Animation
du 15 septembre 2013 à la ferme de Sédouy à Guilberville
Une
vingtaine de personnes a participé à cette animation organisée
dans le cadre des portes ouvertes de la ferme.
Des participants participant et très intéressés derrière Claude |
Un
temps calme et lumineux dans un premier temps a permis d'explorer
tranquillement ce site de 12 ha exploités en bio par Alain Fondin et
Patricia Thorel. La ferme se situe sur un versant sud bien exposé
à une altitude relativement élevée pour la région. (270m)
Les
oiseaux, surtout les passereaux, se sont montrés très discrets,
comme le veut souvent la période. 22 espèces ont été observées.
La
cour de la ferme est entourée de plusieurs bâtiments de pierre
relativement anciens (habitations et communs): elle est plantée
d'arbres et arbustes d'agrément, tilleuls, érables, lauriers, cotoneasters.
C'est
vers le ciel qu'il faut tourner son regard dans un premier temps :
les hirondelles de cheminée chassent au-dessus de nous. Parmi
elles, de nombreux juvéniles reconnaissables à leur queue plus
courte que l'adulte. Trois nids ont été occupés dans la ferme par
cette hirondelle qui niche à l'intérieur des bâtiments. Il sera
bientôt l'heure de sa migration vers l'Afrique.
Nous
entendons peu de chants. Normal puisque nous sommes dans la période
post-nuptiale. Deux rougegorges se font entendre, cependant,
marquant ainsi leur territoire . Une mésange bleue repérée
par son cri circule dans le tilleul.
Nous
remarquons à l'arrière d'un bâtiment un magnifique troène haut de
3 à 4 mètres. Ce secteur est accueillant pour les oiseaux, le
sureau noir avec ses baies et les noisetiers fréquentés par de
nombreux insectes attirent la fauvette à tête noire qui
lance quelques phrases hésitantes et quelques moineaux. Une
mésange charbonnière chante au loin, c'est une reprise bien
timide.
Avant
de franchir une barrière qui nous mène dans la parcelle où somnole
un verrat de race normande, nous observons quelques pinsons des arbres à
la recherche de graines sur la terre mise à nu au pied d'un érable.
Deux accenteurs mouchets inquiets apparaissent et se posent
sur une remorque : ils se tiennent en général à couvert et sortent
des fourrés pour chercher au sol petites graines et insectes.
Un
pouillot véloce sort de la haie pour une brève apparition à
la chasse d'un insecte. Habituellement, il parcourt sans répit les
branches pour se nourrir mais parfois il moucheronne et attrape des
insectes volants. Un autre du tilleul lance deux phrases de son chant et s'arrête
Nous
remontons le long de la parcelle où les chardons qui avaient poussé,
suite au passage des brebis, ont été supprimés par les cochons.
Alain et le verrat qui ronronne comme un chaton |
Nous
descendons le chemin bitumé bordé à sa gauche par une belle haie
aux essences multiples, aulnes, érables, hêtres, châtaigners,
chênes, aubépines et prunelliers.
Les
grandes parcelles situées en contrehaut vers la crête sont les
pâtures des brebis, élevées ici surtout pour leur lait . A noter
qu'une large et épaisse haie de ronces sert de clôture et empêche
les animaux de s'échapper.
Cette
haie normalement fréquentée est très calme, comme tout le
secteur. Quelques rapaces apparaissent cependant : un épervier
,haut dans le ciel, vole vers le sud. C'est un chasseur d'oiseaux
Deux buses variables effectuent leurs orbes à la recherche
de quelques proies (micro-mammifères). Un faucon crécerelle
se pose sur un insecte en contrebas, peut-être un criquet. Ces deux
derniers rapaces explorent les espaces dégagés, l'herbe rasée par
les brebis leur permet de repérer plus facilement leus proies.
Arrivés
au sommet, nous admirons le paysage vallonné et bocager qui se
déploie vers la vallée de la Vire. Des goélands argentés
volent tranquillement vers l'ouest. Le vol des hirondelles dont
quelques « fenêtre » reconnaissables à leur
croupion blanc rase le pré. Et enfin un chardonneret passe
rapidement en vol.
Ce
point élevé doit permettre, quand la météo est favorable,
l'observation du passage de migrateurs soit en vol, soit au repos
dans les nombreuses haies qui longent les parcelles.
Notre
groupe redescend vers la ferme et vers un petit bois de conifères.
On distingue à peine les petits cris du roitelet huppé haut
dans les frondaisons. Les arbres morts ou fatigués doivent attirer
les pics mais nous n'entendrons aucun. Un pic épeiche avait
été repéré juste avant la sortie.
Notre
balade s'achève, accompagnée par les cris d'inquiétude d'un merle.
Meme si elle n'a pas été particulièrement riche en espèces, cette
animation a permis de découvrir la diversité des milieux
accueillant pour les oiseaux sur la ferme et aussi ses potentialités
d'accueil des espèces sauvages..
Nous
tenons à souligner l'écoute et la qualité des échanges entre les
participants qui ont permis de rendre cette animation
particulièrement vivante et nous l'espérons enrichissante.
Merci
à Alain Fondin et Patricia Thorel pour leur accueil et leur
excellent repas à la ferme.
Espèces
observées :
(22) accenteur mouchet, buse variable, chardonneret élégant,
corneille noire, épervier d'Europe, faucon crécerelle, étourneau
sansonnet, fauvette à tête noire, goéland argenté, hirondelle de
cheminée, hirondelle de fenêtre, merle noir, mésange bleue,
mésange charbonnière, moineau domestique, pigeon ramier, pie
bavarde, pinson des arbres, pouillot véloce, roitelet huppé,
rougegorge familier, tourterelle turque, troglodyte mignon. Hors
animation : bouvreuil
pivoine, pic épeiche, mouette rieuse.
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