vendredi 14 novembre 2025

Rendez-vous avec les oiseaux du 12 novembre 2025 à Saint-Pierre-de-Semilly/50

 

Premier étang de Saint-Pierre-de-Semilly (PGa)

12 adhérents se sont retrouvés sur la place du petit village de Saint-Pierre, village d'autant plus calme actuellement qu'une route d'accès est coupée et limite la circulation.

Le temps est calme et remarquablement trop doux. Le soleil réhausse les couleurs automnales.

L'observation commence rapidement car des oiseaux sont actifs et vite visibles, soit sur les bâtiments à proximité soit survolant le village pour aller vers les zones plus boisées ou les étangs.

Bergeronnette grise bien foncé, Yarrell (Patrick)
Les moineaux domestiques perchés sur quelque toiture sont assez actifs : on distingue bien mâle et femelle. La femelle est brun-clair sans nuances et le mâle a une bavette noire  et la calotte grisâtre. Les périodes d'activité des moineaux sont très réduites en journée : ils sont souvent au repos à l'abri des regards. D'autres oiseaux fréquentent les toitures du village : les choucas des tours ce petit corvidé à la tête grise et à l'œil doré fréquentent déjà les cheminées où ils installeront leurs nids au printemps prochain.  Les places sont chères ! Son statut protégé est remis en question à cause de son impact supposé sur certaines cultures. Une autre espèce est vue sur une cheminée : c'est la bergeronnette grise reconnaissable à son plumage gris clair sur le dessus et blanc au dessous, à sa poitrine foncée et à sa longue queue grise et noire. C'est un oiseau qui vit volontiers près de l'homme mais pas seulement. Un verdier d'Europe s'envole pas loin : il aime les conifères de nos jardins. Le vert qui désigne l'oiseau est assez terne en hiver. Ce sont le bord  jaune des plumes (rémiges primaires, les plumes les plus à l'extrémité de l'aile)  qui permettent de l'identifier quand il est posé.

Un épervier d'Europe tournoie dans le ciel à la recherche d'oiseaux à capturer. 

Belle lumière 

Des grives mauvis dont nous ne verrons pas le sourcil clair et le dessous des ailes orangées survolent le village à contre-jour : c'est un migrateur qui arrive des contrées nordiques pour passer l'hiver ici. Ces oiseaux sont rarement isolés et souvent en bandes, contrairement à la grive musicienne souvent solitaire. C'est un critère minimal d'identification.

En descendant le chemin vers les étangs, quelques chardonnerets élégants sont discrètement perchés dans un arbre en feuille. On voit nettement leur face rouge. Eux aussi sont souvent en groupe lorsque l'hiver arrive. Il est probable que les oiseaux que nous avons sous les yeux viennent de régions plus nordiques.

D"autres espèces sont actives dans ce secteur : mésange bleue, troglodyte mignon dont le chant puissant retentit, mésange charbonnière, merle et aussi pic épeiche. Des pinsons des arbres  vont se percher haut dans un arbre : il y  a un pinson du Nord dans le groupe. Plus coloré que le pinson habituel, il descend de moins en moins au sud et sa présence peut être lié à l'abondance des faînes de hêtre.

Dans les hauts platanes historiques du site, circulent la sittelle torchepot et le grimpereau des jardins  qui ont chacun un mode de déplacement particulier dans les arbres : la sittelle tête en bas et le grimpereau grimpant à la verticale le long du tronc.

On entend le pic épeichette, le plus petit pic de la famille, pas plus gros qu'un moineau domestique. 

Aigrette garzette et foulque macroule (RM)

Après cette pléthore de passereaux, nous pouvons nous tourner tranquillement vers l'étang et observer tous les oiseaux d'eau posés là, assez peu farouches tout de même : les poules d'eau sombres avec un bec rouge et jaune, la foulque macroule noire avec le bec et la caroncule blancs qui peut être abondante sur certains plans d'eau en hiver. Ce sont toutes les deux des amateurs d'eau calme et peu profondes. Un groupe d'aigrette garzette est au repos dans les arbres. On peut supposer que ces oiseaux dorment ici. Une grande aigrette viendra se percher : elle est facile à distinguer de la garzette car elle est aussi grande qu'un héron cendré. Il y a un bon nombre de grands cormorans qui utilisent les arbres des rives du plan d'eau comme reposoir ou dortoir. Pas certain qu'ils trouvent de quoi manger dans l' étang peu profond et envasé. Les canards colverts assez nombreux sont ancrés sur le site mais ils sont beaucoup moins nombreux au printemps.

Grand cormoran en ombre chinoise (RM)

La vedette du moment est ensuite le martin-pêcheur qui circule à basse hauteur le long de la rive. A un moment, c'est son reflet dans l'eau qui permet de découvrir son perchoir. Sa présence éclipse la bergeronnette des ruisseaux, habituée des lieux, le bouvreuil pivoine et le pouillot véloce entendus.

Trois buses variables ( le chevron clair de la poitrine est visible) évoluent dans le ciel, pas trop tranquilles cependant. Les grands cormorans sont perturbés par la présence de ces rapaces.

Nous passons sur le deuxième étang. On entend encore les sittelles et le grimpereau des jardins. Un héron cendré est posé en queue d'étang. Une mésange à longue queue, petite boule à très longue queue se fait entendre tout comme en toute fin de sortie le pic mar qui a un cri d'inquiétude nerveux et répété.

Un faucon crécerelle plus lié aux zones ouvertes est bien visible dans le soleil qui écrase même les nuances de son plumage. Il a longtemps été dit que cet oiseau suivait le remembrement.  

C'est toujours dans la douceur que nous terminons la sortie. Nous savons que nous avons observé un nombre important d'oiseaux. C'est donc le moment  de l'inventaire qui donne un total de 43 espèces d' oiseaux. Pas mal! C'est certainement un record pour nos sorties saint-loises.

Un grand merci à tous les participants et participantes pour leur curiosité et leur bonne humeur.

Martin-pêcheur d'Europe joueur (PPo)

Liste des espèces : accenteur mouchet, aigrette garzette, bergeronnette de Yarrell, bergeronnette des ruisseaux, bergeronnette grise, bouvreuil pivoine, buse variable, chardonneret élégant, choucas des tours, corbeau freux, corneille noire, épervier d'Europe, étourneau sansonnet, faucon crécerelle, foulque macroule, goéland argenté, grand cormoran, grande aigrette, grimpereau des jardins, grive mauvis, héron cendré, martin-pêcheur, merle noir, mésange à longue queue (orite), mésange bleue, mésange charbonnière, mésange nonnette, moineau domestique, mouette rieuse, pic épeiche, pic épeichette, pic mar, pic vert, pigeon ramier, pinson des arbres, pinson du Nord, poule d'eau,  roitelet à triple-bandeau, rougegorge familier, sittelle torchepot, troglodyte mignon,  verdier d'Europe.

Prochaine sortie

Mercredi 10 décembre 2025 

"Les oiseaux du Bois-Jugan"

Rendez-vous :  9h30 sur le parking du centre aquatique de Saint-Lô, 85 rue Yvonne Godard  (au fond du parking, à l'entrée du parc du Bois Jugan)) 

Contacts : abrodin@wanadoo.fr ph.gachet50@gmail.com 06 89 56 85 74 (par SMS uniquement)

 

D'autres images de Saint-Pierre par  Philippe (PGa) - Jean-Marc (JMJa) -  Patrick (PPo) - Rémi (RM)

Aux aguets et aux taquets (PPo)

Ceci est un grand cormoran en vol (PPo)

Aigrette garzette au repos
(PPo)
Chardonneret élégant (RM)
Dans les feuilles (PGa)



 

Digestion de Grand cormoran (PPo)
 
  
 

Grande aigrette ( PGa)

 

Envols (RM)

Adulte de poule d'eau et 1 jeune de l'année (PGa)

Mes cervicales! (JMJa)

dimanche 5 octobre 2025

Rendez-vous avec les oiseaux du 1er octobre 2025 à Saint-Lô

 


Les adhérents et adhérentes de la région de Saint-Lô reprennent  leurs sorties mensuelles. Pour commencer, le rendez-vous avait été donné à Candol, lieu-dit assez connu des habitants du secteur. C'est à cet endroit que la route se dirigeant vers Villedieu-les-Poêles franchit la Vire et c'est de là que l'on peut suivre le chemin de halage, lieu de promenade assez fréquenté.

Le temps frais au lever du soleil se radoucit peu à peu et les conditions d'observation sont plutôt bonnes.

Buse variable 
Le premier oiseau à vraiment se manifester est le pic  épeiche qui nous survole en poussant son cri sec "psic!". Une buse variable est perchée  dans un résineux, vue de dos: une autre est posée dans un pré fraîchement coupé pour un ensilage d'herbe et capture un petit rongeur qu'elle emporte un peu plus loin. Elle est particulièrement claire et mérite son qualificatif de variable. Le héron cendré derrière la haie se livre à la même activité : il mulote. Les rougegorges familiers se font bien entendre par leur chant. Territorial, toujours, il manifeste sa présence à ses congénères qui arrivent du nord.

Les oiseaux communs se manifestent plus ou moins discrètement : mésange bleue, mésange charbonnière, troglodyte mignon et merle noir. Deux hirondelles rustiques filent vers le sud sans oublier de prendre des forces en capturant quelques insectes volants au passage. Le pouillot véloce circule dans les haies denses du bord de chemin.

Nous nous approchons du bras mort qui était il y a très longtemps le cours originel de la Vire avant qu'elle ne soit canalisé pour être navigable. La période relativement sèche des semaines précédentes fait qu'il y a peu d'eau et que la végétation prend le dessus sur ce secteur qui s'envase de plus en plus. Difficile de voir un limicole en migration dans ses conditions. Sur la rive, la mésange nonnette familière des ripisylves à saules et aulnes est présente. Un chardonneret élégant se fait aussi entendre.  

Une grive draine passe en volant de son vol assez onduleux proche de celui du pic mais plus ample. Discrète pendant la fin de l'été elle est à nouveau visible surtout à proximité des peupliers couverts du gui qu'elle consomme abondamment. Comme d'autres turdidés (merles et grives), elle se nourrit volontiers de baies automnales.


Sur le peuplier mort, un étourneau sansonnet est perché. Il affectionne les branches mortes qui lui procurent un poste de guet dégagé sur les environs. Les étourneaux sansonnets se regroupent en ce moment pour migrer et les populations nordiques vont arriver.

Un cri particulier se fait entendre : c'est le pic épeichette qui émet ce cri ressemblant un peu à celui du faucon crécerelle. Ce pourrait être l'étourneau qui l'imite mais heureusement, nous apercevons brièvement l'oiseau dans l'enfourchure du peuplier mort. 

Le faucon crécerelle familier des lieux est perché au loin. Des geais un peu énervés passent à trois ou quatre. Le geai des chênes peut migrer comme d'autres oiseaux. Des mouvements de groupe à faible hauteur vers le sud peuvent indiquer cette migration.

Nous rejoignons le chemin de halage. Sur la rive, deux poules d'eau se nourrissent des plantes qu'elles trouvent là.  Sur un secteur très favorable de la rivière avec un niveau d'eau assez faible, une eau assez courante, des lits de gravier et des grosses pierres qui affleurent, nous pourrions voir la bergeronnette des ruisseaux mais ce n'est pas le cas.  Ce sera pour plus tard!

Au retour vers le parking, nous entendons le bruant zizi qui chante et apercevrons quelques mésanges à longue queue.

Ce n'est qu'à proximité du pont que sera revu le martin-pêcheur et vues deux bergeronnettes des ruisseaux. 

Nous n'oublions pas avant  de rejoindre le parking de ramasser quelques bonnes pommes  du jeune pommier opportunément planté là après les travaux de rétablissement du cours naturel de la Vire. Elles sont délicieuses!

 Les travaux   ont arasé un îlot qui se trouvait là et accueillait un magnifique pommier de Calville. La présence de ce jeune pommier doit correspondre à une mesure compensatoire!

34 espèces ont été observées, 36 si on tient compte du gobemouche gris entendu et pas vu et du roitelet à triple-bandeau pas entendu mais repéré grâce à Merlin, l'application d'identification des cris et chants assez fiable pour cette espèce. C'est un joli score!

Liste des espèces par ordre alphabétique :

Accenteur mouchet, bergeronnette des ruisseaux, bruant zizi, buse variable, chardonneret élégant, choucas des tours,  corneille noire, étourneau sansonnet, faucon crécerelle, fauvette à tête noire, gallinule poule d'eau, geai des chênes, gobemouche gris, grand cormoran, grimpereau des jardins, grive draine, héron cendré, hirondelle rustique, martin-pêcheur d'Europe, mésange à longue queue, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, mésange nonnette, moineau domestique, pic épeiche, pic épeichette, pic vert, pie bavarde, pigeon ramier, pinson des arbres, pouillot véloce, roitelet à triple-bandeau, rougegorge familier, troglodyte mignon, verdier d'Europe.

Photographies : Rémi Magloire (buse et corneille) Philippe Gachet (poule d'eau-étourneau-groupe jumelles)- Patrick Potevin. 

Etourneau et trou de pic (PP)   

 

 

 

 

 

 

Corneille noire (RM)

 

 

 

 


Laurier de Saint-Antoine (RM)  

 

 

 

 

 

Chêne tordu (RM)

 

 

 

 

 

Prochaine animation

Saint-Pierre de Sémilly/50 

Oiseaux des étangs de Saint-Pierre 

Mercredi 12 novembre 2025 9h30

Rendez-vous 9h30 sur le parking de la mairie de Saint-Pierre-de-Semilly.

Accès par la route D 972 Saint-Lô-Bayeux puis par la D 90 en direction de Saint-Pierre de Sémilly.

Kilométrages :  Saint-Lô : 5,9 km-Bayeux : 30 km-Caen : 55 km 

 

vendredi 27 juin 2025

Rendez-vous avec les oiseaux du 11 juin 2025 à Marchésieux/50

 

La mare n'est pas à sec

Nous étions cinq ce matin pour cette sortie prévue à la maison des Marais, située sur la commune de Marchésieux.  Nous sommes sur le territoire du Parc Naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, entre Saint Lô et Périers, dans le département de la Manche.

 Cette belle bâtisse qui date du 18éme siècle, est traditionnelle et typique des maisons des marais, : bâtiment en terre et masse avec un toit végétalisé.

Géré par « l’Adame » des marais, c’est un musée qui permet de découvrir les façons de vivre et de travailler d’autrefois.

Ce site est refuge GONm depuis une dizaine d'années. 

La première observation nous a été fournie par un grimpereau des jardins qui est venu se poser tout près de nous pour ensuite s’infiltrer dans une infractuosité du mur en masse, situé à l’arrière du bâtiment. Passent au-dessus de nous deux hérons garde-bœufs qui vont se poser un peu plus loin. Une cigogne blanche survole les prairies qui viennent d’être fauchées à la recherche de nourriture. Le pinson des arbres chante ainsi que le troglodyte mignon et le pouillot véloce.

Après avoir fait le tour de la ferme-musée, nous nous dirigeons vers l’est sur la route « A. Chardin ». Fauvette à tête noire, Pigeon ramier, Hirondelle rustique, Pic épeiche, Merle noir, Mésange Charbonnière, Corneille noire, Rougegorge familier, Accenteur mouchet, Verdier d’Europe sont observés. Dans les champs alentours, on entend le chant du faisan de Colchide. Dans le ciel, une buse plane et imite le faucon crécerelle en faisant le « Saint-Esprit ». Un peu plus loin, c’est l’hypolaïs polyglotte qui chante dans les saules.


On quitte la route pour emprunter un chemin qui permet d’accéder aux champs. Quelques Linottes mélodieuses, plusieurs Tariers pâtres et un Tarier des prés se laissent observer.

Faucon crécerelle, Pic vert, Bergeronnette printanière, Coucou gris, Phragmite des joncs, Grive musicienne, Bouscarle de Cetti, Bruant des roseaux, Fauvette grisette et Pipit farlouse viennent compléter le tableau de nos observations.

C’est un total de 32 espèces qui ont été observées lors de cette sortie. Merci à tous les participants.

Bonnes vacances d’été à tous et toutes et au plaisir de se revoir à l’automne 2025.

Rédaction : Alain Brodin 

 
 
Prairies humides (de moins en moins)       
 
   
Maison des marais      
 

Cigogne du voisinage

Crécerelle?

 
Boulangerie sous les pommiers  
 



 

 

 






jeudi 15 mai 2025

Rendez-vous avec les oiseaux du 14 mai 2025 à La Chapelle-sur-Vire-Troisgots/50

Bergeronnette des ruisseaux et poule d'eau

Cette animation s'est déroulée à La-Chapelle-sur-Vire sous un soleil estival. 9 personnes étaient présentes au départ, à proximité  du pont qui franchit la Vire. Le circuit se dirigeait vers la carrière de la Roque en suivant le chemin de halage puis revenait par la petite route départementale qui rejoint le bourg de La Chapelle-sur-Vire.

 Il a permis de rencontrer quelques oiseaux patrimoniaux qui constituent un des intérêts des lieux. Nous nous sommés hâtés lentement pour accomplir ce petit circuit parce que la météo avait particulièrement éveillé les oiseaux et nous nous sommes arrêtés souvent. 

Plusieurs chanteurs classiques se font entendre dès le départ ; rougegorge familier, merle noir, pouillot véloce, fauvette à tête noire, pigeon ramier et pinson des arbres. Le chardonneret élégant chante aussi et un individu circule dans une haie : peut-être construit-il son nid? Nous nous attardons sur le pont pour admirer le nouveau paysage de la vallée depuis que les ouvrages (centrale électrique, barrage,bief) ont été arasés. La bergeronnette des ruisseaux chasse sur la rive à partir d'un perchoir et une poule d'eau se dessine dans l'ombre des feuillages. Un canard colvert passe. Nous avons 3 des hôtes principaux des cours d'eau mais nous ne verrons pas le martin-pêcheur. Quelques martinets noirs survolent en groupe le bourg, à toute allure. Ils viennent d'arriver, vont se reproduire et très vite repartir à la fin juillet. Les jeunes restent un mois au nid avant de s'envoler.

Nous empruntons le chemin de halage. Quelques indices de reproduction sont observés : mésange bleue nourrissant dans un nichoir, pouillot véloce et mésange charbonnière transportant de la nourriture. Le grimpereau des jardins doit être occupé lui aussi , nous le voyons grimper un tronc à la recherche de nourriture pour ses jeunes. Un oiseau est perché bien droit au sommet d'une branche nue , bien dressé légèrement rayé, il effectue des petits vols rapides pour capturer ses proies en vol. Il vit volontiers près de l'homme. Une buse variable est ensuite observée sur le côteau : c'est un individu clair souvent vu ici. Un autre oiseau ressemblant à la buse est observé : c'est la bondrée apivore. Elle sera confirmée par les photos sur lesquelles, on distingue bien la petite tête de pigeon, la barre intermédiaire sur la queue, les flancs rayés de roux et les fines lignes sous les ailes. La bondrée est un migrateur qui arrive assez tard au printemps. A l'automne, on peut voir des quantités abondantes de l'espèce franchir les cols pyrénéens. Mangeuse de guêpes et d'autres insectes, elle est cependant trop peu abondante dans la région pour qu'elle ait un impact sur la réduction de la population de frelon asiatique. L'oiseau est fidèle au site puisqu'il est observé régulièrement mais pas tous les ans depuis plusieurs années.

Le long du chemin, nous entendons la fauvette des jardins et la fauvette à tête noire, ce qui permet de distinguer les chants assez proches. Le chant de la seconde se termine par une jolie phrase musicale. La fauvette des jardins peut passer inaperçue si elle ne chante pas.

Nous arrivons à la carrière. Pas besoin de chercher longtemps, le faucon pèlerin est perché sur une arête de la falaise. Assez costaud, ce pourrait être la femelle. Le nid est situé sur une vire proche. Un deuxième oiseau est vu en vol. Le faucon pèlerin occupe le site depuis 2014. Il s'est reproduit presque chaque année : il y a  une prédation des œufs par un mammifère,  une année et pas de nidification, une autre (1 seul individu présent). https://forum.gonm.org/viewtopic.php?p=5812#p5812

Dans la carrière, on peut observer le geai des chênes, le pigeon ramier et la mésange charbonnière mais pas l'hypolaïs polyglotte, familière des buissons, et la fauvette grisette pourtant abondante cette année. Un peu plus tôt en matinée, avant l'animation, la tourterelle des bois a été repérée par son chant roulé facile à reconnaître.

Nous nous arrêtons un peu plus loin devant d'anciens bassins d'épuration. Un canard colvert mâle se repose. Installé assez haut, il peut surveiller le bassin . Nous entendons des cris assez aigus de corvidés. Tiens, tiens! En nous retournant, dans un frêne, nous distinguons une grosse masse sombre : pas de doute c'est un grand corbeau. Il y a là certainement une famille avec deux jeunes, nous verrons au moins 4 individus. Le jeune grand corbeau ressemble beaucoup à un adulte en plus mat au niveau du plumage et le bec est plus clair, commissure claire.

Ce petit groupe est visité par 6 corbeaux freux arrivant d'on ne sait où, qui ont certainement été alertés par les cris de jeunes et qui ne sont guère ravis de cette présence. Il y a certainement une corbeautière pas loin.

La sittelle torchepot est entendue dans la peupleraie et un verdier chante dans un jardin à l'entrée du bourg. 

La boucle est bouclée. 32 espèces ont été notées avec l'absence de l'accenteur mouchet qui va être de plus en plus discret et des pics, pourtant eux aussi familiers des lieux. La nidification incite les espèces à la prudence. Pas d'hirondelle non plus!

A noter que nous avons vu ce matin, tous les corvidés normands : choucas, freux, corneille, geai des chênes, grand corbeau et pie et un rapace diurne peu fréquent, la bondrée apivore.

Merci à tous les participants pour leur enthousiasme et leur curiosité.

Photographies dans l'ordre d'apparition (Patrick Potevin) : groupe - église -  bondrée apivore - gobemouche gris - faucon pèlerin - grand corbeau.

Liste des espèces :  bergeronnette des ruisseaux, bondrée apivore, buse variable, chardonneret élégant, canard colvert, choucas des tours, corbeau freux, corneille noire, étourneau sansonnet, faucon pèlerin, fauvette à tête noire, fauvette des jardins, geai des chênes, gobemouche gris, grimpereau des jardins, grive musicienne, martinet noir, merle noir, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique, pie bavarde, pigeon ramier, pinson des arbres, pouillot véloce, poule d'eau,  rougegorge familier, serin cini, sittelle torchepot, tourterelle des bois, troglodyte mignon,verdier d'Europe

Autres images :  toutes les photographies sont de Patrick Potevin (Merci à lui) sauf celle qui est de Colette Romieu

La Vire  avec la carrière en fond

Faucon pèlerin au bout de la jumelle

Arbre mort vénérable   


 

Point de départ     


Bondrée apivore (Colette Romieu). Rectrices en mue

Grand corbeau (Patrick Potevin)


La prochaine sortie aura lieu en juin (autour du 11 juin) mais sera à confirmer.