons blancs sont réguliers en vallée de la Vire mais pas si nombreux. Dernière observation : la sittelle torchepot se manifeste par ses cris répétés et rythmés, nous l'apercevons volant de la ripisylve vers le bois situé en versant. Ses manifestations sonores commencent assez tôt en fin d'automne pour s'amplifier en janvier-février.

Le bilan établi collectivement relève 40 espèces observées en 2 h. C'est le score le plus élevé enregistré depuis le début de ces sorties collectives. La diversité annoncée est bien présente avec des oiseaux liés à la rivière et la ripisylve (poule d'eau, grèbe castagneux, martin-pêcheur, tarin des aulnes, etc) des oiseaux forestiers (des pics à la sittelle en passant par les mésanges) des oiseaux des espaces plus ouverts ou cultivés (pipit farlouse). Des roitelets ont été entendus mais pas notés.

Curieusement, ont manqué à l'appel ce matin, la bergeronnette des ruisseaux,  la grive musicienne, le pouillot véloce, le canard colvert, le grand cormoran, les laridés et, dans une moindre mesure, la grive litorne. On a raté les 50!

Liste des espèces : (en rouge les hivernants stricts) accenteur mouchet, aigrette garzette, alouette des champs, bergeronnette de Yarrell,  bruant zizi, buse variable, chardonneret élégant, choucas des tours, corbeau freux, corneille noire, étourneau sansonnet, faucon crécerelle, geai des chênes, grèbe castagneux, grimpereau des jardins, grive draine, grive mauvis, grosbec casse-noyaux, héron cendré, hibou moyen-duc, martin-pêcheur d'Europe, merle noir, mésange à longue queue, mésange bleue, mésange charbonnière, mésange nonnette, mésange noire, moineau domestique, pic épeiche, pic vert, pie bavarde, pigeon ramier, pinson des arbres, pipit farlouse, poule d'eau, rougegorge familier, sittelle torchepot, tarin des aulnes, troglodyte mignon, verdier d'Europe

Photographies . Jean-Marc Jansen et Patrick Potevin.
Rédaction : Philippe Gachet

Prochaine sortie

Sainte-Suzanne-sur-Vire/50

Dimanche 5 décembre 2021 10h00-12h00

Que font les oiseaux en hiver? 

Rendez-vous à 10 h 00 sur l'aire de stationnement située près du pont en rive gauche.

Bottes et jumelles conseillées

Réservation obligatoire par l'envoi d'un SMS ou d'un courriel uniquement.

Contacts . Philippe Gachet 06 89 56 85 74 ph.gachet50@orange.fr ou Alain Brodin 06 38 88 51 19 abrodin@orange.fr

En janvier,

 15 et 16 janvier 2021

Wetlands (oiseaux des zones humides)

et


Une animation préparatoire aura vraisemblablement lieu le samedi 22 janvier 2022 au parc de la Dollée Saint-Lô 9h30, rendez-vous devant la cabane à l'entrée du parc, côté parking. (à confirmer cependant)


Un visiteur attendu et inattendu : Le balbu

Le balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus)

Depuis 20 ans, sa visite sur le plan des Ruinières était attendue. Alain Brodin a eu la chance d'observer l'oiseau au mois de septembre à cet endroit et aussi sur les étangs de Saint-Pierre de Sémilly. Août et septembre sont les mois propices à l'observation de ce rapace pêcheur, sur le littoral notamment et les zones marécageuses. Il ne fait que passer mais ses stationnement peuvent être longs. Il ne se reproduit pas encore en Normandie mais la tendance serait qu'il le fasse. (Photo d'Alain Brodin) Aux dernières nouvelles, il serait encore là. Comme quoi il a trouvé sa table!



 

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