Le GONm était présent à la fête de Tcheu Nouos à Saint-Lô avec un stand et une animation.
Rucher du verger du Bois Jugan |
Retour sur le blog après trois mois d'absence. Entretemps, l'animation du GONm à la fête de la Bio, le 28 mai 2016, a accueilli près de 40 personnes sous une brume tenace qui n'a guère encouragé les observations.
Pour la deuxième année consécutive, le musée du bocage normand organisait sur son site de Saint-Lô, la fête de "Tcheu Nous". Cette fête plutôt familiale a pour objectif de mettre en valeur les espèces domestiques normandes. Cette année, l'âne du Cotentin était mis en valeur.
Encore une fois, la météo n'était guère favorable. Une pluie bien de "tcheu nous" a fait craindre le pire avant le début de l'animation mais a certainement dissuadé un certain nombre de personnes.
Jean Collette avait fait le déplacement du Sud de la Manche pour accompagner l'animation. 8 personnes étaient donc présentes devant le stand dans la cour du musée.
Roitelet huppé (Franck Letellier) |
Qui dit conifère, dit roitelet huppé. On l'entend et on le voit voleter de branche en branche. Son domaine précédent était le cèdre centenaire dont il ne reste qu'un tronc élagué : ils se sont réfugiés sur les quelques résineux situés sur le talus. La mésange bleue circule à couvert dans les chênes de la haie : son cri roulé et grinçant résonne.
Accenteur mouchet (Franck Letellier) |
un
Le pinson des arbres se signale enfin par son cri de vol et va se percher dans un chêne. Pas facile à voir! Beaucoup de pinsons entameront bientôt leur migration : il sera possible de les voir survoler Carolles par milliers en octobre.
Une fauvette à tête noire articule à peine son chant pourtant si clair et puissant habituellement dans la belle haie de viornes, fusains, aubépines qui cache un petit bassin recueillant des eaux de la piscine.
Couple de bouvreuil pivoine ( Franck Letellier) |
Pour revenir au point de départ, le groupe emprunte un chemin ombragé où subsistent quelques chênes tétards avec quelques cavités où peuvent nicher les mésanges. Au loin, une buse variable est harcelée par une ou deux corneilles.
La sortie se termine dans la cour, survolée par quelques hirondelles rustiques se dirigeant vers l'ouest peut-être en migration et aussi ... un étourneau sansonnet.
Un goéland argenté passe plus loin.
Un faible nombre d'oiseaux a été observé (43) pour 17 espèces : c'est un score modeste mais la météo, la saison et l'heure n'étaient pas idéales.
A noter l'observation pendant la visite préliminaire d'une tourterelle des bois en migration puisqu'elle n'occupe pas les lieux en période nuptiale.
Merci à tous les participants pour leur écoute et à Jean bien sûr pour sa participation.
Les participants après l'animation |
Prochaine animation
Oiseaux des lieux bâtis et des parcs
17 septembre 2016
Haras National Saint-Lô
RV : 9h, entrée Est, Rue de la Goubedière sur le parking.
Jumelles conseillées mais pas obligatoires
Jean Collette nous présente ses réflexions sur les oiseaux du Bois Jugan en établissant la relation entre milieu existant actuel et population d'oiseaux.
Les oiseaux de la ferme du Bois Jugan
Chemin du Bois Jugan |
Cette ferme aujourd’hui propriété de la ville de Saint-Lô est un
ancien ensemble agricole ayant conservé partiellement bâtiments,
chemins, talus et haies, verger et prairies. Mais devenu espace de
loisir (musée, expositions, parcelle de jeux pour enfants
privatisée, animations diverses...), ses fonctions de production,
hormis le ramassage des pommes, ont disparu, remplacées par d’autres
objectifs. Du coup, l’entretien et les aménagements visent
maintenant plus l’esthétique et le confort de la circulation des
visiteurs que la production. C’est nettement le cas pour les haies
qui ne
produisent plus de bois et dont la taille n’est plus aussi
traditionnelle que lorsque l’agriculteur devait défendre sa
prairie contre les ronces... Les vieux arbres têtards ne sont plus
émondés et il est maintenant trop tard pour les rajeunir, la coupe
de certaines branches très grosses mettrait en danger la survie des
individus. Malheureusement, l’étape suivante sera la mise en
sécurité du public, synonyme d’abattage de vieux arbres, comme en
ville. Quant aux espaces herbacés, ils sont entretenus à l’image
des pelouses urbaines, tondues ou broyées.
Pour l’avifaune, les habitats d’origine existent encore. Le
dérangement est différent, l’environnement
Tétard du chemin du Bois Jugan |
Cépée de charme sur talus dégradé |
Parcelle tondue avec acacia à l'arrière-plan |
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