lundi 12 mars 2018

Animation du 25 février 2018 à Saint-Lô

Grosbec casse-noyaux
Le froid n'a pas découragé les 9 participants à cette sortie. Emmitouflés et bien chaussés, ils ont suivi avec courage et motivation la boucle qui traversait le square de la Madeleine, suivait le chemin creux de la Ruauderie, passait par les installations du Pôle hippique et empruntait pour terminer le chemin de la Madeleine. Les milieux traversés étaient variés :  un certain nombre d'espèces étaient donc attendues. En fait, du fait de  la froidure, les oiseaux étaient  peu actifs et peu visibles.

Dès le début du parcours, on se ren compte que peu d'oiseaux chantent alors qu'en fin février, les chants matinaux  sont plus nombreux. La preuve : la grive musicienne, oiseau très bavard, ne se manifestera qu'une fois et encore de façon brève pendant le temps de la sortie.

Merle noir
Le groupe fait  halte à proximité de la chapelle de la Madeleine :  les oiseaux peuvent circuler dans le secteur grâce à un petit  réseau de haies et de jardins. Les mouvements sont pourtant aujourd'hui assez rares. Les moineaux domestiques se mettent en évidence en circulant des cavités dans les murs d'une ancienne boulangerie vers les haies voisines. Une petite agitation règne chez eux montrant les prémices de la reproduction. Une mésange bleue fait entendre son cri roulé perché dans une haie de charme : la mésange bleue est un  oiseau très actif toujours en quête de nourriture l'hiver. Quelques merles noirs cherchent quelque nourriture  sous les haies et sur les parties dénudées des talus là où le sol peut être moins dur. Au-dessus du groupe, passent quelques mouettes rieuses qui arrivent de leur dortoir  côtier (Baie des Veys, peut-être). Un peu plus haut dans le ciel, les vanneaux huppés volent vers les prairies ou les chaumes humides où ils pourront trouver leur repas. Le vanneau huppé est un oiseau plus visible dès qu'arrive une vague de froid. Un pigeon ramier est perché immobile dans un chêne.

Après avoir observé quelques corneilles noires qui s'agitent et croassent  et un étourneau solitaire perché sur une cheminée, un pic vert se fait brièvement entendre : son rire parvient du bocage boisé voisin : comme tous les pics, il est peu discret à cette période, cependant, lui, ne tambourine que rarement. Le groupe  emprunte le chemin de la Ruauderie : deux accenteurs mouchets se répondent. L'un d'eux est perché bien visible près d'une maison. Cette espèce chante beaucoup en février -mars. Elle devient ensuite beaucoup plus discrète quand elle niche.   
Pic épeiche (JY Dilasser)
Dans le chemin creux, plusieurs espèces se manifestent  : les haies sur talus  sont accueillantes pour les oiseaux puisqu'ils y trouvent l'abri, la nourriture, des postes de chant  et des endroits pour nicher. 
Un pinson des arbres s'égosille malgré le froid. La grive musicienne entame un chant vite stoppé. Les rougegorges viennent d'un perchoir bas se nourrir à terre. Au moins 2 mésanges à longue queue  circulent en poussant leurs petits cris de trois notes : recherchant en hiver  de la nourriture en petits groupes appelés rondes, elles vont se mettre rapidement en couple pour confectionner le nid douillet qu'elles ont l'art et la patience de confectionner pour accueillir  leurs jeunes. Un groupe d'étourneaux s'agite pendant qu'un pic épeiche se fait remarquer par son tsic sec et son tambour. Le tambour des pics a le même rôle que le chant : marquer le territoire et attirer les femelles.
Une buse variable est aussi repérée par son cri en vol.
Corneille noire
Le chemin débouche sur les installations du Pôle hippique. Cette zone présente des espaces dégagés où il sera peut-être possible d'observer des oiseaux marcheurs qui cherchent leur nourriture au sol. C'est d'abord une bergeronnette des ruisseaux qui se pose dans l'allée devant nous. Oiseau typique des petits cours d'eau avec un léger courant et des petites zones humides, cet oiseau se mêle en hiver à d'autres bergeronnettes. La proximité du ruisseau de la Dollée et de quelques bassins pluviaux expliquent sa présence dans un lieu plus "sec" comme ici. Plus loin, à peine visible dans l'herbe fournie, une bergeronnette de Yarrell  explore le sol à la recherche de quelques insectes, oeufs ou araignées. La Yarrell, la version britannique de la bergeronnette grise, hiverne dans notre région alors que la grise est plus au sud. Les deux espèces peuvent se côtoyer par ici. 4 goélands bruns identifiables à leurs ailes sombres et leur grande taille se dirigent vers le nord en quête de quelques parcelles humides. Les choucas des tours entament leurs allers-retours entre ville et campagne : leurs déplacements sont triangulaires entre le dortoir nocturne, la cheminée ou le clocher où ils s'installeront en ville et les champs et labours ou jeunes semis.
Tourterelle turque
L'oiseau qui était attendu mais discret jusqu'à présent nous survole rapidement : c'est le grosbec casse-noyaux, vedette de l'hiver, très présent en Normandie et particulièrement dans cette zone assez boisée, limite entre la ville et la campagne voisine.  Le réseau de haies conservé et les arbres de haut jet permettent à l'oiseau de circuler tranquillement. Ce sera le seul oiseau hivernant particulier qui sera observé (aucune grive hivernante, pas de mésange noire ni de pinson du nord)
Le retour s'effectue dans le froid par le chemin de la Madeleine. La tourterelle turque chante, deux  mésanges charbonnières s'agitent et le verdier d'Europe roule son cri. Il est temps de revenir vers le point de départ  et de se mettre au chaud. Merci à tous les participants d'avoir enduré les rigueurs de l'hiver pour partager ces quelques observations et un petit bravo spécial aux deux jeunes, petite et grande, filles présentes.

Malgré le froid, 26 espèces ont été notées en 2h.

Transis mais ravis?


Liste des espèces observées : accenteur mouchet, bergeronnette de Yarrell, bergeronnette des ruisseaux, buse variable, chardonneret élégant, choucas des tours, corneille noire, étourneau sansonnet, goéland brun, grive musicienne,  grosbec casse-noyaux, mésange à longue queue, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique, mouette rieuse, pic épeiche, pic vert, pie bavarde, pigeon ramier, pinson des arbres, rougegorge familier, tourterelle turque, troglodyte mignon, vanneau huppé, verdier d'Europe.

Prochaine animation (réservée aux adhérents)

 Mercredi 7 mars 2018

8h30 : départ du parking de la piscine de Saint-Lô
9h00 : RDV maison forestière du rond-point D13 entre l'embranchement et Cerisy-la-Forêt

Les oiseaux forestiers du Bois l'Abbé :  sortie à la recherche des pics.


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