jeudi 17 octobre 2024

Animation du 16 octobre 2024 à Saint-Pierre-de-Sémilly/50



 

Grande aigrette

Nous avions fixé ce premier rendez-vous aux étangs de Saint-Pierre pour deux raisons ; la première, parce que la dernière animation prévue sur ce site avait été annulée et la seconde, très sentimentale est que nous aimons bien ce site discret bien, à l'abri des regards.

Nous sommes plus d'une quinzaine au départ (16) sous un ciel nuageux, qui s'éclaircira rapidement et le temps deviendra très doux. Le vent n'est pas sensible.

Les premiers oiseaux observés sont les choucas des tours, qui sont assez bruyants ce matin : une belle colonie niche  sur le château ou dans les cheminées du village. Chaque jour, le couple de choucas revient sur sa cheminée. Autrement, il se retrouve en bandes plus ou moins importantes pour aller glaner sa nourriture aux alentours ou rejoindre son dortoir.

Nous observons rapidement moineau domestique et étourneau sansonnet. Nous observons de loin vers les étangs les grands cormorans et de la grande aigrette que nous reverrons plus tard.

Le groupe prend le chemin qui descend vers le premier étang le plus à l'ouest . On remarque déjà les belles couleurs automnales qui enveloppent les deux plans d'eau. Un troglodyte mignon s'égosille. Nous nous arrêtons plusieurs minutes pour observer les oiseaux d'eau : héron cendré et grande aigrette perchées sur des branches tombées, quelques poules d'eau dont 1 au plumage brun gris d'un juvénile, deux foulques macroules, reconnaissables à leur bec et caroncule blancs. Les foulques macroules se reproduisent sur les deux étangs : il y a, bon an, mal an, 2 couples.  Les canards colverts présents sont souvent des oiseaux issus de captivité redevenus sauvages : il peut y avoir jusque 80 canards en hiver.

Dernière espèce bien observée : l'aigrette garzette au repos dans les arbres de la rive. Il peut y avoir le soir un dortoir de quelques individus. Il y a 30 ans, il eût été impossible d'avoir un tel tableau, garzette et grande aigrette étaient à peine arrivées en Normandie. Le niveau des étangs étant bas, les aigrettes peuvent pêcher en bordure. Un autre espace dégagé nous permet d'observer, en plus des oiseaux d'eau déjà notés , la bergeronnette des ruisseaux qui, comme à son habitude, circule sur des bois tombés et captent des petites proies ici et là. Elle aime les petits radeaux de végétation qui s'accumulent sur l'eau. Comme toutes les bergeronnettes, elle a une queue longue, qui lui confère un vol très balancé. C'est une espèce liée à l'eau comme son nom l'indique et particulièrement aux constructions comme les ponts, les barrages, les moulins, etc.

Le geai craille au loin. Nous passons sur l'autre étang où nous rencontrons mésange bleue, mésange charbonnière et grimpereau des jardins. Un cri insistant et répété se fait entendre, c'est le pic épeichette, petit pic discret aussi gros qu'un moineau, calotte rouge, dos rayé de noir et de blanc. Il lui faut un bois pourri pour creuser sa cavité. Il a plutôt une prédilection pour les chênaies.

 

Chevalier culblanc
Un oiseau au croupion blanc va se poser sur une branche qui émerge. Son long bec et ses longues pattes permettent d'identifier un petit échassier ou limicole. Le croupion blanc, les pattes verdâtres le dessus assez foncé permettent de préciser en chevalier culblanc. Il existe un autre chevalier ressemblant, c'est le  chevalier sylvain qui a un long sourcil qui se prolonge derrière l'œil. Le "culblanc" est familier au passage migratoire mais aussi en hiver, des zones vaseuses en rive des rivières ou des plans d'eau.

Nous revenons sur nos pas. La sittelle torchepot se fait entendre mais par toutes et tous : les feuillages empêchent de la voir  circuler sur les branches des hêtres sur l'autre rive.

Le pic épeiche pousse son "psic" habituel du haut d'un platane et d'un chêne. On ne le verra que brièvement en vol au-dessus de l'étang. Un bouvreuil pivoine est entendu, c'est un cri doux et faible. Des buses au loin sont houspillées par des corvidés : l'une d'elles est très claire. Normal pour les buses variables qu'elles ne soient pas toutes identiques.

Le martin-pêcheur est bien caché
 
Le soleil est plus chaud. La fameuse flèche bleue part au-dessus de l'eau et se cache dans les feuilles : c'est le martin-pêcheur d'Europe. Il part et traverse l'étang sous nos yeux. Ses couleurs paraissent un peu ternes de loin, peut-être un jeune oiseau. A signaler que si les jeunes restent un certain temps avec les adultes, au bout d'un certain temps, ces derniers leur font comprendre qu'il faut partir visiter le monde. Gare à celui qui traîne dans les parages des adultes, ensuite. 

Notre sortie s'achève sous une belle douceur presque chaude. 32 espèces ont été observées, c'est un cocktail d'espèces forestières comme les pics, la sittelle et le grimpereau et d'oiseaux d'eau, hérons, grand cormoran, poules d'eau et de foulques. Quelques espèces étaient absentes donc il il faudra revenir!

Liste des espèces : accenteur mouchet, aigrette garzette, bergeronnette des ruisseaux, bouvreuil pivoine, buse variable, canard colvert, chevalier culblanc,  choucas des tours, corbeau freux, corneille noire, étourneau sansonnet, foulque macroule, gallinule poule d'eau, geai des chênes, grand cormoran, grande aigrette, grimpereau des jardins, héron cendré, martin-pêcheur d'Europe,  merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique, pic épeiche, pic épeichette, pic mar, pigeon ramier, pigeon biset domestique, pinson des arbres, rougegorge familier, sittelle torchepot, troglodyte mignon.


De belles lumières déjà!








 

Merci à tous les participants et participantes pour leur écoute et leur curiosité.

Photos : Patrick Potevin et Philippe Gachet

Prochain rendez-vous en novembre 2024 :

 Mercredi 13 novembre 2024  

Saint-Lô "Oiseaux du parc du Bois Jugan" 

Rendez-vous à 9h30 sur le parking du centre aquatique de Saint-Lô, à l'entré du parc donc à l'extrémité du parking.

Contact : abrodin@wanadoo.fr 

 

Aigrettes garzettes au repos (fromage blanc)

 

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