Cette animation était organisée dans le cadre de la Fête de la Citrouille que l'ADAME des marais organise à cette période.
La maison des marais où se déroulait cette fête est un refuge du GONm depuis 2015.
Maison des marais de Marchésieux (Ph. Gachet) |
Le rougegorge familier chante, rare chanteur de cette période de l'année. Par son chant, le rougegorge défend un territoire en dehors de la période de reproduction. Son chant baissera en fréquence en novembre à la chute des feuilles. Le troglodyte mignon se manifeste par son cri : on le voit voler rapidement au ras du talus. En longeant la haie plantée de beaux chênes, nous apercevons à peine le pinson des arbres, la mésange bleue et le merle noir . Le groupe passe sous l'ancienne charretterie : de longues traînées blanches le long des parois de terre indiquent qu'une chouette effraie peut fréquenter les lieux. La découverte d'une seule pelote de réjection très sèche montre cependant que la dernière visite est ancienne. Les pelotes de réjection sont rejetées par les rapaces nocturnes notamment parce que ces oiseaux ne digèrent pas les os et les poils des animaux qu'ils ingurgitent.
Bouvreuil pivoine (femelle et mâle) |
Corneille noire et corbeau freux passent au loin : le corbeau freux est un oiseau grégaire qui se distingue de la corneille par la racine nue de son bec. Un chardonneret élégant survole le groupe, il est possible de distinguer la large barre jaune sous les ailes. Cet oiseau très granivore apprécie les chardons et les bardanes : on le rencontre facilement dans des friches. Le héron cendré vole vers nous mais rebrousse chemin : familier des zones humides, le héron fréquente aussi les prairies pâturées en compagnie des bovins. Deux étourneaux sansonnets volent vers le sud mais ce sont plutôt des oiseaux locaux qui se dirigent vers leurs lieux d'alimentation. Les populations locales sédentaires sont rejointes à l'automne par des oiseaux nordiques.
Les quelques arbres morts en marge du site laissent apparaître de nombreuses cavités creusées par divers pics. Le diamètre de ces cavités est proportionnelle à la taille de l'oiseau : le pic épeichette creuse une cavité de 3/3,5 cm que l'on peut deviner au sommet de l'arbre mort. Cette cavité pourra être occupée ensuite par les mésanges ou la sittelle. Le pic épeiche de taille plus importante fera une cavité un peu plus grande qui sera squattée les années suivantes par les étourneaux.
Le groupe se dirige ensuite vers le marais où un vent d'est très frais se fait sentir. Le temps se couvre
Traquet pâtre |
Alouette des champs |
Nous revenons sur nos pas. Nous avons le temps de voir au loin un faucon crécerelle effectuer son vol de Saint-Esprit et une buse variable qui passe de son vol lent.
Cette sortie a permis d'observer successivement 25 espèces, soit bocagères, soit liées aux milieux ouverts et humides. Quelques oiseaux marins ont pu être observés en vol.
Liste des espèces observées : accenteur mouchet, alouette des champs, bouvreuil pivoine, buse variable, chardonneret élégant, corbeau freux, corneille noire, étourneau sansonnet, geai des chênes, goéland argenté, goéland brun, grive draine, grive mauvis, héron cendré, mésange bleue, mésange charbonnière, pigeon ramier, pinson des arbres, pipit farlouse, rougegorge familier, tarier pâtre, tarin des aulnes, tourterelle turque, troglodyte mignon.
Les photographies d'oiseaux sont tirées de l'album de Franck Letellier. Merci à lui.
Une partie des participants (Ph. Gachet) |
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