Animation du 19 janvier 2014
Saint-Lô - Parc urbain du vallon de la Dollée
Les participants sont répartis en trois groupes animés respectivement, par Claude, Dominique et Philippe. Chaque groupe suivra, pendant 15 minutes, un parcours différent et relèvera les espèces rencontrées et leur effectif maximal au même moment.Attention, seules seront prises en compte les espèces qui occupent le milieu, soit parce qu'elles sont perchées ou au sol, soit qu'elles volent d'un endroit à l'autre du parc.
Chacun des parcours traversera des milieux différents, plus ou moins ombragés, plus ou moins secs ou humides, plus ou moins boisés.
Le rougegorge est bien présent dans le vallon, repéré par son chant |
Il est prévu de se retrouver après ce trajet et de faire une premier bilan.
Ce regroupement s'effectuera près d'une demie heure plus tard. Le bilan est modeste en nombre d'espèces et aussi en nombre d'oiseaux. C'est la partie du vallon la plus ensoleillée qui recueille le plus grand nombre d'espèces. Les oiseaux s'activent lorsque la chaleur et la lumière sont suffisants.
Cette pause intermédiaire permet d'évoquer le problème du nourrissage des oiseaux en hiver qui pourrait se résumer à deux règles de base : 1- Nourrir, oui, mais dès que l'on a commencé, ne pas arrêter, 2 - Nourrir, au plus tôt, dès le premier froid et arrêter dès le début de la période nuptiale.
Les chardonnerets circulent dans les aulnes en petits troupes |
La preuve : aucun oiseau lié aux milieux humides et recherchant sa nourriture au sol ou dans l'eau ne sera vu bien qu'il fréquente régulièrement les lieux. Cela est vrai du héron cendré, de la poule d'eau, de l'aigrette garzette et de la bergeronnette des ruisseaux.
Le document ci-dessous présente les résultats obtenus, . Comme le prévoit la méthode en oeuvre pour le Grand Comptage des Oiseaux de Jardin, nous avons retenu, pour chaque espèce le plus grand nombre d'oiseaux vus simultanément.
19 espèces ont été observées. C'est un score relativement élevé dû au fait que nous avons traversé des milieux différents. Presque toutes ces espèces visitent les jardins, sauf la bergeronnette grise (ou Yarrell) qui est plus familière des espaces dégagés, des prés humides et des parkings (!). Là, ce sont les pelouses et les rives du petit plan d'eau qui l'attirent. La grive draine ( grande grive aux grosses tâches sombres sur la poitrine) qui se perche souvent dans de grands arbres, comme les peupliers, pour chanter, n'est pas une familière des jardins. Le pouillot véloce est un migrateur partiel, plutôt rare en hiver. Il fréquente plutôt les petites zones humides et explorent les grandes herbes ou les saules à la recherche de quelque petite araignée.
Le chardonneret élégant est l'espèce dont l'effectif est le plus important ce matin : grégaire en hiver, il se déplace en petites troupes le long des rivières : nous observons quelques individus au sol récupérant les graines tombées des aulnes qui font partie de la végétation commune des bords de rivière (ripisylve).
Un décompte du total d'oiseaux observés nous aurait permis de faire apparaître l'abondance relative de la mésange bleue, du rougegorge familier facile à repérer grâce à son chant territorial et du moineau domestique qui glane, en petite troupe, les céréales d'une petite basse-cour située à l'entrée du parc.
Le grimpereau des jardins apprécie les écorces rugueuses |
Un oiseau moins connu apparaît dans les observations : le grimpereau des jardins. C'est un oiseau forestier assez courant mais pas toujours repéré. Avec son plumage mimétique, il grimpe discrétement par "à coups" le long des troncs à la recherche de quelque nourriture dans les infractuosités de l'écorce. Il aime bien les aulnes (comme le chardonneret) et le chêne.
D'autres oiseaux ont été observés : le plus souvent de passage, en vol au-dessus du parc. Le choucas des tours qui commence à s'installer sur certaines cheminées du centre ville, part vers la campagne en quête de nourriture. La buse variable survole le vallon, bien sûr houspillée par quelques corneilles : ses zones de chasse plus ouvertes sont proches. Le grand cormoran passe, allant sûrement vers la Vire, un de ses garde-manger hivernaux. Certains d'entre eux iront, sous peu, nicher en bord de mer ou sur des ilôts à Chausey, Tatihou et Saint-Marcouf, d'autres au bord de certains fleuves ou lacs. Les mouettes rieuses se dirigent vers les prés humides de la vallée de la Vire. Un canard colvert est aussi noté. Et enfin, un pic vert fait entendre son rire, marquant bien ainsi l'allongement des jours.
A noter l'absence de passereaux nordiques peu présents cette année, à cause de la douceur du temps. (pinsons du nord et tarin des aulnes).
Nous espérons que cette sortie a convaincu les participants de prendre les 25 et 26 janvier prochains une heure de leur temps pour compter les oiseaux de leur jardin ou du parc public voisin et prendre part à une expérience de science participative.
Pour plus de renseignements ou remplir le formulaire d'enquête, il suffit de se rendre sur le site du GONm (http://www.gonm.org/) et de cliquer sur l'oiseau clignotant à gauche.
Merci à tous pour votre intérêt et votre curiosité toujours appréciées.
Merci aussi à Dominique Boucquerel qui, au pied levé, a pris un groupe en charge et à Denis Hallé pour les photos.
Philippe Gachet
Prochaine sortie
6 avril 2014
Les oiseaux du centre ville
RV 10 h 00 Devant la mairie, place du Général de Gaulle SAINT-LO
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