samedi 18 mai 2019

Rendez-vous du 7 mai 2019 au Hommet d'Arthenay (50)

Le bois du Hommet est à l'arrière-plan.
Le temps est correct  pour cette sortie dans le marais de la Garderie au Hommet d'Arthenay- Pont-Hébert.  9 personnes sont présentes.
Le marais de la Garderie situé entre la rivière Terrette et le bois du Hommet est un petit marais qui  se trouve au nord de la route reliant les Champs de Losque à Le Dézert . La superficie prospectée ce matin est d'environ 40 hectares constitués de vastes prairies de fauches et de quelques prairies à joncs. Une mare de chasse en eau même si le niveau est assez bas apporte encore plus de diversité à l'ensemble.
La sortie permettra de contacter des espèces de passereaux typiques des zones de marais, quelques espèces d'oiseaux d'eau et aussi des espèces plus forestières à cause de la proximité du bois du Hommet et d'une zone plantée récemment par les chasseurs. Une partie des fossés ont été nettoyés de leurs saules si bien que la strate arbustive a pratiquement disparu du paysage.
Pas de suspense : la sortie était intitulée "Le coucou est-il arrivé?". A  son issue, on aurait pu répondre par la négative parce qu'il n'y eut point de coucou. Familier des lieux, il ne s'est pas présenté ce matin. Le coucou est pourtant arrivé dans la Manche à la mi-avril.
Bergeronnette "flavéole" à la recherche du bon matériau.
Le premier oiseau observé est le faucon crécerelle qui chasse en effectuant son vol statique dit "de Saint-Esprit". Le long d'un fossé herbeux s'agitent 3 tariers des prés, reconnaissables à leur sourcil clair et leur poitrine orangée. Ce passereau insectivore est un migrateur transaharien qui arrive en avril dans la région. Il installe son nid dans une petite dépression du sol sur des secteurs assez secs ou un peu surélevés à proximité des fossés. Un autre migrateur est aperçu au sol sur un secteur de prairie qui visiblement a servi à brûler les branchages issus de l'élagage des fossés. La bergeronnette flavéole y recherche des brindilles pour construire son nid. Nous la voyons effectuer plusieurs allers-retours d'ici vers une partie plus herbeuse où son nid sera bien difficile à trouver. L'individu photographié a un aspect un peu hybride avec la bergeronnette printanière type.
Auparavant, nous observons une grande aigrette perchée sur un pylone électrique et des aigrettes garzettes au sol ou perchées dans un grand chêne isolé en fond de marais. La grande aigrette est une non nicheuse (bec jaune). Les aigrettes garzettes, elles, ont les grandes plumes qui tombent dans le cou qui font partie du plumage nuptial. Elles pourraient nicher dans le secteur : ce sont des nicheurs arboricoles comme les hérons cendrés.
Beau bruant des roseaux chantant
Les chasseurs ont boisé une petite zone en rive droite de la Terrette. De là, nous proviennent les chants de la grive musicienne, du rougegorge, du merle, du pinson et du troglodyte. C'est surtout celui du pouillot fitis qui retient l'attention parce que cet oiseau est entendu essentiellement en migration. Ici il pourrait s'agir d'un oiseau nicheur. Il niche au sol et  apprécie une certaine fraîcheur.
Plus loin, nous approchons de la mare de chasse. Une cigogne décolle de la mare : un couple a son nid tout près du bois,  sur une cheminée. Des vanneaux huppés déjà aperçus précédemment alarment. Apparemment, ils se sont éloignés des bords de la mare pour nicher et sont peut-être installés plus loin le long d'une petite remontée de terre. Il y a au moins 2 couples. Le bruant des roseaux chante perché sur une plante. On distingue bien son collier blanc et sa calotte noire. Un phragmite des joncs alarme dans les phragmites des bords de fossé. Ce petit passereau au sourcil clair peut être abondant le long des fossés où poussent quelques phragmites mais ici cette végétation étant peu abondante, ces oiseaux ne sont pas nombreux : 1 à 2 couples autour de la mare. On apercevra dissimulée par les herbes qui poussent dans l'eau de la mare le front blanc de la foulque macroule sûrement proche de son nid. Une bergeronnette grise est perchée sur le gabion : elle disparaît à nos yeux par moments pour plonger vers son nid.
Nous assistons aux évolutions des buses variables au-dessus du bois :  l'une d'elles a une proie dans les serres. Deux éperviers d'Europe sont semble-t-il irrités par la présence dans le ciel d'un faucon crécerelle. Signe qu'un nid est proche. Un couple nichait dans ce bois l'année dernière.
Beaucoup d'oiseaux à voir!
Nous revenons sur nos pas. Quelques martinets noirs tout juste arrivés et quelques hirondelles de cheminée chassent au-dessus du marais. Les lieux bâtis où les 2 espèces nichent sont proches du marais, c'est pratique! Au retour, une caille des blés est entendue brièvement : la présence de cet oiseau est liée à la hauteur des niveaux d'eau dans des zones où elle niche traditionnellement (Anjou). Si ce secteur est trop mouillé, elle pousse au nord et on peut la noter comme chanteuse ici.
L'alouette des champs chante à nouveau et marque son territoire. Trois chanteurs seront entendus et des individus vus en vol rasant ou s'envolant d'un site de nid possible.
Nous ne citerons pas tous les oiseaux observés. Nous avons pendant cette sortie observé un bon nombre d'espèces, 40 exactement. Beaucoup d'entre elles  sont liées aux prairies de fauche comme la flavéole, le tarier des prés et l'alouette des champs, d'autres  sont plus liés à la végétation des fossés comme le phragmite des joncs et le bruant des roseaux, d'autres encore aux abords des mares de chasse comme la foulque macroule, le canard colvert et le vanneau huppé, d'autres enfin à des secteurs plus boisés (saules) comme  le pouillot fitis. Ces zones de marais présentent des mosaïques de milieux qui influent sur la diversité des espèces d'oiseaux : l'hygrométrie du sol, les conditions météorologiques  et l'entretien de ces zones (calendrier de fauches) jouent  aussi un rôle important dans la présence de telle ou telle espèce. La bergeronnette flavéole et le tarier des prés sont ainsi peu présents pour ne pas dire absents du marais tout proche du Hommet  au sud qui lui est plus humide. Le phragmite des joncs et le bruant des roseaux par contre y sont plus abondants.
Où est-elle?

Toutes les images sont de Patrick Potevin. Merci à lui pour ces beaux verts printaniers.

Liste des espèces
Accenteur mouchet, aigrette garzette, alouette des champs,bergeronnette flavéole, bergeronnette grise, bruant des roseaux,  buse variable, caille des blés, canard colvert,  choucas des tours, cigogne blanche, corneille noire, épervier d'Europe, étourneau d'Europe, faisan de Colchide, faucon crécerelle,fauvette à tête noire, fauvette grisette, foulque macroule, grande aigrette, grive draine, grive musicienne, héron cendré, hirondelle de cheminée, linotte mélodieuse, martinet noir, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique, phragmite des joncs, pigeon ramier, pinson des arbres, pouillot fitis, pouillot véloce, poule d'eau, rougegorge familier,  tarier des prés, tourterelle turque (bourg), vanneau huppé.

Espèces qu'on aurait pu voir ou entendre : tarier pâtre, tourterelle des bois, bouscarle de Cetti, faucon hobereau, courlis cendré , rousserolle verderolle, petit gravelot et bien sûr le coucou gris.

Prochaine sortie 

Mercredi 5 juin 2019

Millières (50)

A la recherche de l'engoulevent

Départ de Saint-Lô (piscine) 19h00 ou rendez-vous 19h30 au lac des bruyères à Millières

Prévoir pique-nique

Contact : Philippe Gachet 0689568574 ph.gachet1@orange.fr

Réservation obligatoire par mail ou sms.  La sortie sera annulée en cas de mauvaises conditions météorologiques

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