mardi 1 mars 2016

 

Animation du 31 janvier 2016 à Saint-Pierre de Semilly


Pic épeiche mâle
Cette animation organisée dans le cadre de la journée mondiale des zones humides n'a pas bénéficié de conditions météorologiques favorables.Vent et pluie n'ont cependant pas découragé les 15 participants présents sur la place du village au départ de cette sortie.

Le site de Saint-Pierre de Semilly est constitué de deux étangs qui étaient autrefois utilisés pour la pêche par les occupants du château proche. Ces deux plans d'eau sont environnés par des bois riches en vieux arbres, de belles futaies de hêtres, de chênes et de chataîgners et aussi  de vénérables platanes. Un chemin longe les rives des deux étangs et permet la promenade. Ce site est peu entretenu :  les étangs s'envasent et n'ont plus une profondeur suffisante pour  attirer certains oiseaux plongeurs comme les grèbes ou les fuligules.

Accenteur mouchet
Le petit groupe démarre après une courte présentation du GONm et de la journée mondiale des zones humides. Des passereaux sont les premiers oiseaux observés, détectés au chant ou à la vue. L'accenteur mouchet, petit oiseau grisâtre au chant fluide et monotone, se fait entendre d'une haie. Son chant est un des premiers à retentir en janvier-février et il se fait remarquer dans les jardins par les poursuites de 2 ou 3 individus au-dessus des haies. Une mésange charbonnière traverse rapidement la place : elle fait entendre quelques cris de son riche répertoire. Ses manifestations sonores sont dignes d'un début de printemps. Il est vrai que les oiseaux sont assez déboussolés par la douceur de cet hiver trop doux. Le chant le plus manifeste entendu en descendant vers le premier étang est celui de la grive musicienne, saccadé, rythmé et très varié, émis d'un perchoir discret. La sittelle torchepot qui a la curieuse habitude de descendre les troncs la tête en bas est repérée par son cri mais impossible de la détecter.

Foulque macroule
Le groupe arrive au premier étang où sont repérées quatre espèces d'oiseaux d'eau liés aux zones humides, le grand cormoran, la foulque macroule, la poule d'eau et le canard colvert. Les grands cormorans sont au repos sur une grosse branche émergée. Leur immobilité permet de préciser les catégories d'âge ; là ce sont des immatures avec leur face avant claire. Le plumage des adultes sont entièrement sombres et les individus nicheurs portent une tâche blanche à la cuisse. Un de ces individus sera vu en fin d'animation. Il est vraisemblable que les cormorans utilisent le site comme dortoir. Ils disparaîtront bientôt pour rejoindre les sites de nidification. Les canards colverts sont perturbés par la circulation des promeneurs et des chiens. On peut voir jusqu'à une soixantaine d'individus quand le calme règne. Certains de ces canards peuvent avoir des plumages atypiques, fruits d'hybridation avec des oiseaux d'élevage. Les étangs accueillent quelques couples de foulques qui aiment leurs eaux calmes et peu profondes. Au printemps, ces oiseaux défendent leur territoire de façon spectaculaire et bruyante. Leurs nids sont  flottants et accrochés à quelque branche ou roseau.
Un peu plus loin dans le bois qui borde le deuxième étang, des mésanges à longue queue explorent en groupe des lichens. Reconnaissables à leur calotte noire et leur raie sommitale blanche, elles se déplacent en ronde pour visiter leur territoire d'alimentation. Le cri d'un pic épeiche, avec sa grosse tâche blanche sur l'aile, retentit haut dans les branches. Les pics sont de plus en plus actifs à cette période et il n'est pas rare de voir des poursuites de femelles d'une branche à l'autre. L'oiseau a  un caractère plutôt agressif.
Certains arbres ont des formes plutôt tordues qui attirent l'attention. Leurs branches s'enroulent sur
elles-mêmes. Renseignement pris, curieusement, certains troncs
s'enroulent,  soit à gauche, soit à droite en fonction de leur âge. Les arbres peuvent avoir ici des formes étranges : la nature a repris ses droits et permet des fantaisies.
Après avoir observé les murailles de l'ancien château, le groupe redescend vers l'étang. Une bergeronnette des ruisseaux est perchée sur une branche émergente : elle hoche la queue régulièrement puis va se percher plus loin, de son vol très onduleux qui la distingue des autres espèces de bergeronnette. Elle niche souvent dans une cavité de constructions (moulins, ponts, écluses) ou dans un trou de berge ou entre deux racines d'arbre.
Bergeronnette des ruisseaux
La pluie s'accentue. Le retour au point de départ se fait rapidement : rouge-gorge familier et grimpereau des jardins sont alors entendus. Une mouette rieuse passe au loin. Elle peut s'arrêter sur l'étang pour se nourrir ou se reposer.
La balade se termine sous une pluie insistante. Cette météo n'a pas permis de voir un grand nombre d'espèces. Les hérons, héron cendré, aigrette garzette et grande aigrette, familier des lieux n'ont pu être observés (le héron cendré était présent avant l'animation). Malgré cela, 20 espèces ont été observées caractéristiques soit des zones humides, soit des zones boisées. La découverte d'un site intéressant avec ses étangs et ses vieux arbres remarquables a compensé ce déficit en oiseaux.

Merci à tous les participants pour leur curiosité et leur bonne humeur.

Photographies : Franck Letellier- Jacques Rivière- Martial Tancoigne- Philippe Gachet

Bien mouillés, il est temps de se rentrer!

Prochaine animation

Dimanche 20 mars 2016

CERISY LA FORET

Les oiseaux forestiers du Bois l'Abbé

Rendez-vous: 9h45 devant le Bar PMU à Cerisy la Forêt (départ immédiat) ou 10h00 sur le parking, aire de pique-nique de Bois l'Abbé sur la route du Molay-Littry, D 34.
Jumelles conseillées. Bonnes chaussures de marche suffisantes.

Contact : 06 89 56 85 74,  ph.gachet@orange.fr






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