Un site à Saint-Lô : la Promenade des Ports
La promenade des Ports est située en bord de Vire, au nord-ouest de la ville, à la limite de Saint-Lô et d'Agneaux. La rue longe, sur sa droite, la Vire et ses berges boisées et, sur sa gauche, une zone d'activité limitée par la voie ferrée. Cette zone industrielle et artisanale est en réaménagement et va se transformer peu à peu en zone de loisirs. On y trouve encore quelques entrepôts, des bâtiments artisanaux, quelques bureaux, un abattoir désaffecté et en fin de parcours la station d'épuration... Autour de certains des bâtiments, il y a de grands espaces de stationnement gagnés par la friche.
Un complexe cinématographique, un bowling et une salle de gym montrent bien l'évolution orientée "loisirs" de ce secteur urbain peu accessible aux poids lourds. La rue, en cul de sac, se prolonge par le chemin de halage qui permet de se retrouver dans un paysage plus champêtre et verdoyant.
A droite, entrepôt du rougequeue, voie ferrée pour linotte et bowling |
Peu attrayant au premier abord, ce parcours est suivi dans le cadre de l'enquête "Tendances" qui effectue le suivi des oiseaux communs de Normandie. Il approche, en 30 mn et sur 1km, des milieux si différents qu'on y rencontre une bonne diversité d'espèces.
Au cours des 6 premières sessions , 48 espèces ont été observées avec une moyenne située entre 24 et 25 . A titre d'exemple, une animation menée en mai 2015 sur une grande partie de cette rue, a permis de recenser 37 espèces en 2h00.
Haie de thuyas du roitelet huppé et du serin cini |
Station d'épuration pour laridés et bergeronnettes. |
Ce secteur péri-urbain a connu une assez forte activité humaine ; celle-ci déclinant, les oiseaux se sont peu à peu réappropriés l'espace et y ont trouvé leur source de nourriture et des sites de nidification.
Surtout parcouru par promeneurs, joggeurs et cyclistes ... et camions qui vont s'approvisionner aux entrepôts frigorifiques qui jouxtent la station d'épuration, ce site va certainement évoluer dans les années à venir.Il sera intéressant de mesurer l'impact de ces transformations sur l'avifaune.
La végétation des rives de la Vire est abondante, constituée en partie d'espèces invasives ou cultivées, renouée du Japon, weigelia, seringat, buddléias, mais aussi de plantes plus locales, ronce, aubépine, sureau, frêne, charme, chêne et érable.
Les toits de l'abattoir désaffecté sont un perchoir pour bergeronnette grise, bergeronnette des ruisseaux, linotte mélodieuse, rougequeue noir, serin cini, corneille noire et goéland argenté.
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