Les adhérents du Saint-Lois se sont retrouvés le 9 février en baie des Veys. Ils étaient 11. Les brouillards matinaux se sont un peu levés et ont permis d'observer de façon satisfaisante.
L'hiver des oiseaux se termine. Les déplacements migratoires vont commencer : départ de certains oiseaux vers des contrées plus nordiques et arrivée des migrateurs du sud de l'Europe et d'Afrique.
Nous allons observer ce matin, une trentaine d'espèces, soit liées au milieu marin et estuarien, soit liées à la dune et l'arrière-dune (mielles).
Un des premiers oiseaux observés est le traquet pâtre ou tarier pâtre, perché sur une ronce qui dépasse, toujours bien en vue. De ce perchoir, ce petit oiseau rond à la tête noire et au demi-collier blanc pour le mâle plonge dans la végétation pour trouver sa nourriture. Il aime les secteurs secs mais fréquente souvent les haies résiduelles. Nous observons aussi une femelle se rapprochant du mâle. Ils vont rester tous les 2, très proches l'un de l'autre, pendant la saison de reproduction.
Sur un secteur un peu affaissé de dunes, poussent des chénopodes ces plantes typiques des friches et des terrains vagues. Cette plante souvent qualifiée de mauvaise herbe est en fait une manne pour les oiseaux, sachant qu'un pied peut fournir 70000 graines. Ces graines tombent ou restent sur la plante asséchée (Flore des friches urbaines- Audrey et Myr Muratet-Marie Pellaton). Ceci explique la présence ici, du verdier d'Europe en bandes hivernantes plus ou moins lâches, de la linotte mélodieuse, du chardonneret élégant et aussi du bruant des roseaux, un peu hors de son secteur habituel de marais. Celui-ci est rapidement observé mais identifié ensuite au cri.
Deux autres passereaux caractéristiques des milieux dunaires et arrière-dunaires sont notés : le pipit farlouse en quelques exemplaires et l'alouette des champs qui gratifie le promeneur de son chant sonore émis en montée de vol puis en descente.
L'accenteur mouchet plus familier des jardins se satisfait ici de secteurs de ronciers et de prunelliers. Il chante bien en vue.
Tournons-nous vers la grève et la vasière de l'estuaire.
L'oiseau le plus rapide à identifier et repérer est l'huîtrier-pie, reconnaissable à son plumage noir et blanc et ses pattes et bec bien rouge et aussi à son cri. Le bec assez long et robuste permet à cet oiseau d'aspirer les invertébrés de la vase mais aussi d'ouvrir des coquillages.
Le courlis cendré est aussi présent, reconnaissable à son bec courbé vers le bas. Ce sont à coup sûr des hivernants qui partiront assez vite vers le nord et l'est de l'Europe. Les courlis nicheurs des marais du Cotentin et du Bessin hivernent au Portugal et vont arriver incessamment après un vol effectué d'une traite.
Nous observerons d'autres limicoles beaucoup plus discrets parce que solitaires ici : la barge rousse et le pluvier argenté. La barge rousse n'est pas si courante ici : elle est un peu plus fréquente en hiver sur la côte ouest du Cotentin. Son bec est relativement long mais plus court que celui de la barge à queue noire et plus arqué vers le haut. De plus au vol, elle n'a pas de barre alaire. Les migrateurs africains remontent jusque en Sibérie pour nicher, en faisant des haltes sur le littoral normand. Le pluvier argenté est volontiers grégaire mais là, il est isolé, un peu statique. En fait, il scrute le sol à la recherche de nourriture.
D'autres limicoles plus petits et lointains seront observés : bécasseau variable et bécasseau sanderling.
L'avantage de cette vision large sur la vasière est qu'on peut observer posés au repos, les laridés caractéristiques de la baie : goéland argenté adulte et immature, goéland marin, goéland cendré et mouette rieuse.
Nous voyons aussi quelques bernaches cravants à ventre sombre, quelques tadornes de Belon, un bon paquet de grands cormorans alignés le long d'une micro-falaise.
Un vol d'une quarantaine de canards remonte le cours de la Vire pour effectuer une courbe et éventuellement se poser. On distingue une très grande majorité de canards pilets et quelques sarcelles d'hiver. Les canards pilets font partie des canards hivernants qu'il est possible de voir sur la réserve de Beauguillot ou sur la tourbière de Baupte. Les migrateurs africains ont souvent les parties inférieures d'un jaune orangé qui provient des latérites africaines.
Une quarantaine de vanneaux huppés sont vus au loin vers l'intérieur. Cet oiseau est reconnaissable au vol : les ailes sont assez larges et sombres de loin et le vol assez rapide et souple. Le vanneau est très sensible au froid qui le fait rapidement descendre de régions plus nordiques en cas de gel ou de coup de froid. De grandes troupes peuvent être vues alors dans certains secteurs.
Un héron solitaire fait le pied de grue au milieu d'une grande parcelle.
La sortie s'achève : les deux heures ont passé bien vite. 34 espèces ont été vues.
Toutes les images sont presque toutes de Patrick Potevin. (verdiers et tarier pâtre) Merci à lui de garder témoignage de notre activité. L'huîtrier est vu par Pascal Bernardin et
Espèces observées (34)
Accenteur mouchet, aigrette garzette, alouette des champs, barge rousse, bécasseau sanderling, bécasseau variable, bernache cravant, bruant des roseaux, bruant sp, chardonneret élégant, canard pilet, corneille noire, courlis cendré, étourneau sansonnet, goéland argenté, goéland cendré, goéland marin, grand cormoran, héron cendré, huîtrier-pie, linotte mélodieuse, merle noir, mouette rieuse, pie bavarde, pigeon ramier, pinson des arbres, pipit farlouse, pluvier argenté, rapace sp, tarier pâtre, sarcelle d'hiver, tadorne de Belon, vanneau huppé, verdier d'Europe.
Prochaines sorties
Dimanche 13 mars 2022
MARIGNY (50)
Les oiseaux de l'îlot de biodiversité
Rendez-vous : 9h30 Place de Westport à Marigny
Réservation par SMS ou courriel 06 89 56 85 74 ph.gachet50@orange.fr
Dimanche 20 mars 2022
MARIGNY (50)
Fête du printemps organisée par l'association "Marigny je t'aime"
Animation GONm
Les oiseaux du bocage marignais
Rendez-vous : place de Westport (heure à déterminer)
Réservation obligatoire (jauge à 20 personnes) : Alain Brodin 06 38 88 51 19 abrodin@orange.fr
Mardi 5 avril 2022
CERISY-LA-FORET (50)
Les oiseaux de la forêt de Cerisy au printemps
Rendez-vous : 9h30, Maison forestière du Rond-Point ,route forestière du Bois l'Abbé sur la D13 entre Cerisy et le carrefour de l'Etoile. Il y a un parking en face de la maison forestière.
Réservation obligatoire : Alain Brodin 06 38 88 51 19 abrodin@orange.fr pour covoiturage de Saint-Lô ou Philippe Gachet 06 89 56 85 74 ph.gachet50@orange.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire