Le bras mort pratiquement à sec (Philippe Gachet) |
37 espèces ont été observées en 2 h : ce qui constitue un résultat élevé mais normal pour le site. En effet, nous traversons des milieux variés qui vont attirer des espèces forcément différentes.
Voici quelques informations à retenir de cette animation :
- Les espèces d'oiseaux directement liés à la rivière sont observés : bergeronnette des ruisseaux posée sur la rive caillouteuse de la Vire, poule d'eau nageant pour se mettre à l'abri dans la végétation rivulaire, martin-pêcheur d'Europe vu à deux reprises perché et en vol, canard colvert en vol.
- Le niveau d'eau du bras mort de la Vire est anormalement bas puisque l'on observe les pieds de nénuphars au sec et les rives asséchées se couvrant de renouée ou autre plante terrestre. Ces rives vaseuses plus ou moins mouillées ont attiré ce matin chevalier culblanc, petit limicole à croupion blanc et le chevalier guignette. L'aigrette garzette veut s'y poser mais la présence du groupe la gêne assurément. Le héron cendré se trouve également dans le secteur : il va du bras mort aux prés humides pâturés ou non qui se trouvent tout autour.
- La végétation des rives qu'on appelle ripisylve est constituée principalement d'aulnes et de saules. Elle est attractive pour de nombreux oiseaux passereaux que nous observerons ou entendrons. Le grimpereau des jardins qui aime les écorces épaisses des aulnes pour y trouver sa nourriture circule ici et là mais ses apparitions sont furtives. La mésange nonnette mésange brun-clair à calotte noire s'agite dans les saules. Le roitelet à triple-bandeau tout petit oiseau verdâtre au sourcil blanc passe d'une branche à l'autre et attrape de petites proies sous les feuilles. Pas facile à voir. Les chardonnerets élégants sont moins discrets : ils constituent au début de l'automne de petites bandes. Ils utilisent la ripisylve comme perchoir avant de descendre vers des parties plus basses pour se nourrir. Le pouillot véloce est un oiseau courant de ces zones humides. Il chante par ci par là en automne : son chant et son cri sifflé permettent ainsi de le repérer. D'autres oiseaux pas directement liés à ce milieu sont aussi observés : mésange charbonnière, mésange bleue et geai des chênes par exemple.
- Les buissons abondants en limite des parcelles accueillent aussi certains oiseaux. Nous remarquons brièvement le bouvreuil pivoine, oiseau rondouillard aux belles couleurs rouge pivoine pour le mâle. L'oiseau n'a pas de territoire et est peu agressif vis à vis des intrus. Les arbustes épineux sont pour l'espèce une protection naturelle indispensable. Nous aurons plusieurs contacts auditifs avec cet oiseau (au moins 3 différents). D'autres espèces sont vues dans ces zones buissonnantes formées d'aubépines et de ronces : accenteur mouchet, merle noir très discret (2 individus en 2 h, c'est maigre), troglodyte mignon et verdier d'Europe. Nous verrons plus tard la fauvette à tête noire, familière des ronciers dans une autre partie buissonnante de notre parcours.
- Les peupliers, arbres traditionnels des bords de rivière ou de ruisseau sont de jolis perchoirs pour l'étourneau sansonnet vu aussi au passage en vol, le pigeon ramier, le chardonneret et la grive draine la plus grosse des grives reconnaissable à ses grosses taches noires sur la poitrine et le ventre.
- Il faut aussi lever le nez pour voir quelques hirondelles de cheminée en vol vers le sud, le grand cormoran qui part en quête de poisson plus en amont, la mouette rieuse qui chasse en vol quelques fourmis volantes peut-être et le goéland argenté.
- Les rapaces sont assez discrets ce matin même si le faucon crécerelle se montre volontiers ert l'épervier d'Europe est harcelé par des corneilles.
Les participants aux taquets |
Merci à tous les participants pour leur curiosité et leur bonne humeur.
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